dimanche 6 mars 2016

Initiative : Les refugiés centrafricains en RD Congo dissipent leur misère par la danse

Le chorégraphe Bwabulamutima à Mole
Restitution de l’atelier de formation de Kongo Drama Company

La Compagnie Kongo Drama Company vient d’animer un atelier de formation consacré à la danse pour le développement durant un mois à l’intention de refugiés centrafricains cantonnés à Mole dans la province du Sud-Ubangui. La restitution de cette mission a été faite dernièrement à Kinshasa  par le coordonnateur de Kongo Drama Company, Fabrice Don de Dieu Bwabulamutima au Café-théâtre jeunes artistes, dans la commune de Kintambo. Au cours de ladite formation, les réfugiés ont été soumis à une discipline artistique. Cette formation a été organisée avec l’appui du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) et la Commission nationale des refugiés (CNR).


D’après le chorégraphe Fabrice Don de Dieu Bwabulamutima, un de formateur, cette formation permet aux refugiés de bénéficier d’un atout artistique une fois retourné dans leur pays, qu’ils deviennent des agents de développement. D’après l’orateur, au départ, ils se sont lancés à encadrer 600 réfugiés composés des adultes et jeunes. Au finish, près de 435 sur le registre d’appel ont pu terminer cette formation avec succès.

De l’animosité aux coups de reins

En tant qu’enseignant de danse à l’INA, Fabrice Don de Dieu Bwabulamutima témoigne de son expérience que par la danse, les réfugiés peuvent développer leur imaginaire. Par sa fonction sociale, la danse permet de communier ensemble, de se communiquer. « L’état de réfugié c’est l’état de choc, il faut donc le ramener à la vie normale par la danse…Nous avons constaté que ces réfugiés parlent la même langue, le ballon qui gonflait dans leur cœur, a commencé à se vider d’animosité, leur cœur commence à battre aux rythmes normal », a indiqué Fabrice Don de Dieu Bwabulamutima.

Cette formation vient palier à un handicap. Au Centre Afrique, il n’existe pas une école d’arts. Raison pour laquelle, leur passage en RD Congo serait donc plus bénéfique à ces réfugies de se doter de ces atouts artistiques. Les refugiés formés devront à leur tout être capable de former leurs bases respectives et créer des spectateurs de danse.
Pour des mamans qui font la danse traditionnelle pour se distraire dans le camp de réfugiés de Molé, Fabrice Don de Dieu Bwabulamutima a constaté que cette formation a ajouté la chorégraphie mais également l’écriture scénique et l’esthétique visuelle.
Au cours de cet atelier, les refugiés centrafricains ont bénéficié des modules sur la musique, sur le théâtre et mouvement, théâtre et danse traditionnelle, sur la percussion et sur la danse dramatique.
Pour la petite histoire, depuis 2015, Fabrice Don de Dieu Bwabulamutima a animé le programme « Reffugees on the move » initié par la Fondation Artistes africains pour le développement (AAD). La fondation regroupe plus de six pays dont la RD Congo, l’Ouganda, le Burundi, le Burkina Faso.


Saint Hervé M’Buy

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