vendredi 27 mai 2011

Mode et moeurs: La cybercriminalité se porte bien à Kinshasa


Un nouveau  plaidoyer pour l’éradication des nouvelles formes des violences basées sur le genre  doit être mis sur orbite.  Dans le cadre de 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, quelques structures spécialisées dans la lutte pour les droits de la femme  se sont prononcées contre les nouvelles formes des violences à l’égard de la femme. Ces nouvelles formes des violences basées sur le genre sont consécutives aux effets pervers des nouvelles technologies de l’information et de la communication.  En effet, sur les téléphones portables et autres sites Internet sont diffusés des images et messages à controverse qui n’honorent nullement la dignité de la femme. C’est dans cette approche de chose que  plusieurs tribunes réfléchissent sur les voies et moyens pour contrer cette nouvelle vague de violences basées sur le genre.

Mode et moeurs: Kinshasa, l’arène de l’écurie sans « calebar »



Plus de corps et moins de vêtements, tel semble être l’option de certaines kinoises. La ville provinces de Kinshasa connaît aujourd’hui une profonde déperdition des mœurs, mieux une vaine mutation vestimentaire. Des taille basse, jupe, moulante laissant échappées des quartiers des cuisses, des pagnes sans enfiler un dessous constituent l’arsenal de séduction vestimentaire mis en orbite particulièrement en ce temps de fête sans ou avec un mobile précis mais aussi au quotidien.  
L’extravagance vestimentaire bat son plein dans le chef de quantité des kinoises des diverses générations. O tempora ! O mores ! (Oh !  Temps, oh ! Mœurs), a dit Cicéron en son temps en critiquant la déperdition des mœurs des romains.

Lu pour vous : « la vraie identité culturelle du peuple d'Afrique noire »


 
L’écrivain Kibego Njangamwita restitue la vraie identité culturelle du peuple d’Afrique noire.
A travers son nouvel ouvrage « Yate ; testament accompli ; lumière et plan d’action pour la guérison totale de la RD Congo et d’autres nations malades », l’écrivain Kibego Njangamwita Nabuvira recommande aux autorités compétentes et aux experts de l’éducation de procéder sans tarder à la restitution de l’identité culturelle et à la correction d’une faute historique commise à l’endroit des peuples africains qu’on appelle aujourd’hui des bantous. D’après le professeur Mbulamoko qui a procédé à la lecture minutieuse de ce livre, l’auteur soutient par ses écrits que le peuple bantous n’existe pas.  

Pour l’auteur, il s’agit plutôt des Chamites, Hamites ou kemets, peuple d’Egypte antique qui ont fuit vers l’intérieur du continent. Ceux-ci ont été baptisés ainsi par souci colonialiste, en leur dépouillant de leur identité culturelle pour la donner aux Nilotiques et aux Sémites.

Une remise en question de l’identité bantous

C’est dans cette ambiance de la remise question de l’identité de peuple bantous que planche l’ouvrage « Yate : testament accompli ; lumière et plan d’action pour la guérison totale de la RD Congo et d’autres nations malades ».
Ecrit par Kibego Njangamwita Nabuvira et présenté par le professeur Mbulamoko, docteur philosophie et lettres et spécialiste en linguistique et anthropologue linguistique, cet ouvrage parle de la restauration de tous les peuples déshérités du monde et son impact immédiat sur le redressement socio-économique et l’innovation technologique des pays occidentaux. A travers le page de cet ouvrage, l’auteur, non seulement, donne la lumière à ce sujet au moment où certains experts crient au désespoir à cause du réchauffement de la planète et autres situations graves qui menacent et affectent l’humanité ; mais aussi il trace un plan d’action pour y remédier concrètement. L’aspect original à retenir de cet ouvrage, d’après le présentateur, c’est la capacité de mettre au grand jour des grands mystères qui ont occulté et tracassé au cours des siècles jusqu’à nos jours tous les savants des Ecrits sacrés à la base de la civilisation judéo-chrétienne et musulmane que connaît l’humanité.

La RD Congo socle de la restauration africaine…  
L’auteur dévoile à la lumière de plusieurs aspects et considérations bien démontrés que la RD Congo est le seul pays  qui sera en mesure de promouvoir cette restauration des peuples déshérités après avoir assuré elle-même sa propre restauration.  D’après le professeur Mbulamoko, l’approche de l’auteur est fondée sur plusieurs paramètres à savoir l’investigation spirituelle, les recherches historiques sur diverses nations, les conjonctures mondiales actuelles et bien d’autres. En effet, le rétablissement matériel, spirituel et d’ingéniosité de plusieurs peuples déshérités est une chose que les évangélistes, les théologiens, les anthropologues, les historiens et les archéologues ont fait taire. Quant l’approche historique de cette publication, il concerne des promesses faites aux différentes nations à travers différentes prophéties au cours des siècles. L’auteur restitue l’identité culturelle du peuple d’Afrique noire et corrige une faute historique autour de Chamites, Hamites ou Kemets au lieu de Bantous et leur mutation historique de l’Egypte ancienne à leur situation géographique actuelle. Expliqué par le professeur Mbulamoko, le mot Yate du titre de cette publication est tiré du swahili Yawe atendaye : Y égale à  Yawe ; ate  équivaut à atendaye qui signifie Yawhe en action ou éternel agissant. Les mérites de cet ouvrage relèvent du fait que Yate comporte plusieurs éléments tout à fait nouveaux dans le monde intellectuel d’aujourd’hui. D’après le professeur Mbulamoko, il relève carrément du domaine des savants et non des intellectuels ordinaires. Surtout que lorsqu’on considère que l’auteur n’a pas une grande formation académique. « Il a eu le temps d’observer, d’interpréter les modes de vie des pays et les comportements des responsables de la chose publique ainsi que l’esprit qui les anime. Ce qui l’a poussé à concevoir les notions économiques qu’il propose pour la RD Congo son pays natal », témoigne le professeur Mbulamoko. Pour la petite histoire, une étoile à sept branches domine la couverture de l’ouvrage. Celle-ci représente le réveil planétaire que ceux qui ont l’oeil spirituel parviennent à scruter au dessus de la RD Congo.

La quête des vraies origines

Ce livre de Kibego Njangamwita est un récit à la fois spirituel ou biblique, à la fois historique et, à la fois pragmatique. En parlant de la notion des libérateurs, il est à noter à cet effet que l’auteur constate que ni les juifs, ni les arabes, ni les amérindiens, ni même les africains ne peuvent prétendre avoir ce privilège, cette autonomie. Il s’agit évidemment, explique, du sacerdoce qui a été dévolu aux seuls descendants des peuples de l’ancienne Egypte.  « C’est pour nous dire tout simplement qu’en ce 21ème Siècle la RD Congo représente cette Egypte prophétique », a soutenu d’autres lecteurs.
Dans une approche historique, cet ouvrage restitue non seulement l’identité culturelle du peuple d’Afrique noire mais également apporte une correction à la faute historique évoquées ci-haut opérées par l’auteur dans son ouvrage.
Pour plusieurs lecteurs, cet ouvrage constitue un point de repère pour avoir une idée globale sur le devenir des compatriotes surtout des peuples déshérités

Mode et Moeurs: Travail sexuel en RDC: l'autorité urbaine doit contrôler les «Mingando»

Cette profession, comme c'est le cas dans plusieurs capitales du monde, devrait être règlementée à Kinshasa. Dans la capitale de la RDC, on appelle ces professionnelles du sexe des «Mingando».
«Dans mon quartier, passé 18 heures, j'ai du mal à me promener avec mes enfants. Les bana nyoka (littéralement les enfants vipères et figurativement les travailleuses sexuelles plus jeunes) envahissent le trottoir. Elles sont maquillées à outrance et très légèrement vêtues pour ne pas dire presque nues», se lamente un chauffeur de taxi-bus qui règle sa ceinture de sécurité.
Une mère de famille qui a écouté ces propos, abonde dans le même sens. «Le coup de balai d'André Kimbuta, gouverneur de la ville de Kinshasa, ne doit pas s'arrêter qu'aux rues et aux lampadaires. Il doit aussi assainir la voie publique et la débarrasser de ces scènes quotidiennes d'érotisme. Trop, c'est trop. Nous en avons marre de voir l'exhibition de strings, de jeans portés sans rien en-dessous. Ces scènes dérangent les bonnes mœurs kinoises,» estime-t-elle.
Même si le travail sexuel est un métier vieux comme le monde, il mérite d'être régi par une organisation qui empêcherait qu'il connaisse des dérives. Pour la communauté, c'est une question de sécurité et de santé publique. C'est ce que pense un père de famille qui est éducateur. «Une femme ne devrait pas s'adonner au travail sexuel sans autorisation préalable de la municipalité ou des services compétents».
Son voisin qui en sait un peu plus long sur le sujet, déclare qu'à l'étranger, le métier du sexe est rigoureusement contrôlé. Les travailleuses sexuelles détiennent une carte d'identité spécifique, sont répertoriées et contrôlées par des services compétents sur le plan sanitaire.
Un fonctionnaire se souvient qu'à l'époque de «Kin la belle» ou de Léopoldville - nom que portait la capitale au temps de la colonisation belge - les professionnelles du sexe étaient sous la coupe des services de l'Etat.
«Il est dommage qu'aujourd'hui à Kinshasa, ce métier soit exercé par des homosexuels et des femmes de tous âges, sans qu'ils ne soient contrôlés», déplore un sexagénaire.
Si l'on en croit un cadre d'entreprise qui fréquente les travailleuses sexuelles, Kinshasa bat le record de la tarification du sexe à bas prix. «C'est la capitale où le sexe est le moins cher et à la portée de tout le monde. On compte des milliers de pédophiles qui sont là pour profiter des adolescentes. C'est pour cela que l'on dit Kinshasa kiese yaya, ce qui signifie Kinshasa, la joie extrême».
Un autre homme, qui a l'habitude de louer les services des travailleuses sexuelles et que l'on nomme «Papa elengi », soit «papa plaisir» ou homme qui dépense tout son argent avec ces femmes, se moque éperdument de ce que pense la société. Tout en vidant son sachet de Café Rhum, whisky local à forte teneur d'alcool, il reconnaît que les travailleuses sexuelles ont rajeuni.
Même une professionnelle du sexe veut que les autorités mettent de l'ordre au sein de ce corps de métier. En effet, Moseka qui boit un verre sur la terrasse d'un night-club de la ville, est préoccupée par le jeune âge de ses concurrentes. «Bana oyo baso bebisa mosala na
biso... », dit-elle. Ce qui signifie littéralement: «Ces adolescentes bradent notre métier.»
Moseka affirme qu'elle se fait régulièrement contrôler médicalement et qu'elle facture ses prestations à un peu plus de 100 dollars américains. Elle n'accepte pas que des filles plus jeunes qu'elle sollicitent ses clients et pratiquent de bas prix.
«Pour 400 Francs congolais, c'est-à-dire, moins d'un dollar américain, elles sont capables d'accepter un client sans préservatif», raconte Moseka qui est hors d'elle. En dépit des efforts des organismes internationaux de santé publique qui offrent des consultations médicales gratuites aux travailleuses sexuelles, tout en les encadrant dans une certaine mesure, l'autorité urbaine ne pratique pas encore la même politique.
En tous cas, elle le devrait car autrement, cette concurrence entre travailleuses sexuelles et le ras-le-bol de la population finiront par engendrer des querelles et d'autres rixes qui troubleront l'ordre et la paix publique de la capitale.
Saint Hervé M'Buy est journaliste en RDC. Cet article fait partie du service de commentaires et d'opinions de Gender Links.

Créateur : Henri Kalama : “ Je ne fais pas un art tribal ”




A la lumière de ce constat péjoratif du cliché artiste africain, l’artiste Henri Kalama se reconnaît comme un artiste d’origine africaine. Il note à cet effet qu’il ne peut pas renie ses origines. Henri Kalama fait l’universa­lisme dans son art, un cheval de bataille. L’artiste veut sortir de ce cliché d’artiste “ africain ”. Pour l’artiste, cette terminologie révèle un aspect plus ou moins péjoratif. Par artiste “ africain, une certaine opinion s’attend à une expression primitive. L’artiste déplore que ce cliché soit collé particulièrement aux artistes originaires de l’Afrique. Pourquoi on ne parle pas d’ar­tiste européen ? ”, s’interroge-t-il avant de conclure que par ce cliché se cachent certains jugements.

Créateur : Jean GOUBALD : Un homme, une guitare, un style





Jean Goubald Kalala, est un guitariste doublé d'un chanteur émérite. Ne le cherchez pas dans l'annuaire des musiciens modernes. Il est atypique et sa musique, un cocktail de sonorités empruntées au reggae, au blues, au R and B, au jazz mais aussi à quelques influences méditerranéennes et orientales qu'il rajoute à sa rumba congolaise.
Un mélange savant qui assaisonne chacune de ses chansons tour à tour lyriques, plein d'humour et parfois pathétiques. Ses textes en lingala et en français peignent notre société sans complaisance.
Héros d’un style qui ose défier le Ndombolo populaire, création emblématique à cheval sur deux générations, Jean Goubald symbolise aujourd’hui en République Démocratique du Congo, la musique de demain.
Son style est fondé sur sa voix chaleureuse, la pureté de sa guitare sèche et sur ses textes qui conjuguent sur le même ton rimes et rires…
L’artiste congolais évoluant désormais en solo est un compositeur génial à facettes multiples et l’un des meilleurs en Rdc à savoir faire une musique de recherche à la fois ouverte à l’audition du public étranger.
Sa voix, fait le bonheur du public dans les salles de spectacles à Kinshasa, à l’arrière pays et à l’étranger.
Ses accents chargés de spiritualité, ses suggestions venant d’un univers où la joie et la douleur, la foi et le désespoir se côtoient et vivent ensemble...
Dans le monde de la musique congolaise, il ne roule pas carrosse mais il convainc sur le plan artistique. La seule richesse qu’il détient, c’est sa voix, ses textes percutants, avec sa guitare en bandoulière, mais surtout de sa doigtée en la grattant.
Les aînés et d’autres stars congolaises reconnaissent en lui plusieurs mérites artistiques Jean Goubald, l’homme à la barbichette rase des foules depuis quelques temps avec sa « bombe anatomique ». Un menu taillé sur mesure sur le plan artistique, qui a fait des sentiers de cabaret et de centre culturel au profit des grands podiums.
Connu d’un public select à l’époque, c’est seulement, au cours de l’année 2005 avec sa bombe anatomique, que l’homme s’est affirmé à l’arène du  ndombolo.
C’est aussi, avec ses jeunes amis que Jean Goubald Kalala décide de former différents groupes sans lendemain promoteur, évoluant dans les coins des rues de Kin by night, qui ne se contentaient que des premières parties des autres grosses pointures de la musique Zaïroise à l’époque...
Après ses études des humanités, sac au dos et notes de musique en tête, Jean Goubald monte à la colline inspirée (Université de Kinshasa) comme étudiant régulièrement inscrit en pharmacie où il brilla de mille feux dans un ensemble musical et compose des « camarades D »...
Quelques années seulement après avoir quitté le groupe Okwess dans lequel il passera la plus grande partie de sa carrière musicale, Jean Goubald décide d’évoluer en solo
Trop accro à la musique latino-américain et incontestable fan de Julio Eglesias, cet ancien élève du collège Albert jugera nécessaire d’abandonner cette discipline beaucoup trop savante (d’après lui) au profit de... l’art d’Orphée !
Dans sa carrière, Jean Goubald collabore avec plusieurs artistes entre autres Gérard Madiata, Tabu Ley, Kalama Soûl, Youlou Mabiala, Mbilia bel, Redo Likinga, Mopero wa Maloba et le groupe Zaïko Langa Langa...
Avec sa plume, il écrit des chansons entre autres « bantu tabayi » interprétée par Tshala Muana. Il arrange et chante « l’hymne des opprimés » écrit par le président Laurent Désiré Kabila.
Dans le même registre, il participe aux chants et arrangements de plus d’un album réalisé dans les studios kinois entre autres « halte à la guerre » (chanson inaugurale de la deuxième édition du festival panafricain de musique/août 1999). Dans l’album « On va s’amuser » de Zola Tempo, Jean Goubald signe un titre « Elou ».
Il écrit la chanson « Bwanya wapi ? » que Christian Kiatazabu (musicien congolais résident en Afrique du sud) choisira comme titre phare de son prochain album.
Quelques années seulement après avoir quitté le groupe Okwess dans lequel il passera la plus grande partie de sa carrière musicale, Jean Goubald décide d’évoluer en solo et d’épater plus d’un observateur culturel !...Révélation du festival « l’Autre Musique » organisé en juin 2000 à Kinshasa, ce géant souriant à la barbichette s’illustre à ce jour comme une des valeurs sûres de la musique congolaise.
A lui seul, il réunit des mélomanes de plusieurs générations, de plusieurs classes sociales autour de son œuvre « Bombe anatomique ».
Enregistré au studio N’Diaye et mixé à Ak Studio en France, le nouvel album «Bombe anatomique » de l’artiste-musicien, Jean Goubald Kalala a été officiellement largué en juillet 2005 sur le marché du disque.
De l’avis de nombreux fans, l’opus confirme déjà les talents d’un homme qui, dans les annales de la musique africaine, figure parmi les protagonistes de l’explosion internationale d’un genre différent de ce qui se raconte habituellement sur nos scènes.
L’album contient au total 12 chansons avec une musique diversifiée. En effet, on retrouve de la rumba congolaise, du jazz, de la musique de recherche, du reggae et même de la musique grecque.
En dehors de «Bombe anatomique », la chanson phare de cet album produit par la maison «Kardia production Sprl » de Jules Lokela, plusieurs autres chansons séduisent sans discontinuer les mélomanes de la bonne musique. Dans «Quelle beauté », le chanteur compositeur à la voix inimitable ponctuée de murmures et sursauts se propose en ambianceur de choc.
« Le griot » distille par ailleurs, un collage de chansons aux arrangements variés (écoutez par exemple, une certaine originalité rythmique dans «Africano » qui puisse dans le cru d’une manière évidente) auxquels il a ajouté ses qualités de parolier aux textes engagés.
D’autres chansons contenues dans cette œuvre : «Ntina te…», «Zorro», «Asala boni», «Elou», «Miziki Ebura », «Bayibi ngai bomwana», etc. « J’ai fait de la musique métissée », dit-il, lorsqu’on s’interroge sur son orientation musicale.


Né le 22 mai 1961 à Mbuji-Mayi dans le Kasaï Oriental, c’est à Kinshasa qu’il s’initie à la première guitare alors qu’il n’a pas encore 10 ans d’âge.
La musique rythme sa vie. Et c’est à juste. Jean Goubald est parenté au défunt et légendaire guitariste solo Docteur Nico Kassanda. Déjà en 1974, il fait partie de l’orchestre du Collège Boboto où il fait ses études secondaires.
Durant la décennie 1970-1980, il aiguise son talent dans la chorale Bilenge ya Muinda (mouvement de la jeunesse catholique) de la paroisse Saint Augustin de Lemba. Et il chante et joue de la guitare dans des groupes musicaux de son quartier.
En 1980, Jean Goubald intègre l’orchestre les Phacochères de l’Université de Kinshasa. Il quitte le campus accaparé totalement par la musique. En 1983, il joue la guitare solo dans la chanson « l’armée blanche » de Manesi Baba. Il fait en outre partie des groupes Fanco et Razi Daïs.
Et c’est en cette même année 1983 qu’il reçoit le prix de meilleur guitariste soliste dans un concours de jeunes talents organisé au Centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa.
En 1984, Jean Goubald met en suspens la musique typiquement congolaise pour s’intéresser à celle des accords, des partitions. Trois ans plus tard, il s’essaie à la musique de boite. Il roule sa bosse dans quasiment toutes les grandes boites de Kinshasa et chante aux côtés de Kalama Soul, feu Madiata, la regrettée Abeti Masikini, etc.
Mais, on le retrouve avec Mopero Wa Maloba dans Chama Chama vers la fin du rayonnement de ce groupe. Il fait un très bref passage dans Zaïko Langa-Langa Nkolo Mboka de Nyoka Longo. Au début des années 1990, Jean Goubald découvre d’autres styles de musique. Il joue de la musique grecque, et des folklores congolais (mashi du Kivu, Masengele et Mbunda du Bandundu, etc.).
Il chante également dans Bongo Folk, Kiners (musique de recherche). On le voit aussi en compagnie de feu le reggae man Okum One One. Avec un groupe d’amis, il crée finalement le groupe O’Kwess. Mais après une brouille avec les amis, il décide, en 1998, d’entreprendre une carrière solo.
En 1999, il est invité au Fespam à Brazzaville et sera auteur de la chanson inaugurale. En 2000, il obtient le prix de la révélation Autres musiques au Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa. La même année, il se retrouve au Marché d’art et des spectacles africains (Masa) en Abidjan en Côte d’Ivoire. Il se fait accompagné par : le batteur Ottis, le claviériste Bafa Mastaki et le bassiste Philo. Très fréquent au Centre Wallonie Bruxelles, il joue sa guitare sèche pendant les pauses de la pièce Toréadors de Belge Jean-Marie Piemme et interprétée par les acteurs Jean Chaka Tshipamba de l’Ecurie Maloba et Jean-Marie Ngaki Kosi de Marabout Théâtre. Le succès est foudroyant.
Dans différents lieux culturels de la ville, le public est ébloui par le génie de Jean Goubald qui improvise des morceaux et des thèmes à la grande satisfaction du public. Le trio joue Toréadors au Cameroun, au Tchad, et en Belgique.
De ce voyage à la Métropole et un passage à Marseille en France, lui ouvre des perspectives pour enregistrer son premier opus. Il va trouver un producteur, Lokela. Et Bombe anatomique est la concrétisation d’un vieux rêve.

Saint Hervé M’Buy


mardi 24 mai 2011

Mode et moeurs: En RDC: le coût excessif de la dot encourage le concubinage

Pour épouser une femme de nos jours, il faut avoir les poches pleines. Il y a une pratique répandue ces derniers temps à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC) mais également en Afrique, qui consiste à élever plus que de raison le coût de la dot. Pratique qui est en rupture avec les valeurs traditionnelles.

L'argent de la dot qui établit le lien du mariage entre familles africaines est devenu un casse-tête pour les jeunes prétendants. Le coût de la dot a haussé le ton au point de devenir exorbitant et brade la valeur de ce geste symbolique.
Dans certaines familles, elle a pris des allures d'une facture globale incluant tous les frais et les dépenses consentis durant l'éducation et la formation de la jeune fille offerte en mariage. Cela implique les frais de scolarisation, de logement, d'habillement et d'alimentation.
Et la dot prend davantage l'ascenseur quand la prétendante au mariage a fait des études supérieures. Cette façon de faire peut être considérée comme une déviation par rapport à la culture de la dot selon les rites africains. Les familles qui se complaisent dans cette situation font non seulement montre d'une 'frénésie boulimique' exagérée mais de plus, elles hypothèquent les chances de leur fille d'obtenir une demande en mariage.
Et pourtant, s'il faut situer ses origines, la dot est une coutume ancestrale instituée depuis la création du monde et constitue un acte symbolique réunissant les aspirations d'un jeune couple à se passer la corde au cou. Et à l'époque, elle ne nécessitait pas trop d'extravagances en termes d'objets et d'argent à remettre à la famille de la bien-aimée.
Dénaturée au fil des âges, elle est finalement devenue un fond de commerce, un moyen de faire fortune ou d'apaiser la misère de certaines familles infortunées.
Face à une telle situation, le prétendant se sent pressée comme un citron. Quant à la jeune femme victime de ce mercantilisme, elle encourt le risque de coiffer Sainte Catherine, c'est-à-dire, de demeurer célibataire après l'âge de 25 ans, compte tenu de la conjoncture économique actuelle.
D'après notre enquête, les tenants de cette pratique de la dot exorbitante soutiennent que c'est un moyen qui permet d'organiser le mariage coutumier qui se termine invariablement par une tapageuse fête avec trompettes et tambours.
"Oza na mbongo oza na nionso, oza na mbongo oza na ngenge", cette phrase en lingala, une des quatre langues nationales de la RDC, signifie "Quand tu as l'argent, tu as tout". Ceci pour dire que celui qui a l'argent, peut tout se permettre. Or, l'argent réputé bon et mauvais serviteur à la fois, comporte en lui-même les germes de la dépravation et peut pousser une personne à creuser sa propre tombe.
La cupidité de certaines familles les mène à la dérive. Aussi cette boulimie incontrôlée d'argent fait que les hommes qui en ont deviennent arrogants, présomptueux et multiplient les conquêtes sous prétexte d'être en mesure de s'acquitter de la dot.
Par conséquent, bon nombre de filles se retrouvent dans des foyers polygames où elles ne bénéficient d'aucune considération de la part de leurs maris. Avec la conjoncture économique difficile qui sévit en RDC, trouver un travail adéquat et surtout rémunérateur est devenu une mer à boire pour tout jeune en âge nubile.
Faute de pouvoir constituer la dot revendiquée par la famille de leur dulcinée, les jeunes gens se complaisent dans la fameuse formule "Yaka to vanda". Ce qui signifie littéralement "Cohabitons ensemble" ou l'union libre. Ainsi, des couples informels se constituent et prennent de l'ampleur sans que les familles des conjoints aient voix au chapitre.
A trop vouloir maximiser le gain ou le profit, on arrive à tout gâcher ou à tout perdre. La femme est le socle de la société. De ce fait, il est impérieux qu'elle soit respectée et valorisée. Toute pratique dégradante liée à une quelconque instrumentalisation de sa personne doit par conséquent être bannie. Elle doit être valorisée par le mariage.
Saint Hervé M'Buy est journaliste en République Démocratique du Congo. Cet article fait partie  aussi du service de commentaires et d'opinions de Gender Links.