vendredi 27 mai 2011

Mode et moeurs: Kinshasa, l’arène de l’écurie sans « calebar »



Plus de corps et moins de vêtements, tel semble être l’option de certaines kinoises. La ville provinces de Kinshasa connaît aujourd’hui une profonde déperdition des mœurs, mieux une vaine mutation vestimentaire. Des taille basse, jupe, moulante laissant échappées des quartiers des cuisses, des pagnes sans enfiler un dessous constituent l’arsenal de séduction vestimentaire mis en orbite particulièrement en ce temps de fête sans ou avec un mobile précis mais aussi au quotidien.  
L’extravagance vestimentaire bat son plein dans le chef de quantité des kinoises des diverses générations. O tempora ! O mores ! (Oh !  Temps, oh ! Mœurs), a dit Cicéron en son temps en critiquant la déperdition des mœurs des romains.
Le choix quotidien en matière d’habillement est dans une certaine mesure influencé par la mode. Cette vague de mondialisation dans le domaine de l’habillement ne laisse pas Kinshasa à l’abri. String, pantalon taille -basse et stretch, pantalons fendus partout, des sous-vêtements qui laissent voir les aisselles et autres fessiers, les mini- jupes, collants, juste corps,…captivent un grand nombre de filles ferventes amoureuses et conditionnelles de la mode. Même le pasteur du coin semble par moment succombé à la séduction.  « Oyo eza molimo na pité…ndeko na molimo », s’écrie un homme de Dieu à la vue de sa servante plongé dans une robe moulante embrassant comme un gang ses rondeurs.
La mode, au féminin, c’est l’adhésion par le plus grand nombre à une façon aussi transitoire qu’impérieuse de se vêtir ou de se comporter. La mode évolue au gré du vent à Kinshasa au prix même de laisser dans les oubliettes le minimum de moralité. Entre-temps pour les plus vicieux de kinois, ils  s’adonnent aux parties de striptease entretenu par le débordement de la mode.  Des femmes en forte posture se laissent aller dans des tenues plus ou moins osées.
Les sans dessous plus visibles à Kinshasa

La ville - province de Kinshasa vit depuis temps au rythme « endiablé », « ignoble » d’un nouveau phénomène vestimentaire qui s’encre de plus en plus dans le chef de la gent féminine. L’écurie « sans calebar »  mieux des filles  qui trouve de l’attrait  d’arborer des slips (string)  ou non en dessous de leurs pantalons, jupes et pagnes trône en bonne place dans les universités, instituts supérieurs et autres entreprises publiques et privées de Kinshasa.
Diverses raisons président à cette option  des filles qui pavanent dans les rues et ruelles de Kinshasa sans rien glisser en dessous de leurs habits. « Je me sens à l’aise sans sous vêtement. Je suis tous le temps en pantalon et je ne trouve aucune utilité d’arborer un dessous,….et par moment je porte un string qui me gène de fois. Le fait de me  sans enfiler un slip me rend plus à l’aise et surtout quand j’ai des mayaka autour de la hanche “, a soutenus une vendeuse qui a requis l’anonymat.
Pour certaines, cette forme de mode expose les filles à de multiples maladies par manque d’hygiène intime et corporelle. Cette nouvelle mode qui avilit la femme est loin de respecter les règles médicales.  Les poils se trouvant éparpillés au niveau de l’organe génital de la femme jouent un grand rôle quant à sa protection. Ces poils protègent la femme contre la poussière et contre les germes qui peuvent facilement infecter l’organe génital de la femme. Le sous-vêtement joue un rôle bénéfique chez l’homme comme aussi chez la femme. Sans le sous-vêtement, l’intime de la femme, particulièrement, est exposé directement à la poussière que laisse filtrer le tissu   et autre frottement. « Aux filles qui se cramponnent encore à cette mode qui rend nulle la réputation de la femme de comprendre la portée des slips. Vaux mieux à la rigueur porter un string que de rien mettre », a conseillé une source médicale.
Pour la petite histoire, être élégant, c’est savoir choisir et récupérer dans les courants les courants de la mode ce qui convient à sa silhouette, à son style de vie et son âge. C’est aussi trouvé une correspondance entre son identité à soi et l’expression de cette identité.

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