les créations





L’opus « Vivre par la foi »  de la chanteuse Glorytha dans le bac

 

 Une étoile de la musique gospel, connue sous le surnom de Glorytha est une chanteuse congolaise de Gospel. Elle s’apprête à larguer d’ici la fin de l’année en cours, son tout premier album intitulé « Vivre par la foi ». Son opus se vend à Lubumbashi par la Maison « Buisson Ardent » et à Kinshasa par la boutique Mezalina, située sur l’avenue des Huileries. L’album de Glorytha est également disponible sur le net (itunes, amazon et deezer.com.  Glorytha va se produire ce mercredi 27 août au temple de l’Eglise «Feu dévorant », situé sur l’avenue Colonel Ebeya, non loin de l’Ifasic, à l’occasion des activités du 11è anniversaire de cette Eglise.

Après 13 ans de carrière musicale, Glorytha séjourne actuellement en France où elle s’affaire déjà au tournage des clips vidéo de son  album dont certains sont déjà diffusés sur certaines chaînes  à Kinshasa.  Cet opus contient 7 titres.
Cette chanteuse a fait  de son talent, une mission.  Glorytha est native de la ville de Lubumbashi, dans la Province du Katanga, en R.D. Congo. Cet artiste a commencé à chanter dès l’âge de 3 ans.
La présence du piano au domicile parental la conduit inévitablement à apprendre par elle-même et à jouer cet instrument qu’elle va maîtriser dès l’âge de 7 ans. Son désir de chanter atteint son apogée, lorsqu’un jour   d’octobre 1990, lors de la convention du Full Gospel  International à Lubumbashi, elle reçoit Christ comme Seigneur et Sauveur.
Dès lors, son ministère commence. Elle a à peine 13 ans. Auteur, compositeur, interprète et arrangeur, Glorytha compose et chante des cantiques à la gloire et à  la louange du Seigneur Jésus Christ. Sa notoriété est au firmament grâce à ses nombreuses prestations dans les concerts chrétiens et au sein de plusieurs Eglises chrétiennes du mouvement évangélique de  Lubumbashi qui reconnaissent en elle, le don du chant et de la grâce de Dieu. Ce don du Seigneur, elle le véhicule à travers toute la province si bien qu’en 1996, avec World Vision, elle participera à une tournée mondiale d’évangélisation qui va la conduire aux USA, au Canada, au Mexique, à Taïwan, à Hong Kong, en Chine et dans bien d’autres pays.
Glorytha est polyglotte. Elle chante en français, en anglais, en swahili (langue parlée couramment en Afrique de l’Est) et en lingala (langue parlée couramment en Afrique Centrale). Modèle pour les jeunes artistes  musiciens chrétiens évoluant au Katanga, Glorytha a prêté ses talents à des nombreux artistes congolais de Kinshasa et d’ailleurs lors de leurs visites dans la province cuprifère du Katanga. Elle a aussi participé à de nombreuses conférences et conventions nationales et internationales en R.D. Congo. Glorytha est une autodidacte dans la discipline musicale. Elle n’a suivi aucune formation dans l’art d’Orphée. Glorytha reçut le don du chant. Artiste Gospel multidisciplinaire et prolifique à la voix belle, très expressive et puissante, elle se démarque par son originalité, son charisme et les techniques vocales employées lors de ses prestations scéniques. Aujourd’hui, elle a décidé de ne plus garder en elle ce don précieux de Dieu. Elle sort un album de 7 chansons en diverses langues (en français, en anglais, en swahili et lingala) qui permettra aux chrétiens de louer et d’adorer le Seigneur Dieu Tout puissant.

Saint Hervé M’Buy


Papa Wemba
Papa Wemba lance « Maître d’Ecole »  sur le marché
« la rumba congolaise n’attrapera pas des rides », Papa Wemba
L’opus tant attendu par le public sous le label « Maître d’Ecole Rumba na Rumba » du patron du consortium Viva la Musica vient d’être lancé dans les bacs. Des dispositions ont été prises pour la bonne commercialisation de ce disque qui sûrement va redistribuer les carottes auprès de tous les artistes musiciens les contraignant ainsi à faire un bon travail au lieu de verser dans une monotonie qui ne dit pas son nom.
La richesse thématique des œuvres contenues dans les 17 titres concoctés par le « vieux Python » sont amplement suffisantes pour montrer à qui le voudra que dans la société humaine, il y a de nombreux points qu’on peut toucher pour la valorisation de l’être humain au lieu de verser dans l’impudicité. Les artistes qui pensent qu’il faut toujours chanter des bêtises ainsi que des insanités ne devront plus que refaire leur calcul pour une bonne digestion.
Travaillé dans des bonnes conditions à Kinshasa et à Paris avec au passage l’apport vocal de JB Mpiana de Wenge Bcbg, Nyoka Longo M’Vula de Zaiko, Barbara Kanam qui ont répondu favorablement au souci de Papa Wemba qui les a associé dans la réalisation de son œuvre, disons sans désemparer que dès demain vendredi 20 juin 2014, les mélomanes vont bien se régaler avec un support de taille baptisé « Maitre d’Ecole Rumba na Rumba ».
Merci l’artiste !

Kingunza Kikim Afri






Nouvel album « Power »
 Fally Ipupa entre le folklore et la rumba congolaise
 

Dans cet album «Power », Fally Ipupa a non seulement puisé dans les rythmiques traditionnelles de la RDC, mais aussi, cela ne l’a pas empêché d’emprunter quelques variétés étrangères pour composer un disque tout.
La plus part des chansons que contient le tout dernier album « Power » de l’artiste Fally Ipupa ont été présenté, dimanche 4 aout dernier au Village à la Foire Internationale de Kinshasa (Fikin) devant un public acquis à sa cause.

Nonobstant quelques séquences seben ou « ngwasuma », les visiteurs de la Fikin qui ont passé dans ce village ont été gracieusement servis par la qualité musicale. C’est avec les titres phares « Nourrisson », « Amour assassin », « Anissa amour », « We are the wold », « Ndoki », « Service »,… que cet artiste congolais a gâté aux petits ognons ses nombreux mélomanes à la Fikin.

Chansons après chansons, les demandes fusaient de partout au sein du public. Chacun criait le titre de cet opus qu’il voulait écouter en live.

Après avoir auditionné tous ses morceaux en version live, certains observateurs se rendent comptent que Fally Ipupa a fait un grand travail du côté artistique. Il a, non seulement puisé dans les rythmiques traditionnelles de la RDC, mais aussi, cela ne l’a pas empêché d’emprunter quelques variétés étrangères pour composer un disque tout.

Comme exemple, le chant « Anissa amour », une grande partie de cette belle mélodie, c’est du « mutwashi ». Pendant son exécution sur scène, Fally Ipupa a fait appel à ceux qui dansent mieux cette rythmique du Grand Kasaï pour venir honorer les ancêtres sur le podium.

« Ndoki », ici, cet artiste est allé puiser dans le folklorique Mbala de la province du Bandundu. Mais la symbiose entre la voix charmante, les paroles amoureuses, avec un tempo accentué est presque réussie.

Les mélomanes chantaient à tout bout de champs. A chaque morceau, l’artiste musicien lançait seulement la première phrase de la chanson et le public s’occupait du reste, accompagné par un rythme envoutant d’une guitare sèche.

Il faut noter que l’album « Power Kosa leka » contient vingt six titres. Plusieurs sont les styles qui caractérisent ce disque. Dans sa variété, il a pu interpréter, à sa manière, la célèbre « We are the Wold ».

Onassis Mutombo




« Procès Ngungi » : Les congolais entretiennent les foyers du paludisme
L’anophèle plaide non coupable
 « L’Afrique abrite environ 795 millions de personnes exposées au paludisme. Ainsi, près de 90% de décès dus au  paludisme surviennent en Afrique. Les pauvres, les enfants, les femmes enceintes, les personnes vivant avec le VIH/Sida, les victimes  de troubles et  des catastrophes ainsi que les voyageurs non immunisés sont particulièrement vulnérables », a indiqué l’Oms. A  Kinshasa, Kongo Drama Company  a planché sur les effets néfastes du paludisme à travers un spectacle de théâtre dénommée « Procès Ngungi » (ndlr : Procès  moustique). 
Ce spectacle parle des méfaits causés  par l’anophèle.  Ce dernier, moustique d’ordre  des diptères dont la  femelle peut transmettre le paludisme. L’anophèle femelle pond ses œufs à la surface  des eaux stagnantes.  Le metteur en scène, Fabrice Don de Dieu Bwabulamutima interpelle ses compatriotes de changer de comportement pour se prémunir des méfaits du paludisme.
A travers l’intrigue de ce spectacle, Monsieur Bilualua ne sachant pas que l’anophèle n’est pas une personne.  Il est allé l’accuser en justice. Ngungi devait donc se justifier au tribunal… Ngungi démontre noir sur blanc que la plupart des victimes sont ses bailleurs (des êtres humains).  C’est eux qui créent  des conditions favorables pour qu’il puisse se reproduire… En effet, les congolais dans son environnement entretiennent la broussaille, les immondices et autres eaux stagnantes qui poussent la reproduction des anophèles.  Ce spectacle produit par Kongo Drama Company est une adaptation de la pièce écrite de Romain Mumba, mise en scène par Fabrice  Don de Dieu Bwabulamutima.  Dans sa distribution, il a connu la participation de Camille Milabyo (Bilualua, le plaignant) ; Bibiche Akossa (l’épouse de Bilualua) ; Nana Boboto (juge président) ;  Fabrice Bwabulamutima (greffier) ; Patience Fayulu (Ngungi) ; Arian Mutoke (sergent) et Lazare (juge assistant).  Ce spectacle de 45 minutes a connu sa grande première dernièrement  au Café Bar « Bwaka » dans la commune de N’Djili  à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le paludisme.  Le vœu de son metteur en scène est de voir son œuvre traversé le pays  dans le cadre de sensibilisation des populations contre le paludisme.  Les congolais doivent entretenir leur milieu proche contre la malaria. Pour Fabrice Don de Dieu Bwabulamutima, les questions sociales ne constituent pas une affaire de l’opposition, ni du pouvoir. « Tous nous devons s’engager pour bouter le paludisme loin de nos foyers de vie », a lâché l’artiste. 
Saint Hervé M’Buy



Création : « Jupiter’Dance », Kinshasa, la dérive d’une capitale sans ethnie


Avec 450 ethnies, la RD Congo constitue à elle seule un grand vivier culturel. Elle a une capitale Kinshasa avec 7 millions d’habitants. Elle se reflète  comme une vitrine de cultures entrecroisées. Malgré la misère qui l’accable la musique reste le seul vecteur d’unité des ethnies constituant  la population de cette métropole africaine. Ces mélanges de sons et des rythmes qui découlent de ce foisonnement des cultures variées,  constituent donc la préoccupation de Jupiter. C’est dans les banlieues de Kin que l’artiste procède à un inventaire de sons.

Sans relâche avec des instruments de fortune  sortis de ghetto, Jupiter et le groupe Okwess forgent des créations tout en puissant dans la richesse culturelle du terroir. Il se bombe le torse en anthropologue en quête des sons enfouis dans les traditions.  Cette démarche constitue donc la substance d’un documentaire accrochant. Celui au délà de la recherche artistique de l’artiste et son groupe, il peint aussi la fresque des réalités  d’une capitale confrontée à des dures réalités sociales. L’œuvre apparaît un peu lyrique, on se plaint un peu trop comme pour désenvoûter cette misère noire de la banlieue, on s’extasie dans une musique endiablée. L’ennemi n°1 de toutes ces ethnies qui peuplent Kinshasa, c’est le gouvernement qui n’assure pas le quotidien, le social. C’est au pied de gratte-ciel que l’opposition est farouche. Comme si cela ne suffisait pas le délestage s’en mêle à la fête avec des coupures d’électricité monnaie courante à Kinshasa. Jupiter ne  désarme pas comme autant des kinois qui vivotent. Il recourt au groupe électrogène. A Kinshasa, on ne pleure plus des morts, on en compte par centaines de deuil. Plutôt, c’est une grande fête pour célébrer la misère. On marche aux rythmes de la fanfare pour enterrer des morts, on exhibe des danses traditionnelles d’une manière saccadée a Dieu Léopoldville de nos aïeux où faisait bon vivre. « Difficile à construire, facile à détruire... » s’écrie les rappeurs face à cette dure réalité. Ce film documentaire Jupiter’Dance a été réalisé en 2007.  
Saint Hervé M’Buy



Création : un exorcisme collectif pour conjurer les anti-valeurs

Afin de conjurer les anti-valeurs d’une société en déperdition. Maître Mwambayi convie le public à un exorcisme collectif. Le décollage de la RD Congo dépend peut-être d’un exorcisme collectif dans la mesure où certaines antivaleurs sont encrées  dans l’esprit de certains compatriotes à la manière d’une sangsue sur la peau d’un baigneur d’eau douce. 

Ces antivaleurs se résument dans la pratique courante de la corruption, les pillages de ressources, la jalousie, l’égoïsme, l’enrichissement facile et illicite. Bref, face à tout cela, maître Mwambayi avec sa troupe le Crasa se sont engagé sur la scène à barrer la route à ces pesanteurs au développement de la RD Congo. Dans un tableau artistique, ils constituent la fresque d’une société malade, maudite, frappée par la cécité  à la suite d’un mauvais sort. Cette crise machiavélique outrepasse les valeurs scientifiques de grands docteurs, mais aussi l’onction spirituelle… A vrai dire, l’intellectuel a les mains mouillées dans la corruption. Quant au pasteur, il sollicite sous son costard les forces du mal. C’est donc la confusion. Où est donc le juste pour ramener la lumière auprès de l’aveugle.   Alors pour vaincre cette déperdition, on doit passer par l’exorcisme collectif.

« Procession des masques vers un exorcisme collectif »

L’auteur et metteur en scène, Mwambayi Kalengayi n’est pas allé par le dos de la cuillère. Il est passé avec la vitesse de croisières dans la présentation de sa nouvelle création intitulée « Procession des masques vers un exorcisme collectif ». Le public dans les multiples representations de ce spectacle  a été ébahi de découvrir sur scène d’exorcisme, digne de l’école des pyramides. La société a été représentée par une victime plongée dans les lianes de la persécution. Frappé de cécité, elle se bat bec et oncle pour voir clair.  Pour résoudre sa crise, la victime a consulté pasteur et autre docteur sans succès. Ils ont recouru à la procession de masques. Chacun avant de guérir la victime, ils ont passé tour à tour à la barre de l’exorcisme. Chaque personne détenait en elle, une portion du mal y compris le Pasteur du coin.
L’auteur dans la conception de ce spectacle s’est inspiré sans nul doute du discours du Chef de l’Etat, Joseph Kabila dans l’aspect touchant l’exorcisme du Grand Congo. Pour paraphraser son mot, il a déclaré : « Le Congo a besoin d’un  exorcisme collectif pour extirper le mal profond qui demeure en chacun de nous… ». Du haut en bas, la RD Congo reflète des anti-valeurs qui doit avant tout passer par une catharsis collective pour son développement.
Que faire ?  Sinon se purifier comme au temps des origines du monde. Il faut donc passer par  la catharsis collective par la procession des Masques au cours de laquelle le Masque détient le fil de la psychothérapie collective. Ce spectacle vivant est  dans la totalité expérimentale. Spectacle créé à la suite d’un atelier sur les masques organisé avec le soutien scientifique de l’Institut des Musées Nationaux du Congo, ce mariage entre conservateurs et artistes de théâtre a engendré une véritable œuvre vivante autour des masques rituels. Cet opus qui se coule durant plus d’une heure conduit le public dans rituel africain riche en enseignements : un exorcisme collectif pour purifier le village, symbole de toute société en crise causée par la régression des valeurs supérieures sur lesquelles on doit refonder la Nation.
Saint Hervé M’Buy

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