jeudi 10 mars 2016

Event : « L’homme qui répare les femmes » à l’affiche le 16 mars à la Grande Halle

Des soirées projections et débats à l’honneur du Dr Mukwege

Des soirées projections et débats à l’honneur du Dr Mukwege seront organisés les 15 et le 16 mars  à la Halle de la Gombe Institut français de Kinshasa.  A travers ces soirées culturelles, l’Institut français de Kinshasa aura l’honneur d’accueillir le Docteur Mukwege. Médecin Directeur de l’Hôpital de Panzi (Sud-Kivu). Ce compatriote a reçu de nombreuses récompenses et distinctions internationales pour l’action extraordinaire qu’il même depuis de nombreuses années en faveur des femmes victimes  de violences sexuelles dans l’Est de la RD Congo.
Le 15 mars, la Grande Halle de la Gombe reçoit sous ses projecteurs le film documentaire « Congo, un médecin pour sauver les femmes » de la réalisatrice Angèle Diabang. La projection va se dérouler en présence de la réalisatrice. Le réalisateur belge Thierry Michel et la journaliste Colette Braeckman vont croiser leurs talents à travers le film documentaire « L’Homme qui répare les femmes ». Ce film documentaire va être projeté le 16 mars à la Grande Halle de la Gombe.


« L’Homme qui répare les femmes »
Pour la journaliste Collette Braeckman, c’est en devoir de mémoire qu’ils ont réalisé ce film. Une banque de données très importante  qui dénonce et témoigne des atrocités perpétrées par des hommes dans certaines contrées de la province du Sud-Kivu.  Comme on peut le voir dans le film, Docteur Mukwege s’insurge contre l’amnistie accordé à certains chefs de guerre. Leurs crimes demeurent impunis jusqu’aujourd’hui. Le réalisateur belge s’est investi à regrouper en bon reporteur des informations sur les traces de crimes. Dans ses pellicules, on découvre des fosses communes,  des armes des agresseurs, les points de vue de la population et des autorités locales. On suit les témoignages éprouvants des survivants. Un  d’entre eux revient encore sur la scène du crime se remémorer ce temps dur de son destin ou il a vu sa femme être enterré vivante aux côtés d’autres compatriotes. Un clergé se souvient du massacre des fidèles en plein culte abattus de façon atroce avec des armes blanches. Et, Thierry Michel travaille sur  un personnage, le Dr Mukwege, un homme au destin exceptionnel
Prix Sakharov 2014, le Docteur Mukwege est internationalement connu comme l’homme qui répare ces milliers de femmes violées durant 20 ans de conflits à l’Est de la République Démocratique du Congo, un pays parmi les plus pauvres de la planète, mais au sous-sol extrêmement riche.
Sa lutte incessante pour mettre fin à ces atrocités et dénoncer l’impunité dont jouissent les coupables, dérange. Fin 2012, le Docteur est l’objet d'une nouvelle tentative d’assassinat, à laquelle il échappe miraculeusement. Menacé de mort, ce médecin au destin exceptionnel vit dorénavant cloîtré dans son hôpital de Bukavu, sous la protection des Casques bleus des Nations unies. Mais il n’est plus seul à lutter. A ses côtés, ces femmes auxquelles il a rendu leur intégrité physique et leur dignité, devenues grâce à lui de véritables activistes de la paix, assoiffées de justice. Ses femmes ont vendu des bananes et autres produits maraichers pour organiser le retour de ce médecin qui est allé un moment en exil avec sa famille pour échapper aux menaces de mort. Le Docteur Mukwege lâche : « le Congo est malade et on doit le soigner ». L’orateur poursuit sa pensée : « On a marre à s’attendre aux conséquences. Il est temps de s’attaquer aux causes… ».  Le réalisateur termine le film par un espoir de paix. L’Est de la RD Congo n’est pas la capitale des violences sexuelles mais aussi offre un décor magnifique, une verdure luxuriante. Pour Collette Braeckman, l’histoire ne finit pas. « les gens vont réparer des crimes qu’ils ont causé à la communauté… », a-t-elle indiqué. Ce film constitue une base des données et des témoignages. Les agresseurs et autres Chefs de guerre courent encore les rues en toute tranquillité. L’amnistie, un idéal de paix que le Dr Mukwege ne partage pas. Les crimes méritent réparation.

Saint Hervé M’Buy

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