lundi 22 décembre 2014

Initiative : Violences sexuelles basées sur le genre: Les étudiants de l’INA renseignés sur le changement de comportement



Violences sexuelles basées sur le genre
Les actes suivants sont considérés comme des violences sexuelles : le viol, l’incitation des mineurs à la débauche, la prostitution forcée, l’esclavage sexuel, le mariage forcé, la mutilation sexuelle, la grossesse forcée, la stérilisation forcée, la pornographie mettant en scène les enfants, la prostitution des enfants, le trafic et l’exploitation des enfants à des fins sexuelles, les relations sexuelles avec les animaux, le harcèlement sexuel, le proxénétisme et l’attentat à la pudeur.

Les étudiants de l’Institut National des Arts ont été renseignés dernièrement sur le changement des mentalités face aux violences sexuelles basées sur le genre. En initiant cette journée d’information, l’Unesco compte sur les filières de l’INA faire passer le message relatif à l’éradication des violences sexuelles basées sur le genre. Pour Abdourahmane Diallo, Représentant de l’Unesco, son institution veut associer la tranche d’âge appelée jeunesse et les entités culturelles et instituts supérieurs à cette campagne de changement de comportement. « En capitalisant les valeurs socio culturelles des populations congolaises, on peut relever le pari. C’est ainsi que l’Unesco mise sur le cinéma, la musique, le théâtre… pour mieux faire passer le message de changement de mentalités », a indiqué l’orateur.
C’est dans cette optique au cours de cette journée financée par la coopération canadienne, les étudiants ont été éclairés par plusieurs orateurs sur cette question des violences sexuelles basées sur le genre, notamment Kalambay Banza, professeur à l’Université, chercheur et consultant à l’Unesco, docteur Nsakala, expert à l’Unesco, Ruffin Lukoo, avocat et écrivain.
Pour beaucoup d’orateurs, les violences sexuelles basées sur le genre constituent une déviation comportementale. Ainsi, on ne peut mieux le combattre qu’en recourant à la communication pour susciter changement de comportement.
Maître Ruffin Lukoo a spécifié les différentes formes de violences sexuelles, tout expliquant clairement que depuis 2006, on recense 16 formes de violences sexuelles, citant le proxénétisme, l’incitation à la débauche, le harcèlement sexuel, l’esclavage sexuel avec des peines pour chaque cas bien précis. L’orateur a estimé qu’il faut faire un distinguo entre les viols commis sur les mineurs et les majeurs. Si le ou la partenaire a été consentante ou pas.
Par rapport aux mineurs, l’orateur a renseigné l’assistance avec ou pas consentement vis-à-vis de la loi, c’est un cas de viols sur mineurs. L’orateur a renchéri en cas de doute sur l’âge de la ou du partenaire, vaut mieux s’abstenir parce que selon l’orateur, le doute profite au mineur. Nul n’est censé ignorer la loi. Au cours de son intervention, Lukoo a épinglé les cas des célébrités politiques, musicales et théâtrales prises en flagrant délit et qui ont eu maille à partir avec la justice. Il a relevé à partir des situations similaires enregistrées dans l’armée.
L’orateur a parlé du problème des indices, des preuves, des dénonciations. Maître Lukoo a fait savoir toutes pénétrations même passives, sur n’importe quel office du corps de la victime, c’est un acte de viol sur mineur. Il a invité particulièrement les hommes à dénoncer des actes de viol sur leur personne. Il y a quelques années, certaines femmes militaires ont violé des hommes, particulièrement des étudiants. Ceux-ci se sont réservés à dénoncer ces actes de viol. L’orateur a estimé qu’il devait dénoncer pour obtenir réparation.
D’autres genres de violence basée sur le genre reposent sur le harcèlement sexuel. Pour l’orateur, certains compliments à l’endroit des femmes d’une manière abusée sont punissables par la loi. Il en est de même de certains accoutrements des femmes et des hommes qui peuvent être dénoncés pour atteinte à la pudeur sur la place publique.
Le docteur Nsakala a parlé surtout de la vulnérabilité des filles en s’attardant sur les problèmes liés à la sexualité, les premiers rapports sexuels des adolescents, comment les garçons s’y prennent pour y arriver, les autres rapports sexuels, les grossesses non désirées, les facteurs de la vulnérabilité et les conséquences qui en découlent, la prévalence du Vit-I Sida en RDCongo apparemment faible mais qui en raison de la taille de la population congolaise doit nous interpeller…
Saint Hervé M’Buy

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