jeudi 13 mars 2014

Event : Ce Vendredi 14 mars : Grande première du film « L’Institut national des arts, demain… »

L’INA en quête des bailleurs de fonds pour l’érection de son campus 
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Menacé d’expropriation de son site actuel, l’Institut national des arts de Kinshasa est en quête des bailleurs  de fonds pour l’érection de son campus dans deux sites, à savoir celui de Tembe na Tembe et de Mombele.  Cette question a intéressé au plus haut point  l’artiste plasticienne et cinéaste belgo-libanaise Amal Kharrat De Clerq. Elle en a fait un film documentaire de 55 minutes dénommée « L’Institut national des arts, demain… ».  Ce film documentaire va être présenté en grande première le vendredi 14 mars à l’Espace Texaf Bilembo (voir complexe utexafrica non loin de l’Ambassade de France).  C’est dans cette optique que la cinéaste Amal Kharrat De Clerq a tenu un point de presse, en la salle CEDAR  à l’INA.
 
Cet opus retrace les péripéties qui a conduit l’INA à se délocaliser de son site du pont Cabu au profit de l’érection du stade de Martyrs de la Pentecôte, pour les locaux du Bâtiment actuel convoitée par certains potentiels acquéreurs. Cette solution de l’Etat, propriétaire de l’INA, était à titre provisoire jusqu’à l’octroi d’un nouveau campus pour cette institution. A ce jour, les étudiants de l’Institut National des arts se retrouvent aux prises avec les menaces de déguerpissement de la part des tierces personnes. l’INA s’est installé dans ses bâtiments officiellement depuis 1987 sur ordre du gouvernement précédent mais confirmés par les gouvernements qui ont suivi. Les enseignants attendent du propriétaire de l’INA des avancées significatives quant au projet de l’érection d’un campus pour leur institution. Jusque-là, ils ont en leur possession deux sites à Mombele et à Tembe na Tembe, mais les fonds font défaut quant à la construction d’un campus digne de ce nom pour leurs activités. Pour le Directeur Général de cette institution, Yoka Lye Mudaba a lâché une sonnette d’alarme dans l’une de nos précédentes éditions : « Nous sommes la seule institution en Afrique centrale. Il n’y en a que quatre en Afrique. Vivre dans cette condition là, ne permet ni l’inspiration, ni l’ascension encore moins la promotion des arts ». Au moment où l’INA s’apprêtait de mettre le coup de pioche pour l’érection de son campus au quartier Mombele à Limete, l’initiative de cette institution a été heurtée par des menaces de construction anarchique sur son site. Heureusement, le gouvernement provincial a volé au secours de l’INA. Il lui a accordé officiellement ce terrain du quarter Mombele pour l’érection de son campus, sans compter celui de Tembe na Tembe.
De la chambre d’hôtel à la salle de cours
Pour la réalisatrice du documentaire « l’INA de Kinshasa, demain… »,  la cinéaste Amal Kharrat De Clerq, estime que l’INA a besoin de l’espace pour le déroulement de ses activités. Et que son film documentaire est un plaidoyer pour mobiliser les bailleurs de fonds pour l’érection d’un campus pour l’INA.  La réalisatrice de ce film documentaire a été surprise par la chaleur, le bruit, la promiscuité dans des salles de cours exigus qui environnent le cadre de l’enseignement à l’INA dans un vieux bâtiment. Ce dernier abritait, par le passé, les chambres de l’ancien Hôtel Astoria. Les étudiants se bousculent dans les couloirs. Ils suivent des cours dans des salles de 20 m2. L’immeuble, qui résiste encore à l’usure du temps,  a lui seul,  est coincé entre des nouveaux bâtiments dans un quartier d’affaires. Cette situation ne permet pas aux étudiants de suivre les enseignements dans les bonnes conditions. Comme a lâché un enseignant : « de notre site de pont Cabu aujourd’hui transformé au stade de Martyrs de la pentecôte, nous avons beaucoup perdu en terme d’infrastructures et des outils de travail. L’artiste Amal Kharrat constate que les étudiants en arts dramatiques, faute d’infrastructures adéquates,  doivent traverser la ville pour aller travailler en la salle du Zoo. Il a fallu cinq mois  du mois de mai jusqu’à novembre 2013, à  la réalisatrice pour procéder au tournage de son film ». Nous y reviendrons. 

Saint Hervé M’Buy

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