samedi 25 juin 2011

Waato Balabala s’engage à réhabiliter l’amphithéâtre de Verdure

La plate-forme culturelle Waato Balabala veut faire revetir l’amphithéâtre de   verdure, aux hauteurs  du site présidentiel de Mont Ngalièma,  sa plus belle roble.  Pour passer des intentions à l’acte,  cette plate-forme culturelle vient d’avoir les garanties du Ministère de la culture et des arts à la lumière des textes d’un protocole d’accord qui la lie desormais de manière officielle à l’Institut des musées nationaux du Congo (IMNC).  Sur ce, Waato Balabala s’engage à réhabiliter et à exploiter l’amphithéâtre de verdure. Ce protocole d’accord signé sous l’œil attentif de la ministre de la culture et des arts, Jeannette Kavira va couvrir une durée de 3 ans renouvelables et à pour avantage, selon le Directeur de l’IMNC, le professeur Joseph Ibongo, de participer à la visibilité du théâtre de verdure, ce site à la fois de mémoire, touristique et culturel.
Bombé par  les garanties  et les assurances de l’accompagnement politique  de la ministre de la culture et des arts, Ados Ndombasi, Président de Waato Balabala trouve en ce protocole un avantage pour les amateurs de la culture congolaise. Ils ont maintenant un cadre purement congolais pour consommer leur culture.  Pour la ministre de la culture et des arts, la rehabilisation complète de ce site permettra particulièrement à la jeunesse  de découvrir les créations des artistes congolais à l’amphithéatre. Ce dernier constitue un appendice au musée  qui permettra  encore à la jeunesse de découvrir les objets d’arts et de se renseigner sur les traditions de la RD Congo.
Des garanties qui retroussent les manches de Waato Balabala…
Le professeur Ibongo a tenu à informer à l’opinion  que ce protocole d’accord est signé en vue d’éviter  les inattendus et les malentendus. Pour l’orateur, les faits précèdent la loi.  Pour la petite histoire, c’est dans l’informel que l’IMNC collaborait avec la plate-forme culturelle Waato Balabala.  En cette première phase de réhabilitation dans l’informel par Waato Balabala, plusieurs évenements tests ont ouvert  au public cet amphithéâtre. Pour rappel, le 19 mars dernier, la ministre Jeannette Kavira Mapera avait procédé à l’inauguration de cet amphithéâtre. A l’occasion, elle avait lancé un appel aux congolais de s’approprier cet espace culturel de mémoire.  Et, il en est suivi la fête de 25 ans de présence de la communauté Wallonie-Bruxelles en RD Congo. Ces événements  ont contribué tant soit peu au rayonnement et à la visibilité non seulement de l’IMNC mais surtout de son amphithéâtre hier plongé dans la brousaille en état d’abandon.  Pour le professeur Ibongo, il fallait ds partenaires extérieurs pour que le rayonnement de l’IMNC soit rendu plausible. C’est donc dans ce contexte que Waato Balabala a apporté ses pierres à l’édifice en retroussant ses manches pour réhabiliter, animer et exploiter cet amphithéâtre.  Encore, une fois, le DG de l’IMNC a rassuré le Président de Waato Balabala que l’amphithéâtre appartient à l’Etat congolais qui aura à le protéger.
Un lieu mythique pour la promotion de la culture
L’amphithéâtre de Verdure aux hauteurs du Mont Ngalièma, à quelques encablures du fleuve Congo. Cet amphithéâtre surplombe la ville  de Kinshasa. Il a une dimension touristique  dans la mesure où une fois dans le jardin, les visiteurs ont une vue panoramique sur Kinshasa et sur sa voisine Brazzaville.  Dans une dimension environnementale, ce site procure du bien-être en parcourant sa verdure qui l’entoure aux airs frais émanant du fleuve Congo, à l’essence des herbes sauvages. Il a aussi une dimension historique parce que cet amphithéâtre constitue un avant goût avant d’accéder dans le musée  qui renferme des trésors anciens de la République. D’après le professeur Ibongo, de son architecture, cet amphithéâtre reflète la culture gréco-romaine qui rappelle les arènes où les gladiateurs s’affrontaient à titre compétitif. En parcourant le jardin de ce site, les visiteurs découvrent les imposantes statues de Léopold II sur son cheval, mais  aussi de Henry Morton Stanley. Et l’amphithéâtre est surplombé par le cimetière des pionniers bâtisseurs toutes nationalités européennes confondues. L’humanité retiendra que ce site constitue le dernier poste colonial suivant la route de caravane et le premier pour Kinshasa.
Cette initiative louable de l’artiste comédien Ados Ndombasi constitue un retour à la mémoire des moments glorieux que renferme l’amphithéâtre de verdure. L’amphithéâtre de verdure a été créé dans les années 1970 peu après l’Institut des Musées nationaux du Congo. Plusieurs spectacles de haut niveau y ont été présentés, notamment des concerts, des pièces de théâtre et diverses manifestations comme le défilé des grandes figures de la chanson nationale et internationale tels que, Myriam Makeba, Tabu Ley, Luambo Makiadi, Johnny Haliday, James Brown, Eboa Lotin. 
Ce lieu chargé de mémoire, érigé par le Président Joseph Désiré Mobutu ouvre une grande page d’histoire pour la jeunesse. En effet, sous la deuxième république, ce président coiffé de la toque à la peau de léopard  accueillait ses convives dans cet amphithéâtre. On se souviendra qu’à l’occasion d’une fête nationale de l’époque, le spectacle sur l’épopée de Lianja joué par le théâtre national a été présenté le 25 novembre 1975 dans ce cadre devant plusieurs chefs d’Etat africain, en l’occurrence, le président sénégalais, Léopold Sédar Senghor.  A ce jour, son jardin zoologique est dépeuplé de ses pensionnaires.  Lions, antiope et d’autres espèces sauvages qui animaient cette verdure de leurs cris et rougissements ont été victime des pillages et de la fringale.  
Saint Hervé M’Buy

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