jeudi 12 mars 2015

Mode et mœurs : Insalubrité et prostitution font bon ménage dans la commune de Kinshasa



Situation des sans-abri sur l’avenue Kabambare 

Ce décor apocalyptique constitue une pollution visuelle pour les passants et autres usagers qui ne parviennent pas à comprendre comment ces compatriotes refoulés sont réfugiés dans leur propre pays et abandonné à leur triste sort. Ils s’abritent dans des habitations de fortune, exposés aux intempéries, à la poussière et toutes formes de fumée dégagée par des tuyaux d’échappement des véhicules. Les habitations taillées de toutes pièces, dépourvus des installations hygiéniques, bordent une canalisation où tous leurs besoins physiologiques se coulent à longueur de journées. Sans compter que lors de fortes pluies, ces refoulés font face aux inondations. Casseroles et pots de toilettes baignent dans la même crasse. Les ustensiles de cuisine sont passés à la va-vite


A la tombée de la soirée à quelques encablures de ce site de fortune s’étendent des terrasses et autres débits de boisson. Les mouches qui atterrissent sur les matières fécales n’hésitent pas à terminer leur course dans les verres des terrasses dans l’enceinte de la maison communale de Kinshasa. Certaines jeunes femmes et filles s’extirpent de leurs abris de fortune pour se livrer à la prostitution artisanale. Les voix s’élèvent de plus en plus de la part des résidants qui voient leur quartier plongé dans une cohabitation à risque.
Sodome et Gomorrhe au cœur de Kinshasa.
L’avenue Kabambare dans sa bretelle comprise entre les avenues Kasa-Vubu et Bokassa passe pour une « zone rouge » où les prostituées se disputent chaque soir des bandes de terre comme dans une terre conquise. L’avenue Kabambare connaît
depuis temps un rythme “endiablé “, “ignoble “ d’un nouveau phénomène vestimentaire qui s’ancre de plus en plus dans le chef de la gent féminine. Les clients des terrasses environnantes et autres usagers se rincent l’œil à souhait suite à l’intense activité sexuelle qui rivalise désormais avec le quartier Paka Djuma au quartier Kingabwa dans la commune de Limete.
L’écurie “sans calebar”, mieux des filles qui trouvent de l’attrait d’arborer des slips (string) ou non en dessous de leurs pantalons, jupes et pagnes trône en bonne place aux abords de cette avenue au point de gêner de bonnes mœurs.
Aux heures tardives, elles ne manquent pas d’entrelacer certains clients potentiels sur la place publique. Cette activité des professionnelles du sexe, d’une manière artisanale expose
les potentiels clients aux multiples maladies par manque d’hygiène intime et corporelle. 
Saint Hervé M’Buy

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