mercredi 22 octobre 2014

Ça fait débat : La dot : « le gouverneur fixe la valeur maximale à ne pas dépasser

La dot au coeur du débat
Débat au Sénat sur le Code de la famille

Les sénateurs ont débattu sur plusieurs questions liées au Code de la famille entre autres portant sur la dot, la forme du mariage en rapport avec les effets de la mondialisation. Pour le Président de la Commission socioculturelle, sa commission est disposée tous les amendements par écrits. Concernant la question de la dot, certains sénateurs ont fustigé cette pratique voyant en cela, une manière de chosifier la femme, c’est-à-dire, vendre la femme par le lien du mariage. Le sénateur Romain Nimy est revenu à la charge en défendant que cela ne constitue pas une forme d’esclavagisme. Et que le Gouverneur ne fixe pas la dot. La dot reste fixée par les familles.


Plutôt, le gouverneur fixe la valeur maximale à ne pas dépasser. L’orateur témoigne que beaucoup d’excès ont été notés sur le coût excessif de la dot. « Le rapport ad hoc dit que la dot peut être symbolique. Le mot a son importance… Cela ne peut, ne peut pas être…s’agit-t-il d’une vente de nos filles ? Dans la dot, on ne vend pas, la situation est variable dans nos familles. Nos familles sont libres d’apprécier… », a signifié l’orateur. En rapport avec l’influence « du mariage pour tous » soulevé par certains sénateurs, le Président du Sénat, Kengo wa Dondo a rattrapé les orateurs en leur faisant voir que cela constitue une provocation et que cela n’est pas d’actualité dans notre tradition. Pour d’autres sénateurs, la RD Congo doit se préparer à faire face à cette influence dans les concerts de nations. Ils ne sont pas allés sur le dos de la cuillère, ils ont fait savoir à l’assistance que certains pays africains tels que le Kenya et le Nigéria qui ont pris une position négative sur cette question d’homosexualité dans le mariage, ont été mal vus par certains pays occidentaux. Ils estiment que la RD Congo doit se positionner face aux mariages pour tous.

Les innovations du nouveau Code de la famille

Pour la petite histoire, les principales innovations introduites par la présente loi consistent en la suppression de l’autorisation maritale pour la femme mariée et de l’obligation faite aux époux de s’accorder pour tous les actes juridiques dans lesquels ils s’obligent, individuellement ou collectivement ; l’exigence du respect et de la considération mutuels des époux dans leurs rapports, sans préjudice des autres obligations respectives qui leur incombent dans la gestion du ménage ; l’affirmation du principe de la participation et de la gestion concertée du ménage par les époux, particulièrement quant à leurs biens et charges ; la suppression de l’émancipation judiciaire, à la demande motivée des parents ou, à défaut, du tuteur et à la réaffirmation de la compétence exclusive du tribunal pour enfants dans tous les actes impliquant l’état et la capacité du mineur.

Saint Hervé M’Buy
 

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