jeudi 18 septembre 2014

Question de l’heure : La problématique de la santé mentale en RD Congo à l’ordre du jour


Les experts congolais réunis dans un atelier à Kinshasa
Un atelier  sur la problématique de la santé mentale en RD Congo se tient durant trois jours, soit du  17 au 19 septembre en la salle polyvalente de la Maison des droits de l’Homme du Centre Carter à Ngaliema.  L’objectif général des organisateurs dudit atelier est de sensibiliser le Gouvernement, les partenaires ainsi que les acteurs publics à la problématique de la santé mentale. D’une manière plus spécifique, les participants cogitent sur la maîtrise du concept santé mentale ; sur la connaissance des méfaits de la toxicomanie sur la grossesse ; la connaissance des différentes pathologies qui favorisent les maladies mentales en RD Congo et la connaissance de la politique sanitaire de la RD Congo en matière de santé mentale.


Cet atelier sur la problématique de la santé mentale  est initié par le Cercle d’études Bolingo, sous la coordination de l’APROJA et réunit autour d’une table les partenaires, membres du Gouvernement, professionnels des médias, médecins, infirmiers et autres acteurs publics.
Et ce, à la suite d’une étude de l’Organisation Suisse d’Aide aux Réfugiés (OSAR) en 2013 sur les soins psychiatriques en RD Congo, en collaboration avec les experts qui sont d’avis que nombre des malades psychiques est en augmentation en RD Congo, notamment à cause des conflits et de l’insécurité persistante ; ces malades psychiques sont stigmatisés, certains même par leurs propres familles.
Pour revenir à la problématique dudit atelier, plusieurs  constats ont été faits. Ces malades s’adressent en général d’abord à l’Eglise ou à des guérisseurs traditionnels, rarement à des psychiatres.Un autre fait tient à la pénurie aiguë de personnel qualifié et forte concentration à Kinshasa de ce personnel d’après le Docteur Muteba, Directeur national de santé mentale en RD Congo, et ce personnel qualifié a une formation insuffisante au niveau des soins de santé primaire d’après Mental Health Atlas 2014 de l’OMS.
Il ressort que le manque d’institution sanitaire spécialisé, la faible qualité et accès restreint aux soins psychiatriques dans les provinces, des coûts élevés  et pas d’assurance-maladie publique. D’après les spécialistes en la matière, les médicaments pour le traitement des maladies psychiques ne sont pas toujours disponibles en RD Congo.
Saint Hervé M’Buy

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