Un atelier préparatoire dénommé «L’Expression artistique au cœur de l’émergence de la Rd Congo » s’est tenu durant deux jours, soit du 15 au 16 septembre, à la Délégation Wallonie-Bruxelles de Kinshasa, en marge de la 3ème édition du Festival des solidarités 2014, un projet du Réseau pour la Promotion de la Démocratie et des droits économiques et sociaux (Proddes).
Au cours de ces assises d’une haute portée pour la promotion des activités culturelles en RD Congo, le professeur André Yoka Lye Mudaba est monté sur le créneau pour démontrer à l’assistance que l’organisation des festivals en RD Congo se caractérise par l’absence de management ainsi que d’une diplomatie culturelle. Son exposé a planché autour du thème « l’importance des festivals dans la reconstruction d’un Etat de droit ». Pour l’orateur, seuls l’agencement du management compris comme le professionnalisme et la diplomatie culturelle est susceptible de changer voire de déconstruire la mauvaise image du pays véhiculée à l’étranger. En effet, l’industrie culturelle constitue pour un pays un thermomètre de la stabilité et une vitrine de richesse de son patrimoine culturel, a lâché un opérateur culturel. A ce jour, le constat est amer beaucoup de festivals en RD Congo ont tendance dégradé l’industrie culturelle congolaise, en présentant au public, autre chose que la culture.
A cet effet, l’orateur a interpellé les opérateurs culturels à organiser des véritables festivals. Pour le professeur YokaLye Mudaba, il pense à la coalition des forces dans la durée plutôt que de miroiter au public des mini-festivals, cela ne constitue que de feu de paille. A cela s’ajoute une gestion malsaine qui n’augure pas du crédit auprès de plupart des partenaires étrangers.
Toutefois, l’orateur a reconnu l’esprit d’inventivité artistique des Congolais qui a servi de modèle aux autres pays africains culturellement, notamment le Sénégal, le Burkina Faso, le Mali, etc. dans le même registre, il a loué l’initiative de l’organisation, notamment le Réseau pour la Promotion de la Démocratie et des droits économiques et sociaux (PRODDES) qui a pensé à associer des artistes, des opérateurs culturels, des journalistes culturels et des scientifiques en vue d’échanger les expériences pour améliorer la prochaine édition du FESSOL.Le Directeur adjoint de Wallonie-Bruxelles, Brain Tshibanda a noté la particularité du FESSOL du fait de se rapprocher de plus en plus du public. Et que c’est dans ce milieu populaire qu’ils vont dénicher des talents promoteurs. Pour l’orateur, ces travaux doivent déboucher aux résultats et actions concrètes. « Le but de cet atelier est de promouvoir l’expression artistique pour consolider la solidarité dans la mesure où toutes les disciplines artistiques s’y retrouvent. Il a fait savoir que son association a invité toutes les catégories socioprofessionnelles afin de lui apporter, par l’échange d’expériences, ceux dont elle a besoin pour construire le festival sur le plan professionnel », a soutenu Danny Singoma, Administrateur délégué du PRODDES. Et quant au directeur artistique du FESSOL, Camille Milabyo, ce chorégraphe est revenu sur les objectifs de cet atelier, entre autres de permettre aux parties prenantes de s’approprier le festival et de l’orienter, créer une visibilité autour du festival autant que développer des alliances entre acteurs. Sur ce, il a conscientisé les participants à cet atelier à apporter leur expertise utile pour l’organisation de la prochaine édition en gestation.
Saint Hervé M’Buy
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