mardi 19 août 2014

Mode et mœurs : Le Sida se féminise



Considéré comme uniquement un problème de santé publique, le sida est devenu aujourd’hui, de plus en plus, un problème de société, d’une part et un frein au développement de toute une nation, d’autre part. Chaque année, plus de 160 pays à travers le monde déclarent les cas de Sida à l’Organisation Mondiale de la Santé, OMS. Chaque minute, deux femmes sont infectées par le VIH et toutes les deux minutes, une meurt du Sida.


Aujourd’hui, le VIH/sida prend, de plus en plus, une connotation féminine. Les femmes sont plus exposées que les hommes à l’infection pour des raisons sociales, culturelles et physiologiques. Elles sont actuellement infectées à un taux plus élevé que les hommes.
Selon les dernières statistiques du Programme national de lutte contre le VIH/Sida, PNLS, le nombre des femmes infectées par le VIH/Sida augmente d’une manière inquiétante par rapport aux hommes. Bien qu’à ses débuts l’épidémie ait touché surtout les hommes. Mais aujourd’hui, la moitié, environ 40 millions de séropositifs sont des femmes.
Les taux d’infection féminine les plus élevés sont enregistrés dans les pays où l’épidémie s’est généralisée et où la transmission est principalement hétérosexuelle, souvent entre époux, indique le Fonds de Nations Unies pour la Population, UNFPA.
Soixante dix- sept pour cent (77%) de toutes les femmes séropositives du monde vivent en Afrique. Le nombre estimé des personnes vivant avec le VIH/Sida en RDC représente 3% du nombre total des personnes vivant avec ce virus dans le monde.
En République Démocratique du Congo, ce sont souvent les prostituées, les femmes qui exercent le commerce ambulant et celles qui vivent dans les zones des conflits qui sont les plus exposées à la contamination au VIH/Sida. Le Sida lance ainsi à chacun un défi à la fin du 20ème siècle et au début du 21ème siècle. Chacun doit relever ce défi afin de cheminer sur les voies du développement, prônées par les instances politiques de la République Démocratique du Congo.

L’homme et la femme de la rue doivent être au courant de l’évolution de cette maladie à dimensions multisectorielles. Cet engagement se traduit par une volonté de se protéger soi-même et aussi de protéger les autres, car le Sida touche toutes les couches de la population, de petits enfants aux adultes, chaque heure. La sensibilisation au VIH/sida ne doit pas reposer sur un calendrier pré-établi, elle doit se faire tous les jours en prenant en compte toutes les catégories sociaux.
De l’école primaire à l’Université et Institut Supérieur en passant par l’école secondaire, de la femme bureaucrate, femme de ménage, femme du secteur informel jusqu’ à la maraîchère ; tous les secteurs de la vie, doivent constituer la cible des organisations de lutte contre le VIH /Sida.
Entre 2009 et 2011 le nombre d’enfants nouvellement infectés par le VIH en Afrique subsaharienne a diminué au total de 24%, avec des progrès nettement plus spectaculaires (déclin de 40 à 59%) dans six pays, notamment : en Afrique du sud, Burundi, Kenya, Namibie, Togo et Zambie.
Dans quatre autres pays, tels qu’en Angola, Congo, Guinée Bissau et Guinée Equatoriale, le taux d’infections s’est accru,
« Ces progrès notoires ne doivent pas faire oublier que l’Afrique subsaharienne est la région la plus touchée dans le monde. En 2011 on estime que 23,5 millions de personnes y vivent avec le VIH, soit 69% de ceux qui sont affectés dans le monde, dont 92% des femmes enceintes vivant avec le VIH.
Plus de 90% d’enfants ayant contracté le VIH en 2011 vivent aussi dans cette zone ». En République démocratique du Congo, dont la prévalence se situe autour de 3 %, l’accès aux Anti rétroviraux, Arv, pose de sérieux problème. Ce, dans de nombreux coins du pays pour les personnes vivantes avec le VIH.
Outre le faible financement de la lutte contre le Sida, l’on déplore également l’aspect recherche de la lutte qui n’est pas bien exploité en Afrique subsaharienne. Le dépistage volontaire demeure encore un mythe pour certains foyer voire même pour des jeunes gens. Une poignée de la population seulement s’intéresse à connaitre sa sérologie et par ailleurs, une source des conflits dans le foyer.

Altesse Bernetel Makambo / RTM

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