mercredi 4 juin 2014

Event : CINEF 2014 : Les femmes réalisatrices congolaises montent au créneau

Du 10 au 14 juin : Festival cinéma au féminin  à Kinshasa

Le festival Cinéma au féminin, en sigle Cinef,  va se dérouler du 10 au 14 juin 2014 à Kinshasa. Une vingtaine de films des réalisateurs congolais  seront à l’honneur sur plusieurs sites à travers la ville province de Kinshasa, en l’occurrence à l’Institut Français, à l’Amphithéâtre de l’Unikin, terrain municipal de Bandalungwa, à Don Bosco à Masina. La soirée d’ouverture va intervenir à 19 heures le mardi 10 juin à l’Institut français avec le film « Pourquoi moi ? » Une fiction de Francine Nyakabua ; « Noire ici, Blanche là-Bas » un documentaire de Claude Haffner (France/Mbuji-mayi) et une fiction de « Sœur Oyo », une fiction de la réalisatrice Monique Mbeka Phoba.

 Ledit festival est initié par l’Association des femmes cinéastes congolaises, en sigle AFCC.  Selon la coordonnatrice de ce Festival, la cinéaste Clarisse Muvuba, à travers cet événement, l’accent est mis sur la qualité des images, mais également sur l’expertise des réalisatrices congolaises. L’approche genre a été mise en compte en associant aussi des réalisateurs hommes entre autres Hallain Paluku et  Franck Minani.  Ce festival aligne des films documentaires et de fiction. Il est prévu aussi des ateliers, séminaires et conférences sur le cinéma.  A cet effet, la rédaction revient sur le film fiction de la réalisatrice congolaise, Clarisse Muvuba, programmé dans cette fête culturelle à  Kinshasa.
Le deuil ça se fête à Kinshasa
Ce film genre fiction planche sur les débordements des funérailles à Kinshasa et toutes les scènes obscènes et perverses qui se déroulent presque sur toute la ville de Kinshasa en générale et sur toute la Rd Congo en particulier.
Les cérémonies funéraires à Kinshasa se transforment les plus souvent à des moments récréatifs à Kinshasa… ou tous les commérages se tissent devant la chapelle ardente ; ou se joignent les sapeurs qui se rivalisent des griffes de grands couturiers du monde ; ou certaines femmes maquillées comme des voitures volées s’amènent en quête des princes charmants. Cette peinture vient renforcer le synopsis de la réalisatrice congolaise Clarisse Muvuba à travers les pellicules de son film genre fiction de 24 minutes intitulée « Olongo » (ndlr : de la langue tetela : le ciel). L’artiste fait un arrêt image sur des scènes digne de la kinoiserie.

Ce thème véhiculé par l’artiste cadre avec le quotidien kinois avec une certaine touche de particularité…Le deuil ça se fête à Kinshasa. Et pour se faire, Clarisse Muvuba rapporte une réalité locale purement kinoise.

Comme un reporter en quête d’un fait d’actualité, cette jeune réalisatrice braque son objectif sur Olongo. Ce dernier est un grand griot de deuil. Un jour, une idée lui passe par la tête, de se faire passer pour un mort. Et, avec comme objectif d’assister à ses funérailles. Olongo comme dans une salle de spectacle, il se range sur un siège afin d’entendre les commérages à propos de sa mort. Imaginez la suite…C’est une suite de scènes qui reflètent les réalités de cérémonies funéraires à Kinshasa. Parmi ceux qui viennent se recueillir d’une part, les commères s’affichent au premier plan devant la dépouille mortelle.

Elles racontent tout sur l’illustre disparu en vrai et en faux. Et d’autre part, les danseurs s’activent sur la scène du deuil. Et, les femmes aux postérieurs fournis, s’illustrent dans des danses endiablées pour arracher les regards des hommes nantis. C’est le point fort de cette fiction qui relance un débat sur les débordements des funérailles à Kinshasa et toutes les scènes obscènes et perverses qui se déroulent. Ce film a bénéficié du soutien du Fonds de promotion culturelle (FPC).

Saint Hervé M’Buy

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