mercredi 30 octobre 2013

Lecture du temps : Accouchement par césarienne : nécessité ou besoin d’argent ?

A Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, il est constaté que l’accouchement par césarienne est de plus en plus pratiqué dans plusieurs hôpitaux et autres centres médicaux, avec tous les risques que cela comporte. A en croire des sources, cela est dû au fait que plusieurs femmes de Kinshasa évitent d’affronter la douleur d’enfantement, et préfèrent cette opération.
D’autres encore présentent de sérieux problèmes au moment de l’accouchement, ce qui les empêche de donner naissance par voie basse. D’autres sources donnent des révélations beaucoup plus troublantes, liées uniquement au besoin d’argent. En effet, plusieurs médecins improvisent l’accouchement par césarienne pour doubler, soit tripler ou quadrupler le tarif, en vue de se remplir les poches.
Selon Dr Emery, des situations d'urgence nécessitant l'accouchement rapide du bébé sont, entre autres, des signes de souffrance du bébé (apparition de troubles du rythme cardiaque, par exemple...), des saignements importants de la maman, ou encore, le mauvais positionnement du bébé : par le siège, par l'épaule ou par le front.
Aussi, ajoute-t-il, si l'enfant est trop gros alors que le bassin de la mère trop étroit, cela peut exiger l’application de l’accouchement par césarienne. De même, si l'enfant a un poids trop faible ou qu’il y a des anomalies du placenta qui bloque le col de l'utérus avec risque de provoquer une hémorragie.
Une hypertension artérielle peut entrainer des complications au cours de l'accouchement comme une grossesse multiple : l'accouchement de jumeaux représente plus de 50% des causes de césariennes.
Les médecins kinois, en particulier, et congolais en général, se livrent-ils à cette pratique pour se remplir les poches ? «Ce sont des considérations des gens », se défend Dr Emery.  Cela dépend d’un médecin à un autre, d’autant plus que nous n’avons pas tous une même éducation». Mais seulement, reconnaît-il, «le serment d’Hippocrate interdit aux médecins de recourir à la césarienne pour des raisons financières».
De son côté, Dr Bibiche Engumba est consciente que «certains collègues mal intentionnés préfèrent l’accouchement par césarienne pour se faire de l’argent. Car cette opération conduit souvent à la mort lorsqu’elle n’est pas bien effectuée».
Par ailleurs, elle explique que la césarienne est une intervention chirurgicale pratiquée sous anesthésie générale ou locale au cours de laquelle le bébé naît à l'aide d'une incision effectuée dans l'utérus. Elle peut être effectuée en urgence, au cours de l'accouchement, ou programmée à l'avance. Il a affirmé qu’environ 2/3 des césariennes sont programmées et 1/3 sont décidées en cours d’accouchement.
Dans cette opération, poursuit-elle, le praticien effectue une incision dans l'abdomen. Celui-ci rompt ensuite la poche des eaux et fait sortir le liquide amniotique, puis extrait le bébé. Les suites de l'accouchement par césarienne sont identiques à celles d'un accouchement par voie basse. Une suture de l'incision est effectuée : les points de suture sont retirés aux environs de 10 jours après.
Lefils MATADY

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