De la douleur à l'allégresse |
Furaha Bahati, la trentaine, est l’une des nombreuses femmes à avoir été violées dans la province du Nord Kivu en République Démocratique du Congo (RDC). Il est aujourd’hui établi que ses agresseurs étaient des rebelles des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda. Ceux-ci sont arrivés sur le sol congolais à la suite du génocide rwandais en 1994 et en sus de leurs armes et machettes, le viol était pour eux une arme de guerre par excellence.
Après des années de stress et de stigmatisation – une femme violée est rejetée en RDC - Furaha Bahati a résisté à ces marques d’ostracisme et lutté pour sa réintégration sociale, en dépit de son mariage brisé. Aujourd’hui, elle a repris une vie normale dans la communauté, après plus de trois années passées dans un centre de prise en charge psychologique pour les femmes victimes de viols dans la ville de Goma, la capitale provinciale du Nord Kivu.
Cette mère de trois enfants a survécu grâce à son courage et à l’appui de quelques personnes de bonne volonté qu’elle a côtoyées à l’issue du drame qu’elle a vécu. En sus de l’encadrement psychologique, Furaha Bahati a pris des cours de coupe, de couture et de coiffure. Grand bien lui en a fait car elle est aujourd’hui directrice d’une petite entreprise qu’elle a montée. Elle emploie et encadre une dizaine de jeunes filles dont la plupart y viennent apprendre le métier.
Loga Virahsawmy
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