mardi 25 septembre 2012

créateur: Lukifimpa transforme les ferrailles de Kinshasa en œuvres d’arts

une oeuvre de l'artiste
Sa manière d’agencer différents matériaux désaffectés libère une expression artistique. Contrairement à ses confrères plasticiens qui couchent leur thématique sur le laiton et le bronze, Lukifimpa s’illustre dans la récupération des métaux.
Plasticien de la récupération, André Lukifimpa transforme les ferrailles de la ville province de Kinshasa en oeuvres d’art. Sa manière d’agencer différents matériaux désaffectés libère une expression artistique. C’est le secret de sa démarche artistique.
L’homme spécialiste à la récupération, Lukifimpa est un ancien de l’Institut des Beaux arts et gradué en sculpture à l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa. Bien évidemment, c’est dans le secret de son atelier dans la périphérie du centre de Kinshasa que Lukifimpa donne vie à des créations, fruit de recherches amorcées voici d’une vingtaine d’années. Contrairement à ses confrères plasticiens qui couchent leur thématique sur le laiton et le bronze, Lukifimpa s’illustre dans ses compositions, dans la récupération des métaux. A contempler ses oeuvres, les observateurs palpent du doigt ses oeuvres entremêlées et agencées artistiquement de tuyaux d’échappement, des ustensiles de cuisine, des boulons, des vis, etc…
Chaque  oeuvre ne tombe pas comme un cheveu dans la soupe, elle vaut sa place dans l’entendement de la démarche de l’artiste face à son oeuvre. Chaque pièce dans le tout, donc la composition renferme un message spécifique dans sa thématique dont l’artiste seul détient la vraie réflexion. En tout cas, les observateurs sont court-circuités devant des tas de ferrailles dont seul, pour la plupart de temps, Lukimfipa s’évertue à apporter des explications. Toutefois, une certaine allure de beauté s’échappe dans les compositions d’oeuvre d’art. Tenez pour exemple dans l’oeuvre « Sur les traces du parcours », un tas des barres de fer et des ressorts qui se terminent avec un crochet d’élévateur, l’artiste relate par cette oeuvre les péripéties de la vie, une suite d’événement qui s’entoure des scènes de bonheur et de malheur.
Quant à la sculpture dénommée « les affrontements de vents », le plasticien symbolise dans un tas de métaux les contours d’un aéroport : le radar, le tarmac, la tour de contrôle, sont représentés par des pièces en métaux, bien agencées. Il ajoute que son idée est partie d’un avion. L’oeuvre en soi gravite autour d’une cuillère en argent, symbole de la quête de passagers d’acquérir le bien. C’est ainsi que l’artiste donne vie, une seconde vie, aux ferrailles des poubelles et autres décharges de Kinshasa.
Pour la petite histoire, Lukifimpa excelle aussi dans l’art monumental (exposition externe). Rien ne se perd dans la nature, tout doit être récupéré pour sauver l’art, c’est peut-être le maître mot de sa recherche artistique.

Saint Hervé M’Buy

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