mardi 25 novembre 2014

Lecture du temps : 54 ans après…



Antoine Gizenga


Le Palu évalue avec succès l’évolution de l’économie nationale congolaise  



Apres les aspects liés à la politique dans son sens large, les ateliers organisés par Parti Lumumbiste Unifié, en sigle  le Palu dans le cadre de son Jubilé d’Or,  se sont intéressés, samedi 22 novembre au Centre Nganda,  à faire l’évaluation de l’évolution de l’économie congolaise, sous la modération de l’Honorable Adolphe Muzito, haut cadre du parti.
En effet, le PALU, organise depuis le 31 octobre dernier,  des ateliers de réflexions d’échanges et débats ouverts à tous les intellectuels, professeurs d’Université et hommes politiques de tous les bords. Ces assisses se déroulent sous le haut patronage du Secrétaire général Chef du parti, Antoine Gizenga et sous la présidence du Secrétaire permanent du parti, Willy Makiashi. 


Prenant la parole le premier, le professeur Léon de Saint Moulin a répondu à cette question : « Pourquoi malgré les potentialités dont elle regorge, la RD Congo  demeure t elle un pays pauvre ? ». De prime abord, l’orateur a reconnu que le bassin du Congo est une réalité naturelle dont les hommes ont pris conscience depuis des siècles. Il a ensuite indiqué, chiffres à l’appui, que la population du Congo augmente rapidement avant de rappeler que les trois quarts de ce qui existe au pays (infrastructures, investissement…) ont été réalisés après 1960.
Le professeur Léon de Saint Moulin a également souligné deux causes, à l’origine de la pauvreté au Congo. Il s’agit des causes externes, conséquence d’une économie d’écumoire et les causes internes caractérisées par le manque de gouvernance, en fonction du bien commun. Il a terminé sur une note d’espoir en donnant les trois conditions du développement, s’inspirant de l’expérience allemande. A ce sujet, il a plaidé pour une discipline et une gestion compétente, une politique extérieure plus dynamique et des investissements réalisés par des nationaux. Il a enfin appelé les partis politiques à contribuer dans la mondialisation des efforts pour le développement.
JC Masangu scrute l’économie congolaise
L’ancien Gouverneur de la Banque Centrale du Congo, Jean Claude Masangu a scruté à son tour les différents contours de la situation économique de la RD Congo peu après son indépendance en 1960.  L’orateur s’est appesanti sur trois points susceptibles  de comprendre ladite situation à savoir, le rappel historique de la RD Congo lié aussi à sa situation politique, les causes profondes de la pauvreté du Congo nonobstant les potentialités qu’il regorge avant de faire quelques recommandations.
Jean Claude Masangu a fait savoir que c’est depuis 1960 que le peuple congolais était plongé dans une crise multiforme suite aux sécessions et rébellions qui ont occasionné l’intervention des troupes de l’ONU en vue de pacifier le territoire congolais. L’on a constaté la fuite des capitaux avec l’expulsion des blancs et le ralentissement des activités économiques ayant entrainé la rétrocession, le pillage jusqu’à provoquer une inflation à quatre chiffres.
C’est dans le même ordre d’idée que le professeur Okito, cadre du Palu, s’est penché sur les questions liées à l’évaluation de l’évolution de l’économie congolaise. Ce dernier a remonté l’histoire pour relever le fait qu’avant la colonisation, l’économie congolaise fût celle d’échange en forme de troc.  Au passage de l’Etat Indépendant du Congo (EIC) au Congo Belge, le colon a mis en place deux stratégies majeures pour la stabilisation de l’économie. Les Belges ont organisé une bonne administration, permettant à l’Etat à percevoir l’argent ; et une bonne stratégie de communication avec la construction et l’entretien des routes suivi de l’organisation d’un bon service des postes.
L’orateur a poursuivi son exposé en précisant qu’avant les pillages, le Congo a connu la zaïrianisation et le choc pétrolier qui ont fortement détruit l’économie congolaise. 
Le professeur Okito a proposé enfin une mise en place d’une bonne administration, un bon climat d’affaires et un renforcement de la micro économie.  
La question sécuritaire
Toujours sous la modération de l’Honorable Adolphe Muzito, cadre du Palu, les travaux en ateliers se sont déroulé aussi le vendredi  21 novembre, dans le même cadre du Centre Nganda dans la commune de Kintambo.
Le premier orateur, le secrétaire général du MLC, Thomas luhaka a parlé de l’insécurité à l’est de la RD Congo, en épinglant les causes avant de donner des pistes de solutions. Au sujet des causes, il a relevé trois sortes à savoir, historiques, politiques et économiques. Pour résoudre ce problème récurant, il a plaidé en faveur notamment de la restauration de l’Etat, de la réhabilitation de l’administration publique et la consolidation de la démocratie.
Pour sa part, le professeur Philippe Biyoya a insisté sur la place de l’armée et des services de sécurité dans le processus d’intégration et de paix au niveau de la sous-région. Il a estimé qu’il n’est pas possible de s’ouvrir à l’extérieur tant qu’on n’a pas encore réussi à sécuriser ses propres frontières. Le panafricanisme tels que prône par les pères de l’indépendance n’était que culturel. Il n’était ni politique, ni économique.  L’orateur a fait un examen approfondi de la situation de notre armée et nos services d’intelligence, pivot de notre stabilité en tant qu’Etat et gage de paix, laquelle peut nous ouvrir les portes des autres pays dans le cadre d’une intégration régionale responsable. D’autres grands orateurs ont aussi abordé la question sécuritaire en RD Congo dans ce cycle de travaux en ateliers du jubilé d’or Palu tels que le professeur Omeonga, le professeur Mbela et l’l’Honorable Luete.  
Saint Hervé M’Buy

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