Lutte contre les contrefaçons et les falsifications des médicaments
Le ministre ad intérim de l’Enseignement Supérieur, Universitaire et Recherche Scientifique, Maker Mwangu a procédé hier lundi 14 juillet à l’Hôtel du Fleuve, au lancement officiel du Projet d’évaluation et d’accréditation du curriculum de la Faculté des Sciences pharmaceutiques de l’Université de Kinshasa. Cette initiative contribue à l’assainissement du secteur pharmaceutique et à l’amélioration de la qualité de formation du pharmacien congolais. En effet, la République démocratique du Congo s’est engagée depuis plus d’une décennie dans l’assainissement du secteur pharmaceutique, et ce, avec l’appui de différents partenaires.
A cet effet, plusieurs activités se sont déroulées en vue d’améliorer les principaux piliers de ce secteur. Dans ce registre, MSH/USAID accompagne depuis quelques années le secteur pharmaceutique de la RD Congo à travers le Ministère de la Santé publique.
Pour mieux mener cette vaste activité de l’assainissement du secteur pharmaceutique, différentes réflexions ont été menées et ont abouti au constat selon lequel l’assainissement du secteur pharmaceutique devrait commencer en amont par la révision du curriculum de formation des pharmaciens en vue de l’adapter au critérium international qui recommande une approche centrée non seulement sur le médicament, mais aussi sur le patient.
Pour Christophe Tocco, Directeur adjoint de l’USAID/RD Congo, il a trouvé pour son organisme un grand privilège d’être associé au Ministère de la Santé publique et à celui de l’Enseignement supérieur, universitaire et recherche scientifique pour le lancement du projet de renforcement du curriculum d’enseignement à la faculté de Pharmacie de l’Université de Kinshasa. Pour l’orateur, l’absence d’un système pharmaceutique efficace peut conduire à des conséquences néfastes pour toute société. Le risque est grand de voir arriver sur le marché de faux médicaments impropres à la consommation. Une telle situation fait beaucoup de victimes, notamment chez les enfants et les femmes enceintes.
Le renforcement des capacités est indispensable
« L’Agence Américaine pour le Développement International, USAID en sigle, est engagée aux côtés du Gouvernement de la RD Congo dans la réforme du secteur pharmaceutique considéré comme une des actions prioritaires pour le renforcement du système de santé du pays. Cette réforme passe par le renforcement des capacités et la formation de ceux qui ont un rôle important dans le marché des médicaments essentiels de qualité et accessibles aux populations dans le besoin », a indiqué Christophe Tocco.
D’après l’orateur, c’est dans cette optique que l’USAID à travers son partenaire Management Sciences for Heath (MSH) finance ce projet d’évaluation et accréditation du curriculum de la Faculté de Pharmacie de l’Université de Kinshasa. « L’objectif est d’aligner le curriculum au standard international et ainsi contribuer à l’assainissement du secteur pharmaceutique en RD Congo », a déclaré Chistophe Tocco.
La révision du curriculum portera sur cinq domaines établissant l’équilibre entre le médicament et le patient. Il s’agit donc de l’utilisation rationnelle des médicaments ; de la pharmacovigilance ; de la gestion des chaines d’approvisionnement ; de la résistance microbienne et des soins pharmaceutiques.
Pour le Représentant de l’OMS, cette réforme met l’accent par ailleurs, sur le fait que pour garantir l’accès de la population aux médicaments et soins de qualité, il faudrait en plus de la mise des Centrales de distribution régionales (CDR), investir davantage dans la formation du personnel de santé dont le professionnel pharmaceutique appelé à garantir la qualité des médicaments depuis son importation jusqu’à la dispensation au patient.
Mesurer la formation dispensée à l’Université de Kinshasa
Et pour Schadrac Baitsura Musowa, Directeur de Cabinet, représentant du Ministre de la Santé publique, son institution salue cette initiative qui vise l’évaluation du Curriculum de la Faculté des Sciences pharmaceutiques de l’Université de Kinshasa. « Cette évaluation permettra de mesurer la formation actuellement dispensée à l’Université de Kinshasa, en confrontation avec les besoins réels exprimés ce jour, par le système sanitaire congolais dans le secteur pharmaceutique », a indiqué Schardrac Baitsura Musowa avant de remercier l’USAID qui se réfère déjà premier Bailleur de Fonds de l’Ecole de santé publique de l’Université de Kinshasa, grâce à son Projet de Renforcement du système pharmaceutique, SIAPS en sigle, de répondre à ce besoin de l’Université de Kinshasa et de la Faculté des Sciences Pharmaceutiques.
Saint Hervé M’Buy
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