dimanche 19 mai 2013

Mode et mœurs : La « kinoiserie », un néologisme propre aux antivaleurs kinois

Ambiance à gogo

Kinshasa : une métropole, unique en son genre
La « kinoiserie », c’est un néologisme à prendre péjorativement. La kinoiserie s’illustre par une série des comportements négatifs propre aux kinois qui marche à l’encontre des bonnes mœurs, aux bons sens.  La kinoiserie fait bon ménage avec les antivaleurs. Des comportements à décrier qui semblent  devenir des habitudes propres aux citoyens d’une ville surpeuplé et sans ethnies (ndlr : une rupture remarquable avec des valeurs identitaires et d’origine d’un citoyen, une fois à Kinshasa, Il se  reconnait en kinois).
Si une franche de la population s’attèle à garder les notions de la civilisation, du savoir-vivre et de la bonne éducation. Ils sont quelque peu choqués par contre  de constater que certains compatriotes ont du mal à s’adapter aux rythmes d’une société moderne. A l’exemple, d’une personne qui jette ses ordures dans l’atmosphère sans se soucier de la salubrité public.  A l’exemple, des propriétaires des immeubles sans fosses septiques qui laissent couler les eaux usées et des toilettes sur les canalisations publiques  sans se soucier des odeurs nauséabondes qui s’en dégagent.
Dans certaines terrasses de la place, c’est pire encore, les amateurs de la bière procèdent à un culte de Bacchus exceptionnel et demande au serveur de ne pas débarrasser la table des bouteilles vides. Boire plusieurs bouteilles  de bières au cours d’une soirée constitue un argument de fierté pour la personne qui débourse. Et dans le restaurant de fortune, mouches et autres cancrelats se partagent le menu avec les invités. Le restaurateur ne se soucie même pas de sa clientèle qui du reste, est exposé aux maladies dites des mains sales. Ses plats sont exposés non seulement à ciel ouvert, mais également non loin des toilettes de fortune, à peine l’entrée couverte d’un pagne en lambeau délavé.
La mouche qui vient de se poser sur une matière fécale, n’hésite pas à atterrir sur une tige des brochettes. Et, la personne qui sert, elle est habillée de manière négligée. Un de nos reporters, surpris de constater non loin de rivage du fleuve Congo, une serveuse qui invitait les commerçants à déguster ses liboke des poissons, elle coupe déjà l’appétit des clients. Et, pourquoi ? Son single qui retenait à peine les poids de sa poitrine dégage déjà des odeurs fétides  des poissons fumés et des transpirations.  Vêtue à peine d’un pagne noué à la hanche, elle n’avait pas de tenue. Elle gesticule à tout vent son pagne délavé par le soleil torride. Elle a même pris d’audace de caresser la tête d’un client habituel, amateur des poissons du fleuve et d’une boisson local le « Lotoko ».
Dans ce restaurant « Mama I….. », tous les coups sont permis. Confinés sous des rideaux de fortune, les clients se partagent le banc assis côtes à côtes. Les couverts sont passés à la va-vite dans un sot rempli d’eau du fleuve, à la coloration douteuse. Des mêmes que les produits sont préparés dans ces conditions par des ustensiles de cuisine, aux états de propriétés douteux.
Fonctionnaires de l’Etat, enseignants des écoles environnantes, commerçants et enfants de la rue, ce restaurant constitue  leurs  points de chute. Un cadre d’entreprise qui s’est retrouvé par là, demande poliment à la tenancière où se trouvent  les installations sanitaires. La bonne dame sans parler fait un signe de la tête vers la broussaille. Ici, dans ce malewa, après avoir mangé, il faut se débrouiller pour se soulager. Autrement dit, il faut faire face aux fourmis rouges dans la broussaille pour se soulager dans la nature.  Sans papier mouchoir, il faut se débrouiller avec les feuilles sauvages. Il faut se méfier aussi des serpents de passage par là. « Oh papa, ils sont rares et ne sont pas venimeux », renchérit la serveuse aux inquiétudes de son client tout en s’essuyant la figure avec sa blouse, laissant entrevoir son nombril. Ici, les clients, les plus nantis sont souvent la cible des serveuses au restaurant affectueusement appelé  « Bord ezanga kombo ».  Après un service de liboke, la serveuse ménage au mieux son client par un massage très érotique. La suite de l’acte se déroule dans la pénombre de la cuisine dont la pièce est constituée des tissus de vieux sacs de farine désaffectés, au point de renverser verres et marmites. Ici chez moi, le client entre K.O et sort K.O, crie un serveur à qui veut l’attendre. Un constat saute au grand jour que se soit dans le jet société que dans les tunnels obscurs de la commune de Kalamu, les comportements de certains compatriotes s’avoisinent. Et, cela se reflète dans la Kinoiserie.   
Saint Hervé M’BUY

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