mercredi 6 février 2013

Makutano: Projection à Kinshasa du film : « Panda Farnana, un congolais qui dérange »

Panda Farnana
 Sous les projecteurs du 7 au 13 février à Kinshasa

Le film « Panda Farnana, un congolais qui dérange » de Françoise Levie est programmé à Kinshasa du 7 au 13 février à Kinshasa. Soit, le 7 février à 19 heures au Centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa ; le vendredi 8 février à 11 heures à l’ISP/Gombe ; le samedi 9 février à 17 heures au Foyer Universitaire Saint-Paul ; lundi 11 février à 18 heures à la paroisse Saint Hilaire ; mardi 12 et mercredi 13 février à 19 heures au Collectif Sadi…
 Le nom de Paul Panda Farnana a marqué l’histoire du Congo (Congo belge, ex. Zaïre, actuellement République Démocratique du Congo) à plusieurs titres : il fut le premier Congolais à avoir fait des études supérieures en Belgique et en France. Il a été surtout le premier nationaliste congolais dénonçant avec virulence les méthodes coloniales mises en place par les Belges. Il réclamait par exemple, la généralisation de l’enseignement laïc ainsi que l’accès des Congolais aux universités de la Métropole. Il plaidait également pour la participation de ses compatriotes au sein des instances décisionnelles de la colonie ainsi que pour l’africanisation des cadres.

Il fut, par ailleurs, militant actif du panafricanisme et collabora avec Paul Otlet (un des pères de l’Internet), Henri La Fontaine (collaborateur de Otlet et Prix Nobel de la paix en 1913), W.E.B. DuBois, et Blaise Diagne à l’organisation du Deuxième Congrès Panafricain, au Palais Mondial, à Bruxelles en septembre 1921. Il s’imprégna des idéaux internationalistes et pacifistes qui étaient ceux de Paul Otlet et Henri La Fontaine.

Il se voulait le porte-parole du Congo belge à Bruxelles et multipliait les articles dans la presse de son temps. Il fonda en 1919 l’Union Congolaise (Société de secours mutuel et de développement moral de la race congolaise), la plus ancienne association sans but lucratif initiée par des Congolais sur le sol belge. Un des buts de cette organisation dont il fut tour à tour le Secrétaire Général et le Président d’Honneur, était de défendre les droits des vétérans congolais de la Première Guerre mondiale dont il était.

Cette association exigea à plusieurs reprises l’érection d’un monument au « Soldat inconnu congolais » afin de marquer la dette de la Belgique à l’égard des soldats congolais qui s’étaient battus sous son drapeau en Afrique (entre autres à Tabora, au Cameroun) et en métropole. Un monument en hommage aux combattants congolais de la Force publique sera finalement édifié à Schaerbeek, square François Riga et inauguré en 1970, soit 40 ans après la mort de Panda.

Saint Hervé M’Buy

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