mercredi 5 décembre 2012

Performance : Le film « Lyiza » de M.C Dusabenjambo couronné du Tanit de Bronze à Tunis

la cinéaste Marie Clémentine
Dusabenjambo
En devoir de mémoire : une réconciliation difficile après un génocide
Ce film a retenu l’attention du public sur le plan thématique et sur le plan technique. Sur l’aspect technique, ce jeune réalisateur a capté l’attention de cinéphiles par la description de traits d’expression de personnages…elle a su transmettre par les images la profondeur d’une réalité troublante d’un pays sorti des affres de la guerre.
La mémoire pesant sur le sort de victimes d’agressions qui sont appelés à communier avec leurs agresseurs dans un élan de réconciliation dans le présent. Cette thématique particulière a touché le public de voir une population se réconcilier sur base d’une histoire douloureuse due à la haine ethnique.
Cette réconciliation est calquée sur l’histoire d’une jeune fille.
Le passé est toujours présent dans la vie de Lyiza qui doit vivre avec le souvenir traumatisant de l’assassinat de ses parents, pendant le génocide au Rwanda.
Quant elle reconnaît dans le père de son camarade de classe, la personne responsable de leur mort, se crée une grande tension. Et face à cette scène de réconciliation difficile après ses affres du génocide, l’intervention d’un enseignant pousse ces jeunes gens à se réconcilier. Cette scène de paix se déroule peu après une visite guidée au musée du génocide. Un lieu de mémoire qui guide Lyiza vers le pardon. Né à Kigali, au Rwanda, Marie-Clémentine Dusabejambo, est Ingénieur en Electronique et Télécommunications."Lyiza" est son premier film.
Ce film constitue les fresques d’un Etat qui doit se réconcilier en lui-même et effacer sa lourde histoire émaillée par des scènes de haine et de cruauté meurtrière. Ce pays doit repartir sur des nouvelles bases de la réconciliation nationale, ont estimé plusieurs festivaliers à la sortie de la salle de cinéma ABC à Tunis. La renaissance de l’Afrique en pellicule
Ce film s’inscrit dans la logique de plus jamais ça. En devoir de mémoire, la communauté doit se remémorer ces pages noires pour ne plus repartir sous les nouvelles bases, de la paix et du développement intercommunautaire. La logique du travail de ce jeune réalisateur s’inscrit presque dans la même approche que la vidéaste rwandaise Laura Nsengiyumva. Cet artiste a présenté à la dernière biennale de Dakar, une vidéo en boucle intitulée « 1994 », en devoir de mémoire.
Cette œuvre commémorative est ne manière pour l’artiste d’interpeller l’humanité sur le plus jamais ça…., plus jamais de guerre et des violences ethniques pour l’essor de l’Afrique.

Pour la petite histoire, les Journées Cinématographiques de Carthage (J.C.C) sont une manifestation biennale fondée sur la présentation publique de films et l’organisation de rencontres entre leurs auteurs, réalisateurs, producteurs, distributeurs, techniciens, interprètes et autres.
Elles ont pour but de contribuer à la promotion d’une cinématographie nationale dans chacun des pays africains et arabes.
Saint Hervé M’Buy
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