mercredi 28 novembre 2012

Genre : La cybercriminalité, un de vecteurs des violences basées sur le genre

Un nouveau  plaidoyer pour l’éradication des nouvelles formes des violences basées sur le genre  doit être mis sur orbite.  Les voix s’élèvent de plus en plus  contre les nouvelles formes de violences à l’égard de la femme. Ces nouvelles formes de violences basées sur le genre sont aussi consécutives aux effets pervers des nouvelles technologies de l’information et de la communication.  En effet, sur les téléphones portables,  sites Internet et autres réseaux sociaux sont diffusés des images et messages à controverse qui n’honorent nullement la dignité de la femme. Beaucoup d’observateurs redoutent que les violences que vivent certaines femmes dans la vie quotidienne  puissent avoir plus d’ampleur sur internet.
Les crimes basés sur  le genre
Cette stéréotype très poussée contre l’image  l’être féminin, en tant que mère et protectrice de famille énerve non seulement le bons sens, mais également ne ressort pas de la culture congolaise. Contrairement aux autres violences d’actualité telles que ce qui est vécu  à l’Est de la RD Congo, par voie des NTIC, ces nouvelles formes de violences basées sur le genre ont  des effets désastreux, à grande échelle, non seulement sur l’intégrité morale des personnes visées, mais aussi auprès des internautes en général.  Les notions de ’éthique sont mises en déroute. 
Combien d’internautes sont estomaqués de voir sur leurs e-mail, sur leurs murs dans le réseau Facebook et sur certains sites des images non désirées. Le plus souvent, plusieurs internautes sont victimes de piratage de leurs profils à des fins obscènes et injurieuses. Ces genres de messages sont aussi téléchargés sur des téléphones par voie des sms et autres dispositifs multimédia, (bluetooth) tels que les  images pornographiques de certaines femmes à moitié nues  incorporées d’avance sur des téléphones d’occasion. Les exemples sont légion où des internautes voient leur vie intime être violée par un simple clic.  Seul, l’usager sait faire quoi de cela, tout dépend de son éducation et de son état d’esprit.
S’approprier les NTIC pour la dignité humaine
Pour faire face à cette évasion des NTIC par l’immoralité,  il est donc question de se réapproprier la technologie. Le boom des téléphones portables et autres supports des NTIC avec ses effets pervers  n’a sûrement pas préparé les Congolais à faire face à ces dérapages. Le  grand coup de ballet traîne à venir pour éradiquer ces nouvelles formes de violences basées sur le genre. Rares sont des associations spécialisées dans les questions du genre qui se penchent sur cette problématique.
Dans ce registre, L’Ucofem est monté au créneau en initiant des actions des lobbyings auprès des opérateurs des médias, des politiques, de la société civile et autres activistes des droits de l’homme pour contrer ces vagues de violences basées sur le genre. Parmi les questions abordées particulièrement dans leur tribune, la cybercriminalité est aussi classée à l’ordre du jour.
Il est question de mobiliser la société civile, d’informer la population contre l’usage pervers des NTIC particulièrement des réseaux sociaux. Mais aussi, mobiliser les décideurs et le Parlement à concevoir des lois plus coercitives pour éradiquer la cybercriminalité et autres effets pervers des NTIC. 
A  travers la campagne «  Take back the tech » (ndlr : réappropriez-vous la technologie), l’Ong  « Si jeunesse savait » a ciblé quelques organismes qui luttent pour les droits de la femme. Ensemble avec ceux-ci, l’Ong « Si jeunesse savait » compte travailler pour informer les femmes sur les nouvelles formes de violence. Celles-ci  viennent  alourdir le chapelet de violences faites à la femme déjà décriées par l’opinion publique. Il est aussi question d’informer, de former et de renforcer les connaissances de ce public cible, les femmes et jeunes filles,  sur  les technologies de l’information et de la communication. 
Les sites affichant des images perverses portent gravement atteinte à la dignité des concernés. Dans le cadre des actions des lobbyings contre ces nouvelles formes de violences, il est question de sensibiliser les  parents pour leur montrer que même les jeux vidéos, il faut bien les choisir. Il y a lieu même de boycotter ceux qui perpétuent la violence basée sur le genre par voie des NTIC. Il faut aussi que les parents apprennent à leurs enfants les dangers liés au téléphone portable ou internet en lieu et place de les traumatiser en essayant chaque fois de contrôler leurs utilisations. C’est du moins ce que soutiennent les activistes de l’approche genre.
Une réputation salie, un secret mis à nu, peut faire mal. Il peut même coûter la vie à une personne. Il y a des moyens de se protéger contre cette vague des violences. Les femmes et les filles doivent être informées des dérapages des NTIC et apprendre à s’en approprier  pour mieux préserver leur image, en tant que mère et future mère.
Saint Hervé M’Buy

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