samedi 22 septembre 2012

           Le masque solaire Pende  « Munganzi »
Du 2 au 9 octobre à Kinshasa: Atelier de création des masques rituels
Il se tient du 2 au 9 octobre 2011 l’atelier de création sur des masques rituels. Sous la direction de Maître Mwambayi Kalengayi, ledit atelier vise à l’encadrement des jeunes à l’apprentissage des métiers de la culture et à l’appui aux initiatives de développement local intégré. Il va se dérouler à l’espace à l’école Ntula près de la maison communale de N’Djili sur le boulevard Luemba.
Initié par le Centre de recherche en art du spectacle africain, cet atelier de création est ouvert à tous ceux qui s’intéressent à la formation, à la recherche sur le théâtre africain et le rite ; à la création des masques, aux exercices d’improvisation et de création du spectacle total (style Peter Brook/Maurice Bejart).
Dans le panel des formateurs, Maître Mwambayi a associé dans cet atelier les fabricants et créateurs de masques traditionnels. En marge de cet atelier, Maître Mwambayi parle de masques africains.
Les masques dans la société africaine
Selon Maître Mwambayi : « Les Africains accordent de l’intérêt aux masques comme objets religieux, mais pas comme objets d’art »,
Maître Mwambayi renseigne que les masques symbolisent un personnage permanent. Dans certaines tribus, le masque se rattache à des comportements et à certaines élites. C’est une sorte de personnification des caractères sociaux. Il n’y a pas de société ni de civilisation sans masque.
A ce jour, une des questions est de savoir si les Africains accordent encore de l’intérêt aux masques. Et pourtant, les masques ont constitué une partie intégrante jadis dans la tradition africaine.
Pour l’orateur, les Africains y accordent de l’intérêt, comme objets religieux, mais pas comme objet d’art. Ils le considèrent comme une partie d’eux-mêmes. Chez certains, les masques sont des objets fonctionnels, ont des fonctions sociales liées à l’agriculture, à la vie du village, à la pêche.
Dans certaines régions, un masque planté en forêt est une invocation à l’abondance de cultures, pour éviter les disettes. C’est à partir du 19ème siècle avec la création des écoles d’art par les colons, que le masque a été considéré comme objet d’art.
A la question de savoir ce que représentent les masques dans la société africaine, Maître Mwambayi renseigne: Les masques symbolisent un personnage permanent.
Dans certaines tribus, le masque se rattache à des comportements et à certaines élites. C’est une sorte de personnification des caractères sociaux. Il n’y a pas de société ni de civilisation sans masque.
L’homme a depuis longtemps vécu avec le masque comme représentation de son univers. Les masques ne sont pas une importation de la colonisation.
Au contraire, lorsque les colons sont arrivés, ils ont considéré ces objets de notre culture comme des fétiches. Au Congo au 18ème siècle, les colons ont emporté plusieurs masques et autres objets pour brûler. Un siècle plus tard, ces objets dits primitifs ont été retrouvés exposés au Musée de Tervuren en Belgique, à la section baptisée Musée royal de l’Afrique centrale.
En effet, Maître Mwambayi est directeur du Centre de recherche d’art du spectacle africain (Crasa) qui  s’investit dans la fabrication des masques et la formation à l’art du théâtre avec la possibilité de résidence des artistes.« Nous formons des jeunes afin de mener le théâtre vers la population pour qu’il serve des moyens d’éducation populaire et de développement, a-t-il indiqué. Le Crasa s’investit également dans la préservation des objets d’art du théâtre et surtout les objets anciens ».
«Au lieu du théâtre écrit, nous utilisons les matériaux comme les masques qui sont les éléments premiers de notre identification africaine », a-t-il conclu.
Saint Hervé M’BUY

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