lundi 4 juin 2012

Question de l’heure : Isidore Ndaywel ne croit pas à un boycott du Sommet de la Francophonie à Kinshasa

Prévue au mois d’octobre 2012, le sommet de la Francophonie annonce déjà ses couleurs à Kinshasa avec l’évacuation sur la place publique des vendeurs ambulants et autres étalages de fortune. Une quarantaine de chefs d’Etat est attendue dans la métropole congolaise. Plus de 2000 délégués vont faire le déplacement dans leurs pays respectifs pour Kinshasa. Dors et déjà,  des chantiers sont présents un peu partout dans les grandes artères et certains sites dans la ville…entre autres sur le Boulevard Lumumba… Cet artère de la ville est d’une importance aussi stratégique dans la mesure où c’est l’unique voie d’accès  voici des lustres qui relie l’aéroport international de N’Djili  au centre ville de Kinshasa, datant du temps colonial.  Au cours d’un grand débat à la Halle de la Gombe, Institut français, mardi dernier, Isidore NDaywel, Président du comité d’organisation, a donné ses assurances à l’assistance sur les préparatifs du Sommet de la Francophonie. L’orateur n’a pas caché son optimisme quant à ses préparatifs et à l’arrivée effective de certains invités de marque. Quant à l’opinion à Kinshasa, elle reste dubitative à l’organisation de cette rencontre de haute portée internationale… A tel point que beaucoup se demandent si certains ne vont pas bouder l’événement, en l’occurrence, François Hollande, le président de la France. Face à ces incertitudes, l’ambassadeur de France en RDC, Luc Hallade  a démenti une quelconque volonté de boycott. Il a confirmé qu’avant qu’une invitation formelle lui soit adressée… « Il n’y a pas de mise en cause à ce stade, de quelque participation que ce soit. J’ai simplement consulté son cabinet, qui m’a répondu que la ligne était la même que celle que je défends, c'est-à-dire de soutenir effectivement une participation au plus haut niveau, de notre Etat, comme des autres Etats j’espère. », a déclaré le diplomate français dans son mise au point.  Dans le même registre, le président du comité de l’organisation du sommet, l’historien congolais Isidore Ndaywel, ne croit pas à un boycott. Il faut venir, selon lui, même pour critiquer : « Je n’ai aucune inquiétude sur la participation des pays du nord, spécialement de la France, parce que je crois qu’il est important que les amis du Congo viennent ici massivement soutenir les efforts en cours, conseiller délicatement, faire remarquer ceci et cela… C’est ça qui fait qu’il y a une avancée. »
Les inquiétudes matérielles et communicationnelles
On tout cas, les vendeuses de pain et autres tenanciers de terrasses évacuent sur la voie publique n’ont jamais attendu parler de ce sommet. Ils voient plutôt  certains agents de l’ordre brillés de tout ardeur et de zèle  pour leurs arracher leurs biens au nom des préparatifs d’un certain sommet.  A quelque mètre de là, dans le salon huppé, le débat est tout autre sur les inquiétudes matérielles. Où vont être logés plus de 2000 délégués ? Sur quelle route, vont passer les délégations attendues ? Le charroi automobile retenu à cet effet ? Est que les ouvrages en réhabilitation seront-ils prêts au moment voulu ? et sans compter la programmation des activités annexes. Face à toutes ses inquiétudes, l’historien Isidore Ndaywel a éclairci l’opinion avec une dose d’optimisme beat.  Coté logement, il confirme que les délégués seront logés au site de l’Union Africaine, d’autres au Grand hôtel Kinshasa et à l’hôtel du fleuve, en refondation et en réfection. Un travail de fond va s’opérer au niveau de l’aéroport international de N’Djili ou l’aérogare va accueillir les aéronefs de Chefs d’Etat. Une quarantaine de rotation est prévue à cet effet au cours de la tenue de ce sommet.  Et un de grand doute, la fin de travaux de la réhabilitation du boulevard Lumumba, l’orateur a confirmé que  cet ouvrage sera fin prêt le 12 octobre, date de l’arrivée des derniers invités. 
Saint Hervé M’Buy

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