lundi 19 décembre 2011

Mode et moeurs: La vitamine C.4 détournée de ses vertus médicinales à Kinshasa

« Vaut mieux aller chez un boulanger qu’auprès du médecin», disent les gens qui ont perdu leurs dents de lait. Ces derniers temps, cette sagesse ancestrale n’est guère « d’application » dans la ville province de Kinshasa. Fertilisant leur imagination, certaines filles font fi des vitamines contenues dans les aliments et autres fruits pouvant donner au corps humain plus d’énergies. Les hommes aiment les rondeurs, semble t-il à Kinshasa. Comme certaines aiment bien dire « Mwasi mwasi nde nzoto…mobali nde poche…. » (ndlr : la femme séduisante s’affirme par ses rondeurs… l’homme captivant s’illustre par sa richesse…). 

Les femmes pour arriver à ces fins…  Voulant à tout prix exciter les regards, ô combien magnétiques des hommes, nombre de filles décident de prendre l’ignoble raccourci d’avaler en surdose et ce, sans prescription médicale, les comprimés de la vitamine « C.4 » pour donner la forme un peu plus prononcée  à leurs bassins.
Grossir et après?
Tous les goûts sont dans la nature, dit-on. N’étant pas un sujet qui engage une discussion, un homme a la latitude de choisir une femme de son goût, mieux, de son choix physique: moral, culturel et ethnique. Pour les uns, c’est la « partie dorsale »de la femme qui les intéresse en premier lieu, et pour d’autres, c’est le visage de  celle-ci qui les pousse le plus souvent à la drague. Somme toute, ce n’est pas la grandeur de fessiers qui fait la femme mais, plutôt ses différents pôles d’attraction physique. Il va sans dire qu’il y a certains qui se plaisent à sortir avec des femmes aux postérieurs considérables et d’autres, par contre, aiment s’afficher avec des femmes sveltes.
Faute de grives, on mange des merles !  Ce vieil aphorisme, est, de nos jours, monnaie courante à Kinshasa où la population vivote. Constatant que les congelés, notamment les poissons chinchards, aliment de base des Congolais mettent trop du temps sur les océans et les mers et arrivent à Kinshasa dépourvus des vitamines, certaines Kinoises se les procurent à des fins alambiquées.
Cherchant sous le soleil avec une lampe torche à la main des vitamines susceptibles de leur donner la forme physique tant rêvée, ces filles se font amies des vendeurs des produits pharmaceutiques. A bon vin point d’enseigne, dit-on ! Sans autorisation médicale, quantité de filles se complaisent à acheter, au vu et au su de tout le monde, des vitamines comme le C.4, le Forcapetit,le Cïpomex-4, le Superapetit etc. qu’elles prennent sans pour autant respecter la posologie et d’autres vont plus loin en introduisant par la voie rectale le cube maggi à tomate ou à étoile.
Du stimulant de l’appétit à…
A en croire les sources pharmaceutiques, ce sont les comprimés en vrac C.4 qui sont actuellement les plus consommés par les filles qui cherchent à tout prix à prendre du poids, mieux, arrondir leurs bassins. Le C.4 est un apéritif et ne se consomme que sur base de la posologie recommandée. En dehors de toute limitation d’apport alimentaire, la stimulation de l’appétit s’accompagne habituellement d’un gain de poids. Poussant l’outrecuidance à l’extrême, les amoureuses de la « grande taille »  avalent au quotidien 6 à 12 comprimés de C.4 au lieu de trois cachets par jour.
En avalant ces comprimés, ces Kinoises se paient le luxe de manger à tout moment comme des cochons et ce, pour prendre du poids en peu de temps. Le mieux est l’ennemi du bien, ne cessent de dire les sages. Pendant que les autres filles cherchent à conserver leurs tailles pour être appréciées des hommes, d’autres en revanche, cherchent à prendre plus de poids. Telle est la loi naturelle, A tout prendre, mieux vaut avoir affaire à Dieu qu’à ses Saints. Ces femmes qui se complaisent à avaler  des comprimés sans respecter la posologie mettent en péril leur santé. Il s’en suit des effets secondaires.  Le bon Dieu ne donne que quand il veut et il est important de partir à point. Ces femmes férues des vitamines sans prescription médicale ne courent-elles pas un réel danger¨?  Au médecin de répondre à cette question.
Saint Hervé M’Buy
Scott Mayemba 

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