Les femmes victimes de violence sexuelle en RD Congo souffrent souvent des blessures physiques graves, ce qui les empêche de s’épanouir et de réapprendre à vivre avec leurs émotions. En effet, les effets psychologiques, notamment la dépression, le traumatisme, la honte et le repli sur soi, ont des conséquences dévastatrices sur les restants de leur vie. Cette fresque apocalyptique a capté l’attention de l’auteur dramaturge américaine, Lynn Nottage.
Sa pièce RUINED (ndlr : de l’anglais en français, détruire) traite de la violence sexuelle faite à la femme dans le théâtre de différentes guerres enregistrées dans la partie Est de la RD Congo. Ces réalités de violences sexuelles qui choquent l’opinion et qui détruisent des vies entières de victimes, se développent les plus souvent dans les régions des Grands lacs. La scène de ce spectacle se déroule dans une petite ville quelques parts en Ituri.
La répétition générale de ce spectacle mise en scène par Maître Mwambayi Kalengayi, vendredi dernier en la salle polyvalente de l’école Lisanga, a retenu l’attention de l’assistance composée de trois représentants du Centre culturel américain, entre autres, Marc, Mamie Kabongolo et Austin Richradson. Cette pièce se calque sur l’actualité. Elle planche sur des scènes macabres qui se déroulent jusqu’à ce jour, voici plus d’une décennie dans cette région meurtrière de l’Est du pays. Les récits rapportés dans ce spectacle ne s’inspirent entre autres des rapports des forces onusiennes basées dans cette partie sensible du pays. Il n’est pas un secret pour personne….les femmes paient le lourd tribut des incursions des différentes forces négatives et autres hommes armés. RUINED sera représentée en grande première ce 14 septembre au collège Boboto à Kinshasa. Elle a été créée pour la première fois par le théâtre Goodman de Chicago en Illinois aux Etats-Unis le 08 novembre 2008. Pour la création actuelle de RUINED à Kinshasa sous une mise en scène de Mwambayi Kalengay, la Compagnie théâtrale du Centre des Recherches d’Arts du Spectacle Africain, en sigle CRASA, a associé d’autres artistes professionnels, issus des structures théâtrales locales, en la personne de Bavon Diana, Bonaventure Mfele, Célestin Kiankese, Rossi Nginamau, Jean Shaka et Bombard Galumba.
Saint Hervé M’Buy
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