mercredi 14 septembre 2011

création: « Cocktail énergie » dénonce la pénurie énergétique à Kinshasa

Le spectacle de danse « Cocktail énergie » du chorégraphe congolais  Akim Nsimba Makusu  captive  le monde culturel  dans la mesure où il dénonce particulièrement en 50 minutes sur scène  les préoccupations cruciales de la population locale ayant trait à la pénurie d’eau potable et en fournitures en électricité.  Ces préoccupations constituent aussi un chapelet de malheur pour des nombreux pays africains.  « A travers les pas de danses, nous avons tout dit et tout expliqué  sur la situation de la population. Nous avons préféré recourir à la tradition pour refléter l’originalité et l’image des nos aïeux qui exprimaient à leur époque plusieurs préoccupations dans les chants et danses en plus de leur instrument de musique, de l’époque, bien sûr », a indiqué Akim Nsimba. Cinq sur scène, deux danseuses et trois danseurs, ces jeunes artistes se font la voix des sans voix au moyen de leur spectacle.

Gorge sèche, misère comme le noir
C’est scénario captivant dans la mesure où Akim Nsimba retrace les réalités habituelles que les congolais en particulier  vivent au jour le jour dans son environnement direct. Ce tableau sombre en termes d’énergie en RD Congo date de la fin des années 1990 ou une grande partie de la population vive le régime des délestages  ou carrément dans le  noir.
Et quant au robinet, les enfants s’amusent avec sans se mouiller. Les plus âgés sont poussés d’aller puiser de l’eau dans des quartiers voisins ou carrément dans les puits.   L’artiste termine son spectacle en interpellant les dirigeants à s’engager pour le développement du pays par une volonté politique déterminante.
Ce spectacle est riche en symbole en plus de la chorégraphie qui  constitue une mixture de danses traditionnelles et modernes. Des sceaux, des bidons d’eau, des lampes accompagnent  les mouvements des danseurs en quête des résolutions de leur conjoncture sociale.  A cela s’ajoute l’aspect esthétique ayant trait à l’harmonie des pas de danse, mais aussi par leur costume et leur décor qui dénonce artistiquement le manque de ces besoins vitaux. 
Saint Hervé M’Buy 

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