vendredi 5 juillet 2019

Genre: RDC : Déficit avérée éducationnel et informationnel sur la sexualité en rapport avec les jeunes

D’après l’UNESCO, l’éducation sexuelle recouvre habituellement l’enseignement et l’apprentissage d’informations liées à la sexualité humaine. Il est prouvé par certains experts que la RDC souffre d’un déficit avéré éducationnel et informationnel sur la sexualité. Il est question pour la RDC de repenser et de renforcer ses modules de la formation de la jeunesse sur l’éducation sexuelle.
Il ressort de ce constat que l’éducation sexuelle telle qu’enseigner auprès des jeunes n’est pas complète. Il en va aussi des profils de ces enseignants. Il est question de renforcer leurs capacités et leurs connaissances sur cette question. Dans l’entre temps, le monde évolue. L’influence de la jeunesse par le médias s’accroît en termes d’éducation diffuse.




En effet, d’après l’UNESCO, l’éducation sexuelle génère des comportements positifs recherchant à maintenir en bonne santé en augmentant les connaissances sur les différents aspects de la sexualité, les comportements et les risques ; elle réduit les comportements sexuels à risque, accroît la connaissance et l’utilisation de la contraception et peut protéger les adolescents et les jeunes contre le VIH en améliorant les attitudes liées à la santé et les droits sexuels et reproductifs (SSR), mais peut réduire les vulnérabilités des adolescents et des jeunes face à la violence, en favorisant l’intégrité corporelle, la confiance en soi et les compétences de négociation, ainsi que les normes d’équité.
Vers l’éducation sexuelle complète

Interrogé à ce sujet, Adonis Bope, Coordonnateur national du Réseau des journalistes communicateurs pour la population et le développement, plante le décor de cette réalité. Il constate que les modules de formation à  l’éducation à la vie  dispensés par le réseau des formateurs au niveau des écoles primaires et secondaires, auprès des jeunes de 10 à 19 ans,   n’influe pas sur leur  comportement, n’éduque pas une mineure ou un jeune à l’âge de procréation  à avoir une sexualité responsable pour  se prévenir  des grossesses adolescentes, des  problèmes liés aux IST et VIH, mais également à la parentalité précoce.
Dans la pratique. Les formateurs et autres enseignants se focalisent seulement que sur la fonctionnalité  des organes génitaux.

 « Ca aurait été mieux qu’on éduque les jeunes adolescents dont l’âge varie entre 10 et 19 ans à la sexualité pour les aider à comprendre les fonctionnements de leur corps et de leur sexualité de manière à ne pas tomber dans des grossesses précoces, dans les infections et à la parentalité précoce.. », a constaté l’orateur. 
Pour palier à ce déficit d’information et d’éducation sexuelle, le Gouvernement a initié un Programme national de la santé sexuelle et reproductive chez les adolescents, PNSA, rattachée au Ministère de la santé.  Toutefois, ce programme ne bénéficie  pasdes moyens de sa politique. Sa mission louable est limitée faute de moyens mis à sa disposition. Toutefois, cette structure du Ministère apporte des modules de formation améliorée en termes d’éducation sexuelle.

Dans le contexte du pays, d’après Adonis Bope, les questions liées à la sexualité relèvent encore jusqu’à ce jour de tabou, d’intime et de cachet. D’une part, la plupart des parents ne parlent pas de cette réalité aux enfants. Ces derniers  l’apprennent sur le tas, donc par une éducation diffuse.  Et d’autres part, l’accès de jeunes aux services de la santé sexuelle et reproductive est faible en RDC.  Ces services ne sont pas nombreux et pas suffisamment équipés. Les quelques  qui existent bénéficier des appuis extérieurs. Donc, pour Adonis Bope, la RDC souffre d’un déficit avéré éducationnel et informationnel sur la sexualité en rapport avec les  jeunes. « Il faut remédier à cette situation pour l’épanouissement de notre jeunesse et doter nos enfants des aptitudes de libre choix et responsable », a indiqué l’orateur.

Prince Yassa, parent, estime qu’en ce siècle, il faut vivre autrement avec les enfants, en ami. « J’estime qu’il faut partager, en toute responsabilité, toutes les informations liés à la sexualité avec les enfants, pour éviter qu’ils apprennent certaines choses en dehors de la maison, ou par le médias… Il faut briser cette barrière lié au tabou dans nos traditions », a-t-il estimé.
Pour l’UNESCO, les idées fausses courantes dans toute société concernant les rapports sexuels et la sexualité peuvent être autant d’obstacles à l’adhésion de la communauté. Par exemple, certaines personnes croient que l’éducation sexuelle encourage les jeunes à expérimenter les rapports sexuels.

Pour cette organisation onusienne, il est question de sensibiliser les communautés et travailler avec les parents et tuteurs pour les familiariser avec le contenu du programme d’éducation complète. La société ne met pas l’accent sur l’autonomisation des jeunes, au renforcement de leur libre arbitre à faire face à la sexualité. Il est question aussi de renforcer des professeurs d’école sur l’enseignement de l’éducation à la vie, de même que  leurs compétences et leur formation dans ce domaine.  L’UNESCO estime que l’éducation sexuelle complète devrait être offerte selon une optique de droits fondamentaux et au delà de l’information sur la grossesse et la prévention des maladies, afin de répondre aux déterminants sociaux de la santé, au développement émotionnel et social et aux aptitudes vitales. Une éducation sexuelle complète dote les enfants et les jeunes des connaissances, des compétences et des valeurs leur permettant de faire les choix responsables.

Saint Hervé M’Buy

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