lundi 14 mai 2018

Question de l'heure: Kinshasa s'approprie une « Semaine sans douleur »



Cette  vaste campagne « Semaine sans douleur », initiée à Kinshasa par l’ONG Pallia Familli avec l’appui de son partenaire « Iyad » a démarré le samedi 05 mai 2018. C’était à l’issue d’une matinée d’information sur les soins palliatifs destinés aux journalistes. L’activité a eu lieu dans la salle de conférences de la 5eme Direction au Secrétaire Général du Ministère de la Santé située dans la Commune de la Gombe.


Dans leurs communications thématiques et pertinentes, le Dr Sampert Makassi Kimweti et le juriste Me Alain Kabemba Mbaya  de Pallia Familli ont sollicité l’implication des médias dans le plaidoyer pour faire prendre conscience aux autorités gouvernementales congolaises , celles de l’administration de santé, particulièrement, de l’urgente nécessité de promouvoir et d’élargir l’utilisation de la morphine  comme un analgésique indiqué dans le traitement contre la douleur à toutes les structures des soins de santéen République Démocratique du Congo ;  l’exclusivité étant jusqu’alors réservée aux seules Cliniques Universitaires de Kinshasa, en pédiatrie et réanimation, notamment.


Car, a souligné le Dr Sampert Makassi, Expert en soins palliatifs, le nombre des personnes souffrant des maladies incurables et dégénératives en fin de vie a explosé et très peu d’entre eux ont difficilement accès à la morphine du fait du contrôle  qu’ impose la loi congolaise en qui concerne l’interdictiondes stupéfiants la morphine comprise, voire sa  prescription  à des fins médicales.
Pour l’orateur, la morphine est un opioïde disponible mais sous utilisé en RDC. Les soignants devraient vaincre leur peur et ainsi l’administrer aux malades qui en ont grandement besoin. Dèslors, a-t-il garanti,il y a lieu que cette molécule qui figure dans le pilier III de traitement recommandé par l’OMS soit mis désormais à la disposition de la multitude de malades qui se tordent des douleurs insupportables afin de les aider  à mourir en paix et avec dignité.
        
A l’étape de l’Hôpital Général de Référence « HGR N’djili », à N’djili, Quartier 7, le mercredi 09 mai dernier, le Dr Sampert Makassi et l’Infirmier Antoine Kananga, dans une modération de Me Alain Kabemba, ont entretenu les prestataires des soins sur l’importance d’administrer la morphine aux malades tout en cassant le mythe qui entoure cet analgésique en milieux hospitaliers.
En présence de Mme Germaine Lungimba la Déléguée de la DPS,  de Mme Ntumba Point Focal soins palliatifs à la D5, du Dr Kuasisi, Médecin Chef de Zone de N’djili et de Dr  Magoga Kumbundu Mago,Directeur de l’HGR N’djili, les deux intervenants de Pallia Familli ont fourni aux participants des orientations nécessaires et les ont conseillé à maximiser les opportunités qu’offrent le traitement par la morphineau bénéfice des malades au stade final.
Ils les ont outillé pour pouvoir évaluer l’intensité de la douleur et dispenser les soins palliatifs à l’aide des opiacés  dans un climat de sérénité et de relation de respect et  de confiance entre le soignant et le malade ainsi l’entourage  de celui-ci.

Enfin, le samedi 12 mai 2018, à  l’Institut Supérieur en Sciences infirmières « ISSI/Monkole » dans la commune de Mont Ngafula, le Dr Jephté Bambi et Me Alain Kabemba, respectivement Médecin au Service de Néonatologie des Cliniques Universitaire de Kinshasa-Unité des soins palliatifs pédiatriques  et  Secrétaire Général, tous deux de Pallia Familli, se sont adressés aux chefs des institutions d’enseignement médical.

L’important était d’obtenir  de leurs interlocuteurs l’introduction dans les curricula de formation des médecins et infirmiers des modules sur la prise en charge de la douleur chez l’adulte, le nouveau-né ou le prématuré et le traitement antalgique des maladies chroniques par l’administration des opiacés des plus indiqués, l’organisation des séances pratiqueset séminaires de formation réguliers sur les soins palliatifs ainsi que  la formation continue  sans oublier le programme de recyclage ou de mise en à niveau des prestataires en exercice.
Notons que l’intervention de l’ONG Pallia Familli à l’ISSI/Monkole a coïncidé avec la célébration de la Journée Mondiale des Infirmiers.
Saint Hervé  M’Buy

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire