lundi 25 août 2014

Question de l’heure : Mongbwalu en RD Congo envahi par des chauves-souris, un des «réservoirs d’Ebola»



Le médecin chef de zone de Mongbwalu dans la Province Orientale en RD Congo a, le week-end dernier, appelé la population locale à ne pas consommer la viande de chauve-souris. Cet animal est cité parmi les réservoirs du virus Ebola par excellence. Le ciel et les arbres de cette cité minière sont envahis depuis une semaine par des milliers de chauves-souris que les habitants aiment manger à cause de son goût et de son coût moins élevé.

Selon Ngoyi Doka, membre du comité de gestion  de l’ONG Forum pour le développement  de Mongbwalu, toute personne qui débarque ce jour à Mongbwalu-centre pour la première fois est attirée  par une chose : des jeunes et des adultes avec des lance-pierres en mains qui vont à la chasse des chauves-souris. Ces dernières survolent la cité ou sont accrochées sur les rameaux  de palmiers. Des milliers de ces mammifères sont plus perceptibles dans la périphérie du camp de l’entreprise minière Ashanti Gold Kilo (AGK), où l’on trouve beaucoup de  palmiers plantés depuis l’époque belge.  Selon Ngoyi Doka, ceux qui attrapent  une chauve-souris, qui pèse entre 200 à 250 grammes, la vendent parfois à 500 francs congolais (0,54 dollars américains). De son côté, le médecin chef de zone  de santé de Mongbwalu demande aux populations  de ne pas consommer cette viande expliquant que la chauve-souris est un des vecteurs du virus Ebola.  Mais les habitants de cette cité, en majorité des creuseurs artisanaux d’or, ne veulent pas l’entendre de cette oreille. Pour eux, la chauve-souris  de grande taille est «une providence divine à Mongbwalu» car le kilo de viande fraiche coûte 5.000 francs et ce n’est pas à la portée de toutes les bourses.  « Les chauves -souris sont en train d’être chassées par la population pour la consommation. Ce sont des chauves-souris  un peu anormales, puisqu’elles sont de grande taille. Nous ne comprenons pas ça», a déclaré le chef de la cité de Mongbwalu, Jean-Pierre Bikilisende. 
Selon un géographe de formation et enseignant dans une institution universitaire de la place, la présence à Mongbwalu de ces mammifères de grande taille s’expliquerait par les mouvements migratoires de certains oiseaux.
 L’épidémie d’Ebola a été déclarée hier en RDC. Des mesures préventives contre cette maladie ont été prises.  Parmi ces mesures, la sensibilisation des voyageurs en partance pour l’Afrique de l’Ouest, le renforcement de la surveillance épidémiologique et la formation de tous les agents aux frontières. Tout Congolais doit « Appliquer toutes les mesures de prévention recommandées par les autorités, Accroître la sensibilisation dans toute la RDC y compris dans les zones épargnées,  Les autorités congolaises devraient se rapprocher des Américains qui ont testé avec succès un sérum expérimental ».
L’INRB s’est rééquipé pour le diagnostic du virus d’Ebola
L’Institut national des recherches biomédicales (INRB) a réinstallé ses équipements pour le diagnostic du virus d’Ebola à Kinshasa.  
«Actuellement, l’INRB a la capacité de faire les premières analyses. Les réactifs sont là et le matériel a été repositionné à cet effet».
 Et pour être aussi en mesure de procéder à ces analyses en dehors de la capitale congolaise, le ministre Kabange a annoncé la commande d’un laboratoire mobile de diagnostic par le gouvernement.
RTM

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