dimanche 27 juillet 2014

Lecture du temps : L’allaitement, un argument de fierté pour la femme congolaise

Le lait maternel constitue pour  un bébé un aliment nécessaire à sa croissance. Beaucoup de spécialistes en santé encouragent les mamans à l’allaitement maternel. Elles doivent s’approprier ce mode d’alimentation en dépit de contraintes liées à la pratique et à l’esthétique corporelle.  Toutefois, les avis sont partagés quant à la pratique qui consiste à extirper  de l’accoutrement le sein maternel  pour nourrir le bébé.
 Certaines femmes estiment que ce geste est impudique sur la place publique prétextant que les seins font partie de leur intimité. Le fait de l’exposé, elles estiment que leur intimité est portée à la vue de tout le monde du moins leur poitrine. Ces femmes  tiennent aussi à l’aspect esthétique de leur poitrine. D’après elles, du fait qu’elles s’adonnent à l’allaitement leurs seins s’amortissent à force de l’âge et ne présente plus leur aspect attractif.  Raison pour laquelle elles recourent aux biberons.  Pour des spécialistes en santé qui encouragent l’allaitement maternel. Ils sont évoqués que le recours à la première heure des biberons peuvent se faire de façon exceptionnelle dans les cas de certains handicaps sanitaires de certaines femmes. Sinon dans le cas général, l’allaitement naturel est souhaité.  Et d’autres, par contre, particulièrement les femmes congolaises ne trouvent pas d’inconvénient à faire téter  leurs nourrissons au moment voulu.  Dans ce lot d’avis,  d’autres femmes et personnes en santé avancent  aussi  des raisons hygiéniques en allaitant en public.  Certaines femmes ne tiennent pas compte des normes hygiéniques, à coût sur elles exposent leurs nourrissons aux maladies diarrhéiques.  
Pour les kinois en particulier, l’aspect pudeur importe peu et de même que la société congolaise en général  ne trouve pas d’inconvénient à une maman de recourir en son sein pour alimenter son nourrisson. Les mamans, tout allaitant, tiennent compte dans la plupart de cas de son environnement public ou privé. Lorsque le bébé pleure… la maman avec une souplesse prend soin de couvrir légèrement l’environnement de la tête de son nourrisson et de son sein.  Ces précautions d’usage protègent non seulement son sein de la poussière ambiante et autres microbes pathogènes, mais aussi de la fine bouchée de son nourrisson.   Il est rare de voir un regard vicieux s’arrêter sur cette scène habituelle et quotidienne. Cela fait partie de la vie courante  pour une maman et son bébé. Les mamans lors de la consultation prénatale sont suffisamment renseignées par certains sages femmes mais aussi par d’autres mamans sur leur expérience en terme d’allaitement, notamment sur la manière de tenir la tété de son bébé, entretenir l’hygiène dans l’environnement de son enfant.
Sur le plan sociologique, la venue d’un enfant dans une famille africaine, c’est une grande fête. La famille l’accompagne tout au long de sa croissance. La maman est fière de garder sur sa poitrine le fruit de ses  entrailles. Raison pour laquelle une maman congolaise allaite affectueusement son enfant sans contrainte et sans gêne. Le fait d’extirper son sein à la portée de son entourage est un geste habituel qui n’énerve pas des notions de pudeur.  Excepté pour certaines femmes qui voient par ce geste un comportement  un  peu osé.  Le même geste pour une femme à l’état normal constitue un scandale pour la société. Et pour une femme nourricière, c’est un geste de survie.  Le fait d’allaiter son enfant est un geste d’une haute portée sociale qui mérite même le soutien de son entourage.  La femme congolaise s’affirme par ce geste d’amour  et de survie qui fait d’elle le moteur de la société. Elle donne la vie et assume ce geste noble. Cela confirme encore une fois son rôle de maman. Une jeune demoiselle congolaise plongée dans son tailleur s’attend toujours un jour une fois maman dans sa vie  d’extirper une partie de son intimité avec fierté pour nourrir son bébé. Ainsi va la vie. « Tia tembe soki omelaki libele na ngai te » (traduisez : jures si tu n’avais pas été nourri par mes seins), dira une maman à son fils haut dignitaire. Comme on dirait ce sein exposé au soleil nourrit le digne fils du pays. Il faut avoir de  l’égard et du respect envers une dame qui allaite un bébé.

Saint Hervé M’Buy

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