lundi 23 décembre 2013

Lecture du temps : Toujours « rien » aux paysans, malgré la campagne agricole

La campagne agricole, qui a été lancée en 2012avec pompe par le premier Ministre Matata Ponyo, commence à livrer ses vrais secrets, ses enjeux et sa face cachée.En effet, depuis qu’elle a commencé, les moyens sont débloqués par tranches et aux comptes gouttes. Il s’ensuit que les organisations paysannes (Op) ne reçoivent que des miettes, des montants dérisoires... Conséquences, le principal résultat attendu à savoir l’accroissement de la production agricole tant annoncée, ne vient pas.
Donc, avant la campagne agricole égale après la campagne. N’en déplaise à ceux qui rêvaient de voir les marchés des centres urbains et des villes inondés par divers produits agricoles, fruits de cette campagne. Ils n’ont d’yeux que pour pleurer. Sûrement, ils doivent se poser des questions sur les motivations réelles de cette campagne agricole.
Dans certaines provinces du pays comme le Bas-Congo, Bandundu et autres, des voix s’élèvent déjà pour dire que cette campagne agricole n’est qu’une denrée pour la consommation médiatique. Sur le terrain, elle est difficilement palpable. Les pronostics sont des plus pessimistes, car, ces campagnes ploient encore sous les appétits gloutons des gouverneurs de provinces qui veulent en faire un instrument de visibilité politique. L’image on la connait : des grands champs sur le long de grandes routes pour un exhibitionnisme politique.
Dans la province du Bas Congo, le gouverneur de la province Jacques Mbadu et le ministre provincial de l’agriculture Nsumbu Badika vivent à couteaux tirés à cause de fonds destinés à cette campagne. Le gouverneur a limogé son ministre provincial pour mauvaise gestion de ces fonds alloués au développement du secteur agricole dans la province.
Dans la province du Bandundu, les langues commencent à se délier et n’arrêtent pas de dénoncer la publicité inutile qu’on fait autour de « villages agricoles » qui ne sont pas en mesure de montrer un seul grenier où ils font le stockage des produits puisqu’ils n’en produisent pas.
Ces situations qui prévalent dans ces deux provinces, sont en fait, l’arbre qui cache la forêt. Elles font émerger en réalité les défauts de la cuirasse, la campagne agricole a été battue sur du sable.
Les gouverneurs des provinces ont tendance à faire l’exhibitionnisme politique au lieu d’appuyer le travail des organisations paysannes. Car, ce sont elles qui sont en contact avec la terre et nourrissent le pays. Mettre le paysan au centre pour prétendre réussir. Car, le paysan joue un rôle clé dans la chaîne de production agricole.
L’Avenir/LVPC

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