jeudi 28 novembre 2013

Mode et mœurs : Les kuluna traqués, la population kinoise en liesse

le Ministre de l’intérieur et des Généraux
de la police pour la restauration de l’autorité de l’Etat
Renaissance de Kinshasa by night
On dort dehors !  S’écrie un groupe de jeunes en état d’ébriété et de jouissance au couloir Chez le Safoutier dans la commune de Lingwala sur Nyangwe. Depuis que l’opération « likofi » (ndlr : coup de point) a montré ses preuves avec la traque de Kuluna. La population vit désormais un certain climat de quiétude pour se balader les heures tardives sans contrainte sécuritaire. Il en est de même de leur libre circulation en pleine journée sans pickpocket.
Ces jeunes délinquants vivants en perpétuel conflit avec la société communément appelé Kuluna sont traqués jusqu’à leur dernier retranchement ces derniers temps. La police applique à fond l’autorité de l’Etat par cette opération spéciale contre ces hors-la-loi. Et de fil en aiguille,  la métropole congolaise  reprend son ambiance de Kinshasa by night de l’autrefois.  « Je  peux savourer ma verre de bière  jusqu’aux petites heures de la matinée et  rentré en toute quiétude chez moi sans accrochage  depuis peu», a commenté un commerçant vers 23 heures 30’ à quelque mètre d’Africana palace sur l’avenue  de la Démocratie ex-des Huileries. Cette opération à caractère spéciale de la police nationale a changé des habitudes de la population kinoise. La psychose de la présence de  kulunas qui le hanté et qui était présente dans leur environnement direct, n’est plus à l’ordre du jour. « Il y a quelque jours pour aller à une fête. Il faillait prévoir l’argent pour un taxi express, avec comme démarche de vous déposer à la porte de la maison pour échapper à la machette de kulunas », explique une mère de famille dans la commune de Ngiri-ngiri. « Et pour sortir de mon bureau, il fallait veiller sur mes biens, serrer mon sac sur ma poitrine, au Boulevard du 30 juin à la hauteur de la Sonas de peur d’être agressé par ces jeunes gens aux allures d’une bande armée », a commenté une secrétaire d’une entreprise de la place.  Pour beaucoup, ces jeunes délinquants empiétaient sur la liberté de concitoyens à se mouvoir en toute quiétude. 
Les effets se font sentir…à Kinshasa by night
Les effets se font sentir. Au rond point Huileries, les clients trainent jusqu’aux heures tardives dans les terrasses avec cette chaleur suffocante de la saison de pluie contrairement il y a peu, ils devaient rentrer aux heures raisonnable pour échapper aux accrochages avec des kulunas. Et sur ce, ils devaient s’enfermer dans la chaleur dans leurs maisons avec ces coupures intensives en fournitures  du courant électrique.  Alors que les tenanciers de bars se frottent les mains de voir leurs boissons s’écouler à coût sur. Les agents de la police de proximité arpentent l’avenue Huileries en quête de certains récalcitrants et hors la loi. On peut apercevoir certains couples entre amis se balader aux abords de la boulangère Chez Victoire aux heures tardives après avoir déguster quelques plats « Chawarma ».  Les travailleurs qui travaillent aux heures tardives, n’hésitent plus pour rentrer à la maison. « Depuis un temps, j’ai changé mes habitudes, je devais dormir dans mon bureau. Désormais, je n’ai plus de prétexte à justifier à Madame…elle m’attend à minuit 30… », a renchéri un client au bord d’un taxi en partance pour la commune de Barumbu.  Cette opération de la police nationale coïncide également avec la réfection des artères  voici quelques mois au quartier Matonge dans la commune de Kalamu, un de haut lieu de l’ambiance de Kinshasa. Alors que hier, les bandes de délinquant s’affrontaient aux heures tardives dans les ruelles…aujourd’hui, ces ruelles sont calmes avec des effets de fond sonores des bars et débits de boissons environnants sur les grandes artères. Les concitoyens peuvent rentrer à la maison à l’aise. L’avenue Oshwe a retrouvé son ambiance de l’autrefois parce que désormais l’accès est facile, il y a circulation et sécurité.
Après et avant  chaque compétition aux stades de Martyrs de la Pentecôte, le quartier Djalo dans la commune de Kinshasa était l’objet des scènes de vandalisme des kulunas. Désormais, les gens peuvent se rendre au stade en toute quiétude et sportivité. Les familles de Kuluna qui habitaient le stade de Martyrs, ont pris le large avant même l’arrivée d’une opération punitive. Les passants peuvent traverser le pont Gabu sur Kasavubu aux abords du Stade en toute quiétude. L’arrêt Pascal dans le district de la Tshangu entre la commune de Kimbanseke et de Masina de part et d’autre, est vidé d’un  surplus des clients à l’attente d’un moyen de transport. En effet, ces délinquants se massaient aux abords des arrêts tout le long du boulevard Lumumba pour des pickpockets. Ils ont pris le large et certains d’entre eux sont aux arrêts.   Il en est de même de tous ces délinquants qui s’amassaient devant le Shop Vodacom 2XT aux attentes des feux rouges pour opérer des vols qualifiés. Ils ont déserté le lieu ces derniers temps.  Il en est de même à la place Victoire, il  y a désormais libre circulation. Ça n’est passé pas un jour sans une série de vols spectaculaires, aujourd’hui, les passibles citoyens bénéficient de leur liberté de circulation.   A Lemba, au couloir Kinkole entre By Pass et Lemba super, les habitants de quartier et autres visiteurs consomment en toute quiétude leurs boisons et libokes (bouillons). Autrefois, quelques kulunas s’évertuent à braquer les paisibles citoyens dans les ruelles obscures. Il en est de même au Nganda terrain dans la commune de N’Djili et aux abords du flat hôtel Apocalypse au quartier Sans fil dans la commune de Masina, où ces jeunes délinquants s’adonnaient à des pickpockets aux arrêts de bus. Et, après leurs forfaits, ils disparaissaient dans les ruelles obscures au quartier 8 à N’Djili derrière la Banque. Dans la commune de Limete, les pieds de l’échangeur sont désertés… les paisibles citoyens peuvent joindre la commune de Lemba à pied en toute quiétude…même les abords du petit boulevard, les coupeurs de route qui venaient des quartiers Mombele et Kingabwa se sont repliés à l’anglaise sans demande leurs restes.
Les opinions s’affrontent…
Toutefois, de Nganda Lotoko jusqu’aux salons huppés, les opinions sont partagés entre ceux qui soutiennent l’opération Likofi et ceux qui les désapprouvent. Les derniers soutiennent que le pouvoir judiciaire doit être renforcé. Le parlement doit examiner un moyen d’encadrement des  jeunes vivants en perpétuel conflit avec la société.  Et ceux qui soutiennent, demande au Ministre de l’intérieur de renforcer les équipements des policiers et multiplient des maisons d’arrêts en brique. Et aux parents de ne pas se dédouaner de leurs responsabilités de tuteurs. La famille doit jouer un grand rôle au recul de la violence.  Et dans l’ensemble, cette opération spéciale de la police contre les Kuluna connaît un enthousiasme positif auprès de la population.    « Toutefois changer des habitudes,  pousse aussi la population d’être vigilant parce qu’il y a quelques poches de résistance », a fait constater une sentinelle à sa patronne tenant sa flèche à la main et son thermos à café. 
Saint Hervé M’Buy

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