jeudi 7 novembre 2013

Event : 1ère Fête du livre de Kinshasa



Une part belle aux auteurs inspirés
par la RD Congo

La 1ère Fête du livre de Kinshasa a ouvert ses portes hier mercredi à la Bibliothèque de la Délégation Wallonie Bruxelles dans la commune de la Gombe par une exposition dénommée « les enfants de Kinshasa ». Du 08 au 10 novembre 2013, quatre sites sont choisis pour abriter ce rendez-vous de l’édition, en l’occurrence l’Institut français Halle de la Gombe, du Centre Wallonie Bruxelles, l’Espace Bilembo et l’Espace Sadi.
Il va se tenir au cours de la 1er fête du livre de Kinshasa : des expositions, des ateliers d’écriture, une librairie éphémère des conférences, des tables rondes, des concours de nouvelles et de bandes dessinées. Dans le même registre, il est prévu aussi de concert de musique et d’autres programmes pour égayer le public.
Cet événement pluridisciplinaire dans le domaine de l’édition réserve une part belle aux auteurs inspirés par la RD Congo. Plus de 30 auteurs congolais, belges, suisses et français inspirés par le Congo vont partager leur passion de l’écriture à travers cette 1ère fête du livre de Kinshasa. Tous les genres littéraires seront représentés, notamment le roman, la bande dessinée, l’essai, la poésie. Parmi ces auteurs, la journaliste belge Colette Braeckman va présenter et échanger dans cette fête autour de son dernier ouvrage « L’Homme qui répare les femmes ». Ouvrage qui fait le portrait du Docteur Mukwenge. Ce médecin qui consacre sa vie à sauver les femmes du Kivu victimes des violences sexuelles.
Collette Braeckman et l’homme qui répare les femmes Pour la petite histoire, Colette Braeckman est membre de la rédaction du journal Le Soir (Bruxelles), chargée de l’Afrique centrale, elle collabore également au Monde diplomatique.
Cette spécialiste de la RD Congo et ses pays avoisinants parcourt la région depuis de nombreuses années, et ses articles et livres sur le sujet font références. Ses articles pour le Soir de Bruxelles sont consultables sur son blog, « le Carnet de Colette Braeckman ». Elle est l’auteur de nombreux ouvrages dont : Histoire d’un génocide (Fayard 2003) ; Vers la deuxième indépendance du Congo (Le Cri, 2009) ou encore L’enjeu congolais : l’Afrique centrale après Mobutu (Fayard) et son dernier ouvrage, l’Homme qui répare les femmes.
Dans ce livre « L’homme qui répare les femmes. Violences sexuelles au Congo : le combat du docteur Denis Mukwege », de 160 pages publié aux éditions GRIP/André Versaille, Collette Braeckman considère les violences sexuelles auxquelles fait face la RDC comme une « épidémie inoculée ». Elles constituent « un phénomène culturel ou traditionnel ». Elle rend hommage au gynécologue Denis Mukwege, médecin directeur de l’hôpital de Panzi, spécialisé dans le traitement des femmes victimes de violences sexuelles. Dr Mukwege a été victime d’une tentative d’assassinat à son domicile de Bukavu (Sud-Kivu), le 25 octobre.
Collette Braeckman affirme que le peuple congolais n’est pas par nature violent : « Le viol n’est pas une constante à la culture congolaise. C’est quelque chose qui a été inoculé au Congo. C’est un phénomène nouveau au Congo. C’est comme une épidémie et le Congolais n’est pas plus disposé aux chaos, aux désordres et aux violences que le peuple rwandais, ougandais que n’importe quel autre ». A travers ce livre, la journaliste belge pense que ce sont des choses qu’il « faut dire haut et fort que ce n’est pas vrai », pour que les violences sexuelles diminuent.
Saint Hervé M’Buy

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