dimanche 22 septembre 2013

Création : La BD « Les diamants de Kamituga »

Une histoire vraie du Nord Kivu et du Sida
La bande dessinée « Les diamants de Kamituga » s’adresse avant tout aux populations de Bukavu, car 3% de la population du Sud-Kivu est porteur du virus. Conscient de la force que peut avoir une bande dessinée pour la diffusion de messages sociétaux, « Les Diamants de Kamituga », en plus d’être une simple BD, est un outil de sensibilisation au VIH/Sida. L’auteur retrace l’histoire d’Asha, une mère de famille séropositive.
Son destin tragique servira d’exemple à Séraphin pour diffuser son message. Il se fait ainsi le relais d’éléments d’information, de prévention et d’incitation au dépistage.
De plus, la bande dessinée s’adresse avant tout aux populations de Bukavu, car 3% de la population du Sud-Kivu est porteur du virus.
Né en 1979 à Bukavu dans le Sud-Kivu, Séraphin Kajibwami s’intéresse très tôt au dessin.
Il se tourne rapidement vers la bande dessinée au cours de ses études et gagne à l’âge de 22 ans le deuxième prix provincial de la BD ! Séraphin Kajibwami, célèbre dessinateur et auteur congolais, a écrit, dans le cadre du projet « les Bulles de Bukavu », un thriller humanitaire mêlant aventure à rebondissements et messages de prévention au VIH/Sida : « Les diamants de Kamituga ». Cette bande dessinée, plutôt originale, sensibilise les lecteurs à un fléau majeur.

Une histoire poignante
A travers cette bande dessinée, l’auteur plonge les lecteurs dans l’univers des habitants du Nord-Kivu. Ils découvrent ainsi, une jeune femme dont le destin a littéralement été bouleversé par la négligence de son mari. Les images entraînent à vivre chaque instant de la vie de cette femme, du plus heureux des moments au plus tragique.
Au fur et à mesure, le lecteur est transporté dans un univers qu’il ne connaît pas mais qui finalement lui semble très familier. Les images illustrent les conditions de vie de la population du Nord-Kivu : Elles prennent alors tout leur sens lorsque l’on découvre les images de la région de Bukavu en pleine été et plus tard celle de la salle d’attente de l’hôpital.
On va de Charybde en Scylla. Le lecteur retient son souffle tout au long de la bande dessinée, se demandant quel sort sera réservé aux différents protagonistes.

La BD : un outil de sensibilisation
Il vaut mieux prévenir que guérir, dit-on. 
Séraphin Kajibwami l’a bien compris. Par sa bande dessinée, il tente de sensibiliser la population congolaise au virus du Sida.
En évoquant le problème d’une manière originale, l’auteur interpelle la communauté sur la réalité de cette pandémie et évoque l’avantage de dépistage. Les résultats sont là.
Une semaine après le début de la distribution de la bande dessinée, le nombre de tests de dépistage effectués par le centre SOS-Sida à Bukavu avait déjà triplé.

Un ouvrage plus qu’efficace.
Une partie des fonds qui seront récoltés avec les ventes de « Les diamants de Kamituga » permettra de lutter contre le Sida en soutenant le projet « Les Bulles de Bukavu », mis en place par African Artists for Development en République démocratique du Congo.
O.M./L’Avenir

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire