Une bataille de danse au théâtre de verdure en RD Congo
Après une bataille de danse dure et difficile entre les groupes engagés, le samedi 13 juillet dernier, le groupe Under Force a détrôné son rival de l’année passée Spiritual Dance.
Initialement prévus que les groupes devraient aussi venir de la province Orientale et du Katanga, hélas ! Sur la scène du Théâtre de Verdure, seuls deux représentants de Kinshasa et deux du Bas-Congo ont été présents. Pour cause, « un partenaire de transport aérien a lâché le projet à la dernière minute », signale une source digne de foi. Cette dernière affirme qu’il était prévu que cette société de transport aérien prenne en charge les déplacements de ces deux groupes, mais pendant que le comité pensait déjà à autre chose, l’offre a été déclinée à la dernière heure.
Cet incident « diplomatique » n’a pas empêché l’événement à avoir lieu et de se dérouler normalement. L’ambiance y était. Ça dansait de partout. Et sur la scène, et sur les gradins de moins en moins remplis.
Sur le podium, 4 groupes ont défilés : Under force, Spiritual dance de Kinshasa. Pro dance et 410 du Bas-Congo. Les quatre ont mis du feu. Des acrobaties extraordinaires. Des pas de danses inouïes. Les bas-congolais sans complexe ont voulu défier ceux de Kinshasa. N’eut été un jugement strict subi par le groupe Pro Dance à la demie finale, ce dernier serait passé à la finale. Les deux américains composants les trois membres du jury, avec Lexxus Legal, n’ont pas été simplement regardants et cléments envers Pro dance en demie finale. C’est ce qui a donné une finale 100% kinois.
Donc, Spiritual dance, gagnant de la deuxième édition et Under Force, son deuxième en 2012. Jouissant de son complexe de supériorité, le groupe Spiritual Dance s’est fait battre à coup sûr après deux battle en collectif et en individuel, malgré l’hurlement de ses supporteurs venus en nombre important.
La finale entre les deux groupes n’a pas permis aux jurés de cerner le gagnant. Il fallait renvoyer les deux finalistes à une séance danse de face à face en un contre un. Under Force a su imposer son style, son rythme et tirer le drap de son côté.
Le tout sous l’œil vigilant du groupe américain Rennie Harris puremovement. Toutes les exhibitions et les performances des danseurs congolais laissaient ces américains abasourdis et bouche bée. Ils s’étonnaient dans le passif comme dans l’actif. L’autre se tenait même la tête à chaque chute doublé d’acrobaties. L’un d’eux, noir de peau et agité de comportement, a crié, « Oh ! my God, incroyable ! ».
Un jeune congolais lui a expliqué en une langue approximative de français que, « Aux Usa, vous apprenez ça dans les écoles. Ici, à Kin, nous même quand on regarde à la télé, on s’exerce à la maison et dans les avenues de sable. Et parfois on danse mieux, on peut même vous concurrencer si y a un encadrement ».
Oui, c’était, visiblement incroyable. Ce qui s’était passé au Théâtre de verdure ce samedi là. Mais avec la température de ce dernier temps, les jeunes n’ont pas suivi en masse. L’air frais du majestueux fleuve Congo frappait sans pitié. Et ce genre des spectacles mérite d’être en plein centre ville pour plus d’engouement. L’excentré ne permet pas aux jeunes de se rendre à l’ampleur d’un concours de break dance à Kinshasa.
Onassis Mutombo
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