Selon Radiookapi, des tirs d’obus lancés sur le territoire congolais depuis le Rwanda ont fait quatre morts et une vingtaine des blessés, lundi 19 novembre à Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu. Selon les déclarations des sources de la protection civile de la Monusco corroborées par des témoins sur place, le premier obus est tombé dans un marché au quartier Majengo vers 16 heures locales, tuant trois personnes sur le champ et blessant six autres.
De leur côté, les autorités rwandaises ont accusé lundi l’armée congolaise d’avoir « délibérément bombardé » la ville de Gisenyi avec des chars et des mortiers. Selon le général rwandais Joseph Nzabamwita, ces tirs ont fait deux morts. L’armée congolaise a réfuté avoir ordonné de tels tirs, sans exclure la possibilité d’un tir accidentel.
Lundi après-midi les rebelles ont tiré plusieurs obus de mortier vers l’aéroport tenu par la garde républicaine congolaise et le camp militaire de Katindo, selon une source militaire occidentale. Selon une source hospitalière, une vingtaine de blessés auraient été admis à l’hôpital Heal Africa, dont l’un est décédé.
Les rebelles du M23 qui revendiquent l’application de l’accord de paix signé en 2009 entre l’ex-rébellion du CNDP dont ils sont issus et le gouvernement ont lancé dimanche une offensive majeure qui les a conduits à moins de 5 kilomètres du centre ville.
Après une nuit relativement calme, des coups de feu ont repris dans la matinée à Goma, mais des sources sur place n’étaient pas en mesure de les situer ni de dire exactement qui ils opposaient. Jusqu’en début de matinée, l’aéroport de Goma, cible du M23, était toujours sous le contrôle de la garde républicaine des FARDC appuyées par les casques bleus.
Ces combats auraient tué quatre personnes et blessé plusieurs autres, la plupart par des balles perdues. Certaines sources évoquent aussi des personnes tuées par des militaires congolais incontrôlés.
Pour les responsables des hôpitaux, la plupart des blessés étant des personnes déplacées ou démunies, leur prise en charge médicale sera difficile. Ils demandent au gouvernement de mettre en place un système de gestion urgente de crise pour ces malades.
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