mardi 19 juin 2012

Lecture du temps: La sape, un culte pour les grands couturiers à Kinshasa

Cavalli, kokobar parlent de la sape  

A Kinshasa, la sape est avant tout une religion pour les jeunes « Cavalli »  et son ami « Kokobar de la sape ».  Au delà de leurs activités journalières, ils ont  du goût pour  des fringues étiquetés par des grands couturiers mondialement connus. Dans leurs valises, rien n’est classé au hasard Bijoux, lunettes noires, pantalons, chaussures, vestes, manteaux et même les slips...se réclament  d’un créateur de renom. La sape a sa terre promise Kinshasa où l’habillement est teinté d’une certaine extravagance à outrance et griffé, pour ceux qui se confirment de la Société des ambianceurs et des personnes élégantes, en sigle la sape.

Cavalli : la sape, une passion partagée
Gladys Molenga dit  Cavalli  se partage la même passion, la sape. Etre toujours élégant et à la page de nouvelles créations vestimentaires.  La sape est avant tout une religion pour le jeune Cavalli. Dans sa valise, il regroupe des collections de « Dolce gabbana », « Comme des garçons », « Kenzo », etc, mais toutefois, Cavalli a du goût pour « Madame Ray » (Comme des garçons) et exclusivement pour son couturier préféré « Roberto Cavalli ».
 Il en a même fait son prénom dans sa carte d’électeur. Il estime être son représentant dans  la commune de Kinshasa. Pour Cavalli, c’est un parcours de combattant pour se procurer ces pièces de collection excessivement chère par  rapport à leur bourse. Il bénéficie des dons de leurs compatriotes en séjour à Kinshasa et d’autres proviennent de certains marchandages avec certains de ses amis. En tant que sapeur et « combattant du gouvernement de la sape » confirmé dans la commune de Kinshasa, il démontre que la tendance actuelle, c’est le costard cintré avec  un bouton pour plusieurs couturiers tels que  Yoshi Yamamoto, Jean-Paul Gauthier, etc.   
« Nous, nous sommes différents des japonais qui s’habillent souvent en tenue relax et à moindre coût. Nous privilégions d’abord la sape, c’est d’abord la fondation, les chaussures de haute facture et à triple semelles et à la haute couture », a laissé entendre Gladys Molenga dit « Cavalli ».


Kokobar de la sape
Dans la commune de Kinshasa, Patrick Mulunda Weston dit « Kokobar de la sape » s’illustre comme le défenseur de la religion Kitendi (ndlr, défenseur de la religion de la sape, le grand père de la sape). Il se reconnaît de la société des ambianceurs et des personnes élégantes. Dans sa garde robe, il aligne une collection de Yoshi Yamamoto, Comme des garçons et côte chaussures des paires de Weston. Toutefois, il a du goût pour « Yoshi Yamamoto », « Comme des garçons » et « Viviane Weston ». « Moi, j’aime porter des drôles de chose pas des tenues classiques. Et la tendance actuelle, il faut porter un costume one bouton et surtout des bons tissus », a expliqué Kokobar de la sape. « Je prends soin de prendre toutes les informations sur la sape sur Euronews pour être dans le temps », a indiqué Kokobar de la sape.
Pour Kokobar de la sape, être sapeur, c’est d’abord avoir du goût pour la fondation, les chaussures  et des tenues de grands couturiers. « Nous, les sapeurs, nous sommes différents de japonais, on respecte les normes de la sape. Bien s’habiller, être élégant, bien parfumé et bien coiffé…bref tu as une note de bonne conduite et d’estime », a renchéri Kokobar de la sape.


Saint Hervé M’Buy

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