mardi 30 août 2011

médias: Journalistes, enseignants et étudiants kinois à l'école des médias sociaux

  Si facebook est devenu un outil privilégié des internautes kinois, il n’en est pas le cas pour twitter et le blog. C’est fort de ce constat que l’ambassade des Etats-Unis en RDC a jugé utile de financer la formation d’une dizaine d’enseignants, journalistes et étudiants congolais pour stimuler la vulgarisation des médias sociaux. Démarrée hier lundi 29 août au Cedesurk, à Kinshasa, cette formation de cinq jours va prendre fin le vendredi 2 septembre prochain.
L’usage des médias sociaux est faible, voire méconnu dans une grande partie de la République démocratique du Congo. Prisés par les jeunes à travers le monde, ils ont été utilisés pour communiquer vite et à grande échelle, notamment lors des "révolutions de jasmin" du"printemps arabe". Outils importants pour la diffusion de l’information, ils s’avèrent aussi utiles pour la sensibilisation à des causes nobles. Quoi de plus normal qu’ils puissent être vulgarisés dans les milieux des professionnels de la presse et dans les écoles de formation des journalistes de la RDC où leur usage est moindre, malgré leur gratuité.

Former des animateurs des médias citoyens

A la veille des élections de 2011, la formation du Cedesurk est tombée à point nommé pour permettre aux participants de se familiariser avec Twitter, Facebook et les blogs. A l’ère des médias citoyens, la maîtrise de ces outils pourraient aider les journalistes congolais à élargir leurs champs d’action, à informer rapidement leur public au delà de leur sphère géographique, à se faire entendre auprès des décideurs du monde qui sont de plus en plus collés au net, mais aussi à accroître la portée des sites de leurs médias respectifs.
Formateur indépendant d’origine américaine, Kim Gjerstad, a la mission de mettre sur le même diapason une dizaine des journalistes aussi bien de l’audiovisuel que de la presse écrite de Kinshasa, de même que certains enseignants et étudiants en communication issus de l’Université de Kinshasa, de l’Université catholique du Congo (UCC) et de l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication (IFASIC).

Finalité de la formation

Se voulant très pratique, son enseignement s’appuie sur plusieurs exercices pour permettre à tous les participants de rendre attrayantes, dynamiques et informatives leurs pages facebook, twitter et leurs blogs. Occasion aussi pour ceux qui ne savent pas manier ces outils d’apprendre sur le champ et de créer leurs adresses.
Pourquoi utiliser un blog? Comment entretenir une conversation publique sur Twitter ? Comment rallier un groupe avec une page sur Facebook ? C’est à cette série de questions que le formateur tâche de répondre pendant ces cinq jours de formation qui, à la longue, permettront aux apprenants de devenir demain des formateurs d’autres étudiants et professionnels des medias, et si possible d’intégrer les nouvelles connaissances dans le cursus académique des institutions de formation des communicateurs à l’échelle nationale.
Yves Kalikat 

1 commentaire:

  1. Certes l'initiative est bien encourageant est arrive bien à point nommé.
    Toute fois permettez nous de faire une observation sur la question.

    * aujourd'hui nous sommes presque à deux mois des élections les temps nous parait très peu suffisant pour pouvoir introduire un programme de cette envergure pour un pays aussi vaste comme la RDC si réellement la question de rendre communautairement dynamique les infos nécessaires aux élections.

    * Face aux contraintes de tailles telles que:
    - la quasi inexistence de la fourniture de l'électricité dans nos cités.
    - inexistence d'un réseaux national de fourniture internet à la porté de l masse citadine comme rurale.
    - faible accès des jeunes et des citoyens moyens à une machine même pour deux fois par semaine.
    - la possibilité certaine de voir plusieurs cybers sous une surveillance policière.
    - la formation de départ est donnée à une petite équipe d'enseignants et journaliste, les enseignants qui sont déjà confrontés à la rentrée scolaire hypothétique entourée d'une menace des grèves.

    Très évidemment nous saluant initiative, car l'essentiel est de commencer quelque part pour rendre ce programme efficace, il faudra que la société civile au travers de ses réseaux structurés prenne le relais de la vulgarisation pour une appropriation certaine de nos bases communautaires.

    Merci à bientôt.

    RépondreSupprimer