samedi 21 avril 2018

Question de l'heure: Les soins palliatifs au cœur d’une grande formation des professionnels de santé en RDC


Trente professionnels en santé de Kinshasa, des Zones de Santé de Mosango dans le Kwilu et de Kisantu dans le Kongo-Central  participent du 19 au 21 avril à une formation à Kinshasa/Gombe, au siège de l’ONG Memisa,  sur la gestion de la douleur  par l’usage  des opiacés selon le protocole de l’OMS et ce, milieux hospitaliers en République Démocratique du Congo.   Pendant ces assises, les participants outillés à la pratique (dosage et filtrage) des soins palliatifs lesquels sont administrés aux patients souffrants des pathologies dégénératives en stade terminal et en fin de vie. L’important étant de soulager les malades souffrant de douleurs intolérables et irréductibles et favoriser une relation qualité entre les soignants et les patients.
 Car, jadis, les soins palliatifs s’administraient de manière embryonnaire, sans technicité ni choix judicieux des molécules pour améliorer  le confort des malades.

 Dans ces assises, les professionnels de santé abordent la problématique de la mise sur pied en RDC d’une législation relative au traitement sécurisé et protégé des douleurs à l’aide des opiacées pour apaiser les malades atteints des pathologies incurables. Il s’agit de la morphine, de l’Oxycodone, de l’Hydromorphone,  de Fantanyl et de Méthadone. Sachant qu’en RDC, l’Oxycodone n’est pas du tout utilisé.  Le moins qu’on puisse dire est que ces professionnels de la santé aux profils divers et venus des différentes structures de santé disséminées à travers la ville de Kinshasa, les facilitateurs ont presque formés les formateurs des formateurs qui se regroupent désormais dans un pool de points focaux utilisateurs de cette approche.  

Objectifs de la formation

Parmi les objectifs de ladite formation, il est question de contribuer à la mise en œuvre de la Stratégie de Renforcement du Système de Santé – SRSS de la RDC en vue de l’amélioration de l’état de santé de la population congolaise  en ce qui concerne l’offre de soins de qualité et accessible aux populations bénéficiaires dans  la ville de Kinshasa et dans l’arrière-pays. De façon spécifique, cette formation compte  développer l’offre des soins de qualité et accessible dans la prise en charge de la douleur et l’utilisation des opiacées  pour les malades bénéficiaires dans les zones d’intervention du  projet soins palliatifs implémentés par l’ONG  PalliaFamilli avec l’appui de International Youth Association Developpement –IYAD.
Le bénéfice de cette formation  vise le développement des services spécialisés dans la prise en charge des malades avec maladies non transmissibles et invalidantes, la  mise en place et/ou le développement des ressources humaines  capable d’ assurer, la  mise en place d’un protocole thérapeutique  de prise en charge  de douleur  et le développement d’une complémentaire entre les institutions médicales impliquées dans cette prise est réalisée.
Voici qui explique la mise en place d’un programme d’encadrement par la formation capacitaire du personnel soignant,  le renforcement et  le développement de suivi domiciliaire pour les personnes en phase terminale  nécessitant une bonne gestion de la douleur tout en assurant, l’élaboration des plans d’intervention pour l’amélioration de l’accès aux opiacés et un  mécanisme financier de prise en charge  hospitalière des personnes avec maladies non transmissibles en  tenant compte des tarifications locales mis en place.

Pour la petite histoire, depuis  2010,  l’asbl belge International Youth Association Developpement -IYAD (asbl de Droit belge ) et son partenaire congolais nommé  PalliaFamilli en partenariat avec quelques associations et institutions sanitaires congolaises sont confrontées à des patients nécessitant une bonne gestion de la douleur. Ils ont commencé à travailler pour le développement  de la prise en charge de la douleur, sous le leadership du Ministère de la Santé publique à travers la D5 et la D3
Avec l’asbl  IYAD, ces expériences  réussies et limitées dans le temps dans ces institutions  à Kinshasa ont bénéficié de soutien de la ville d’Anvers  avec des moyens financiers modestes  ne permettant pas une continuité d’intervention et une vue  large avec des masses critiques importants de bénéficiaires. 

Saint Hervé M’Buy

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