mercredi 31 mai 2017

Médias: Les journalistes dénoncent des graves atteintes de la liberté de la presse

vue des orateurs 
Café de presse

Les journalistes ont dénoncé des graves atteintes contre la liberté de la presse perpétrés ce dernier temps à Kinshasa  et à l’intérieur du pays au cours d’un café presse hier au centre de ressources des médias.  Réunis autour du thème « Quel est le rôle des journalistes dans la couverture médiatique des sujets liés aux enjeux sécuritaire en RD Congo », les journalistes ont observé une minute de silence en hommage aux journalistes assassinés en RD Congo.  Il s’en est suivi   des témoignages de Francine Mokoko, journaliste correspondante TV5 et d’Eric Iziami, journaliste reporté, victimes des graves atteintes de droits de l’homme dans l’exercice de leur métier.  Pour Madame Kere Kere, journaliste à Numerica Tv, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la consolidation de la démocratie des droits de l’homme en République démocratique du Congo.

La journaliste Francine Mokoko a été victime dernièrement des graves violations de droits de l’homme  de la part des forces de l’ordre au cours d’un reportage à la prison de Makala au lendemain de l’évasion des prisonniers. Pour l’oratrice, « le danger ce n’est pas seulement les forces de l’ordre mais aussi les manifestants qui nous catégorise », a-t-elle constaté de ses expériences sur terrain. Il a lancé un appel à l’endroit de l’autorité publique en charge de la sécurité en ces mots : « le journaliste n’est pas l’ennemi de la nation. On ne vend pas le pays… ».
Pour sa part, le journaliste Eric Iziami a témoigné sur son arrestation par les forces de sécurité lors d’une manifestation à Masina Sans fil. Il a été victime des fortes atteintes de droits de l’homme à la suite d’un traitement dégradant.  L’orateur a regretté cette façon d’agir des forces de sécurité qui porte atteinte à la liberté de la presse.
« J’ai l’impression que l’Etat n’existe pas. S’il existait, on ne dérangerait personne dans l’exercice de son métier parce qu’il y a des voies de recours pour interpeller un journaliste … Nous faisons un métier à haut risque. Les hommes politiques ne sont pas nos amis mais nos partenaires…»,  a déploré le Président de l’UNPC, Kasonga Tshilunde à la lumière des différents témoignages sur l’agression des journalistes en plein exercice de leurs métiers.  Pour éviter tous bavures et autres tracasseries policières, l’orateur a invité les journalistes à travailler  correctement, à respecter la déontologie du métier. « La sécurité de journalistes c’est avant tout vous-même. Il faut aussi tenir compte de la sécurité du pays. Tous les journalistes qui critiquent, ne sont pas contre le régime. Laissez les journalistes faire leur travail. Quand vous traitez certains papiers. Pesez déjà les conséquences, ce n’est pas l’autocensure mais c’est une question de responsabilité», a conseillé le Président de l’UNPC.
Le président de JED, Tshivis Tshivuadi a dans la même plaidé  pour la dépénalisation du délit de presse. Il a encore déploré que la RD Congo a régressé en terme de la liberté de la presse à la suite des differentes agressions contre les journalistes en plein exercice de leur métier.

Saint Hervé M’Buy

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