jeudi 15 octobre 2015

People : Paternité du « Trophée Muana Mboka »

le sculpteur  Liyolo
Me Liyolo contre Paulin Mukendi  devant la Cour d’appel
Ça sent déjà le roussi à la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe où, hier mercredi 14 octobre 2015, les avocats de Maitre Alfred Liyolo limbe M’Puanga étaient indomptables, comparés à ceux d’Agence Plurielle. Pomme de discorde, la paternité du « Trophée Muana Mboka », la marque déposée de Paulin Mukendi.

Devant les juges de la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe, les avocats du sculpteur Alfred Liyolo limbe M’Puanga, conduits  par Me Sindani Kandambu, avocat à la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe, venaient de croiser les fers hier avec ceux d’Agence Plurielle de Paulin Mukendi.
En effet, Me Liyolo, cet icône devenu un patrimoine national congolais dont le monde reconnait le mérite sur le compte de la République démocratique du Congo ne se tient pas pour vaincu, après le 1er degré. Il a saisi la Cour d’appel pour que justice soit faite autour de ce trophée dont il est non seulement le vrai concepteur, mais aussi le réalisateur, sur fonds propres, au profit d’Agence plurielle, qui n’a jamais versé quoi que ce soit à l’artiste. On ne change pas l’histoire. A moins d’y mêler dédain et mauvaise foi, M. Paulin Mukendi, qui a débarqué chez Me Liyolo par le biais de M. Musange, encore vivant, se rappellerait bien la genèse et toutes les péripéties autour de cette œuvre.
A en croire Me Sindani Kandambu, qui a du reste balayé d’un revers de la main le préalable de la partie adverse, devant la Cour siégeant en bonne et due forme, « cette affaire enregistrée au N° RCA 32587 sera traitée de manière à ce que, conformément à l’article 21 de l’Ordonnance du 5 avril 1986 portant protection des droits d’auteurs, un œuvre d’esprit est protégée par le seul fait de sa création ».
Contrairement à cela, les avocats de l’Agence Plurielle continuent de soutenir que ledit trophée est une propriété de leur cliente. Hélas,  sans en citer nommément l’auteur physique.
Pour bien étoffer son argument, Me Sindani a introduit à la Cour les copies de l’autorisation d’exécution d’œuvres d’art et culturelles anonymes. Il a fait de même quant au protocole d’accord signé à cet effet par Paulin Mukendi. Tout cela pour démontrer que « si l’Agence Plurielle est une maison de production de spectacles et d’événements, elle n’est pas en mesure de battre le fer pour en faire une œuvre d’art ».
Des sources bien informées, plusieurs personnalités ayant suivi de près cette situation ont conseillé à M. Mukendi, Patron d’Agence Plurielle, de reconnaitre la paternité de l’œuvre à Me Liyolo, son auteur. Ce que le premier-cité a toujours refusé de faire, pour des raisons qui lui sont propres, affirmant qu’il s’agit d’un conseil de ses avocats.
Peu après l’audience d’hier, un avocat non impliqué dans cette affaire avait lâché : « M. Mukendi se trompe d’adresse. Me Liyolo n’est pas n’importe qui. Le droit sera dit. Nous sommes un Etat de droit. Le monde sait qui de deux est sculpteur. C’est sans équivoque. Qui pis est, alors que les œuvres authentiques de Liyolo sont signées de sa main, comme il en est du triophée Muana Mboka initial, le Patron de l’Agence Plurielle a versé par la suite dans le plagiat, en se forgeant la même œuvre ailleurs, sans licence, sans signature. Qui peut tolérer cela ? Pourquoi ne pas régler ses comptes avec Liyolo et continuer son chemin ? Il faut aller jusqu’au bout dans ce procès. Ça sera une leçon pour toutes les générations et une  fierté pour notre justice ».
En attendant la fin de ce dossier, les avocats d’Afred Liyolo limbe M’Puanga, qui sont allés du reste ester en justice devant la Cour d’appel promettent que leur client aura bientôt le droit de paternité du trophée, la Cour d’appel dira sûrement le droit ; et ce sera justice.
Qui est donc le véritable auteur du trophée Muana Mboka ? En tout cas, le proche avenir en dira long.

 Emmanuel Badibanga

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