Le label « Moseka »
de la styliste Noëlla Budjamabe veut
faire de la mode son cheval de bataille
dans le cadre de la formation des enfants de militaires. En 10 ans d’existence
le label « Moseka » s’est forgé un nom dans le monde de la haute couture
en RD Congo, particulièrement à Kinshasa. Aux côtés de ses activités, cette
maison veut associer aussi la formation des jeunes.
A
ce sujet, l’atelier Moseka a initié dernièrement au Palm Beach Ngobila, dans la
commune de la Gombe, une soirée de cœur. Cette activité à caractère humanitaire,
dans le cadre de ses dix ans d’existence a permis à l’atelier Moseka de procéder
à un appel de fond pour la construction d’un hangar au camp Kokolo. Cette
infrastructure va abriter un centre de formation
de la jeunesse dans les arts et métiers, particulièrement à la filière coupe et
couture. Au cours de cette soirée, l’Ong Moseka a fait connaître à l’assistance
et partager sa vision ayant trait à la formation des enfants de militaires et
le tout sur les belles mélodies de l’artiste Jean Goubald Kalala.
Ce
n’est pas par hasard que l’initiatrice de cette soirée a porté son choix sur
cet artiste. Dans son riche répertoire, Jean Goubald a consacré un morceau
dénommé « Bayibi ngai bomwana » (ndlr : enfance volée) sur l’exploitation des enfants dans le
théâtre de conflit armé.
« Nous
avons pensé créer l’ONG Moseka dans le but d’encadrer nos pairs enfants de
militaires qui n’ont pas eu l’opportunité de faire des études comme nous. Leur
venir en aide de manière à permettre à ceux qui le voudront d’apprendre un
métier », a indiqué la présidente et
initiatrice de l’Ong Moseka, Madame Noëlla Budjamabe, la fille du feu général Budjamabe.
Après
10 ans d’existence de son atelier, soucieuse d’aider la jeunesse congolaise,
Madame Noëlla Budjamabe a initié son Ong
dénommée Moseka, dont l’objectif principal vise à l’encadrement des enfants des
militaires dans les camps. Une communauté dont elle est issue et dispose d’une
grande expérience de cette vie. Dans
cette optique, l’Ong Moseka compte ériger un centre au Camp Kokolo
pour encadrer des jeunes âgés de 15 ans et plus dans l'objectif de les
initier à divers métiers, question de les rendre autonomes et de leur assurer
de meilleures conditions de vie. Madame Noëlla Budjamabe entend exploiter au
maximum de l’espace mis à sa disposition pour l’Etat major général pour la construction de ce centre.
Pour
la petite histoire, l’atelier Moseka fut crée par la styliste congolaise et
propriétaire du label Moseka, madame Noëlla Budjamabe qui a mis en pratique ses
connaissances acquises à l’Institut supérieur des arts et métiers, en sigle
Isam-Kinshasa. Styliste de profession, elle a inscrit la couture en
premier dans le programme de la formation. Avec le temps, la formation va
s’étendre à d’autres filières à l’esthétique, la coiffure, la décoration,
l’informatique, la mécanique et l’électricité. Il est aussi question pour
certains de ces enfants de leur inculquer des notions d’alphabétisation et de notions essentielles
de savoir-vivre. Dans cette approche, les formateurs devraient leur remettre à
niveau par l’apprentissage du français
et les bonnes attitudes à adopter en société. Pour l’oratrice, les enfants de
militaires doivent contribuer à la reconstruction du pays par une formation adéquate
comme tous les autres enfants.
Saint Hervé M’BUY
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire