lundi 10 novembre 2014

Lecture du temps : Foisonnement des partis politiques en RD Congo


Lambert Mende
Lambert Mende propose des pistes de solution

A ce jour, la RD Congo compte 465 partis politiques. Lambert Mende a passé à la loupe le rôle et le fonctionnement des partis politiques en RD Congo. A ce jour, il a dégagé une réflexion à l’intention des acteurs politiques pour assainir l’univers des partis politiques en RD Congo et procédé à une remise en question. De ses réflexions, il a pensé au regroupement de certains partis politiques à la lumière de leurs idéologiques.


L’orateur a dénoncé le mimétisme dans la création de certains partis politiques. Parce que selon l’orateur, certains politiques partagent les mêmes visions politiques et surtout il a constaté du copier coller sur le plan idéologique. Et pour Lambert Mende, pourquoi ne pas rassembler les partis politiques qui s’apparentent sur le plan idéologique. Toujours dans ses réflexions, Lambert Mende a pensé à réduire l’univers des partis politiques au prorata de leurs représentativités. Les moins chanceux dans la course au pouvoir devraient se muer dans d’autres formations politiques partageant les mêmes idéologies. Les partis politiques moins représentatifs seront appelés à disparaitre pour assainir ce foisonnement dans le paysage politique en RD Congo. Il a dénoncé le déficit de repères, car pour l’orateur, la plupart des partis politiques fonctionnent (inconsciemment sans doute) sur le modèle du parti unique de la deuxième République qui a poussé à son paroxysme le culte de la personnalité.


Les constats


Pour Lambert Mende, la RD Congo qui a fait l’expérience du monopartisme et du multipartisme connaît les atouts et des faiblesses, les avantages, les inconvénients et les limites de chacun de ces deux systèmes. Pour l’orateur, il appartient aux Congolais de faire de leurs partis des outils d’enracinement de la démocratie en tenant compte de leur environnement socioculturel pour que la politique en général retrouve toutes ses lettres de noblesse. « Le retour en arrière en la matière n’est plus possible », a-t-il déclaré. L’orateur a noté qu’après plus de trois décennies de parti unique caractérisées par la fermeture de l’espace démocratique, la RD Congo a renoué avec le pluralisme politique. « On assiste à des manifestations et à des débats politiques d’une exceptionnelle vivacité, assaisonnées souvent de débordements, d’excès et de dérive qui remettent constamment sur le tapis des inquiétudes et des interrogations sur le rôle des partis politiques dont par ailleurs le nombre exceptionnel dans notre pays pose parfois problème... », a constaté Lambert Mende, avant de poursuivre qu’il n’est pas faux de dire que pareil foisonnement des partis (près d’un demi-millier) ne contribue pas toujours à l’indispensable sérénité de l’espace et des interactions politiques.
Dans le même registre, l’orateur a constaté qu’un certain nombre de partis politiques ont glissé petit à petit du débat d’idées vers des idées sans débats avant de s’engager paresseusement dans la pensée unique. « De tels partis politiques s’organisent de plus en plus en fonction d’un homme, de son ambition personnelle ou de son ethnie plutôt qu’en référence à une proximité idéologique. La vocation de la plupart des partis est ainsi souvent de fois détournée au profit exclusif de l’image ornique de leurs chefs, transformant les militants en une sorte de fan-clubs à la gloire de leur idole… », a constaté Lambert Mende. Souvent minés par des querelles internes relatives aux personnes ou au leadership, ces partis selon l’orateur, s’installent étourdiment dans une véritable inversion du sens et des priorités. « Au lieu d’un travail de réflexion, les partisans en arrivent à développer un mimétisme et un esprit moutonnier sans possibilité d’émettre un avis autonome ou une proposition originale. Tout ceci, par esprit de conformisme, car plusieurs partis sont sans idéologie et affichent un corpus politique purement cosmétiqué… Politiquement stériles ; ces partis-là se sont mués en antichambres pour chercheurs d’emplois ou demandeurs. Ainsi, la démocratie elle-même est prise en otage, entraînant du coup le désarroi des militants et l’indifférence des citoyens. Les règles de fonctionnement des partis sont généralement confisquées et/ou contournées », constate l’orateur.

Saint Hervé M’Buy

 

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