mardi 1 octobre 2013

Initiative : Sanru protège les femmes enceintes et leurs nourrissons contre le paludisme

Une campagne de promotion de la gratuité des moustiquaires
Sanru asbl a procédé vendredi 20 septembre dernier au lancement d’une campagne de promotion de la gratuité des moustiquaires au profit des femmes enceintes et enfants de moins d’un an. Ladite campagne qui se déroule du 20 septembre au 20 octobre vise à la vulgarisation de l’usage des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée pour les enfants de moins d’un an et des femmes enceintes.
Cet outil très important est un moyen de prévention contre le paludisme chez la femme enceinte et l’enfant de moins d’un an en RD Congo. Au cours de la conférence de presse ad hoc, Docteur Fernandine Phanzu, Responsable de programme malaria/Sanru, a insisté sur l’implication et l’appropriation par la population de cette campagne portant sur la promotion de la gratuité de ces moustiquaires imprégnées d’insecticide pour lutter contre le paludisme en République Démocratique du Congo.
Le paludisme en chiffres
Et pourquoi l’implication et l’appropriation ? A ce jour, Le paludisme ou communément appelé la malaria reste l’une des maladies parasitaires les plus répandues et les plus meurtrières dans le monde, en particulier chez les enfants de moins de 5 ans qui représentent 86% des décès enregistrés. La région africaine compte à elle seule 80% des cas des cas rapportés et 91% des décès dus au paludisme, suivant le rapport mondial 2012. Pour la petite histoire, par ordre d’importance, la RD Congo occupe le 2ème rang en termes de mortalité palustre dans le monde (réf : Rapport Mondial sur le Paludisme 2012).
A côté des enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes font également partie des cibles les plus vulnérables. « car la malaria est l’une des causes les plus importantes des avortements, des fausses couches, accouchements prématurés et morts-nés », a indiqué Sanru asbl.
Avec le financement du Fonds Mondial de lutte contre le VIH, le paludisme et la tuberculose, et en partenariat avec le Ministère congolais de santé publique, Samru asbl distribue gratuitement des moustiquaires imprégnées d’insecticides dans 219 zones de santé. Selon le Docteur Fernandine Phanzu, Sanru asbl vise atteindre plus de 35 millions d’habitants dont 6.300.000 femmes enceintes et 1.400.000 enfants de moins d’un an dans les 11 provinces de la RD Congo.
Œuvre salvatrice
Les interventions de Sanru consistent en l’approvisionnement en moustiquaires. En effet, c’est pour protéger les familles contre les piqûres des moustiques qui transmettent la malaria, et en médicaments contre le Paludisme simple et grave afin de réduire la mortalité liée à la malaria, ainsi qu’en la sensibilisation des populations et des autorités sur toutes les mesures de salubrité dans des parcelles et dans l’environnement direct. Cette campagne est une aide à l’allégement du fardeau socio-économique de la RDC, qui vise à la réduction de moitié du taux de morbidité et de mortalité lié à ce fléau de paludisme.
Attention aux détourneurs
Dans le secteur des humanitaires en RD Congo, il est connu de tout le monde que certains hommes d’affaires véreux n’hésitent pas à détourner des actions humanitaires. Ne soyez pas surpris au marché central de voir certains produits atterrir sur les étables en vente au vu de tout le monde sans dénonciation. Le plus souvent, ses actions nuisibles se font au détriment des nécessiteux ou des personnes ciblées. Face à cette réalité, le Docteur Fernandine Phanzu a tapé du poing sur la table pour dénoncer les pratiques de vente de ces moustiquaires imprégnées qui sont distribuées gratuitement.
Le docteur Phanzu met en garde le public que la vente illicite de ces moustiquaires constitue un délit grave, qui prive une femme enceinte ou un enfant de moins d’un an d’une moustiquaire pour lutter contre la malaria. Et que cet acte incivique peut causer sa mort. Au cours de cette conférence de presse, elle a appelé toute la population à ne dénoncer toute personne qui pratiquera la vente de ces moustiquaires ou médicaments de lutte contre la malaria auprès de la police la plus proche.
Saint Hervé M’Buy

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