dimanche 7 avril 2013

Event : Sous les pellicules d’Olongo : le deuil ça se fête à Kinshasa

scène du film
Programmé le  jeudi 11 avril au Centre Wallonie Bruxelles  de Kinshasa
Le court métrage de la cinéaste congolaise Clarisse Muvuba dénommé « Olongo » est programmé le jeudi 11 avril en la salle Brel du Centre Wallonie-Bruxelles.  Ce film fait partie d’une série de courts métrages des jeunes réalisateurs congolais programmés en cette date au Centre Wallonie Bruxelles.
Les cérémonies funéraires à Kinshasa se transforment le plus souvent à des moments récréatifs à Kinshasa…où tous les commérages se tissent devant la chapelle ardente ; où se joignent les sapeurs qui se rivalisent des griffes de grands couturiers du monde ; où certaines femmes maquillées comme des voitures volées s’amènent en quête des princes charmants. Cette peinture vient renforcer le synopsis de la réalisatrice congolaise Clarisse Muvuba à travers les pellicules de son film genre fiction de 24 minutes intitulée « Olongo » (ndlr : de la langue tetela : le ciel). L’artiste fait un arrêt-image sur des scènes dignes de la kinoiserie. Ce film présenté dernièrement en grande première en la salle du Cinéma du Centre culturel Boboto  va déjà à la conquête des salles de cinéma en Europe. Certaines chaînes de télévision négocient déjà la diffusion de ce film. Comme pour dire, Olongo vient apporter de la cerise sur le gâteau sur la carrière artistique de cette jeune cinéaste en la personne de Clarisse Muvuba.
La réalisatrice congolaise Clarisse Muvuba planche sur un thème qui fait débat à Kinshasa : les funérailles à Kinshasa. Ce thème cadre avec le quotidien kinois avec une certaine touche de particularité…le deuil ça se fête à Kinshasa. Et pour ce faire, Clarisse Muvuba rapporte une réalité locale purement kinoise.
Comme un reporter en quête d’un fait d’actualité, cette jeune réalisatrice braque son objectif sur Olongo. Ce dernier est un grand griot de deuil. Il fait partie de ce groupe d’animateurs qui joue dans les veillées mortuaires à Kinshasa. Il s’illustre au rythme de la  musique folklorique pour accompagner des familles éprouvées.   Un jour, une idée lui passe par la tête, de se faire passer pour un mort. Et, avec comme objectif d’assister à ses funérailles. Olongo, comme dans une salle de spectacle,  se range sur un siège afin d’entendre les commérages à propos de sa mort. Imaginez la suite…c’est une suite de scènes qui reflètent les réalités de cérémonies funéraires à Kinshasa. Parmi ceux qui viennent se recueillir, d’une part, les commères s’affichent au premier plan devant la dépouille mortelle.
Elles racontent tout sur l’illustre disparu en vrai et en faux. Et d’autre part, les danseurs s’activent sur la scène du deuil. Et les femmes aux postérieurs fournis, s’illustrent dans des danses endiablées pour arracher les regards des hommes nantis. C’est le point fort de cette fiction qui relance un débat sur les débordements des funérailles à Kinshasa et toutes les scènes obscènes et perverses qui se déroulent.
Saint Hervé M’BUY

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