mercredi 18 avril 2012

Question de l'heure: Les ONGDH s’inquiète des graves atteintes au droit à la vie en RD Congo

Vingt-trois (23) ONGDH-membres du Réseau œuvrant dans le domaine de la protection des défenseurs, victimes, témoins et professionnels des médias constatent avec une grande inquiétude, le nombre élevé et la gravité des atteintes au droit à la vie, au droit à l’intégrité physique de la personne, au droit à la liberté et à la sécurité de la personne. Selon les victimes et les témoins, ses atteintes sont attribuées aux certains éléments de la force publique, agents de la police nationale congolaise et ses unités spécialisées. Dans ce lot, ses ongdh font allusion aussi aux hommes armés en civil.
Dans leur déclaration rendue hier à la presse au siège de la fondation Carter à Kinshasa, ces ongdh regrettent « la passivité et l’absence de célérité » de la part des autorités gouvernementales congolaises dans la recherche des auteurs présumés de graves atteintes aux droits de l’homme commises pendant cette courte période par les éléments et agents de la police nationale ainsi que les unités spécialisées qui sont sous les ordres et le contrôle de celles-ci.
En outre, ces ongdh prennent acte du contenu intégral du Rapport d’enquête du Bureau Conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme relatif aux graves violations des droits de l’homme commises à Kinshasa entre le 26 novembre et le 25 décembre 2011 rendu public    à Genève et Kinshasa, le 20 mars 2012 ainsi que celui de la Mission d’Observation des élections de l’Union européenne publié à Kinshasa, le 30 mars 2012.
Dans le même registre, ces ongdh prennent également acte de la prompte réaction des autorités gouvernementales congolaises par la voix du ministre de la Justice et droits humains et du ministre des Affaires étrangères dès la publication du Rapport du BCNUDH ainsi que les données contenues la « première partie du Rapport proprement dit » rendu public le 14 mars 2012 par le Ministère de la Justice et de Droits Humains sur la situation des droits de l’homme en RD Congo pendant la période électorale de 2011.
Ainsi donc, les vingt-trois Ongdh-membres du réseau demandent, d’une part,  que les enquêtes soit ouvertes par le Parquet, sur instruction du ministre de la Justice et Droits humains, consécutivement aux 33 cas de civils tués dont 22 par balle, 83 civils blessés dont 61 par balle et les 265 personnes illégalement et/ou arbitrairement arrêtés et détenues relativement à cette période débouchent effectivement sur des « poursuites judiciaires dans un délai raisonnable » contre les auteurs présumés de ces actes afin que toute la lumière soit faite sur ces graves atteintes aux droits de l’homme commises en RD Congo, note ces ongdh.  
Et d’autre part, ces ongdh encouragent la mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo à travers le BCNUDH à œuvrer davantage pour l’amélioration de la situation des droits de l’homme en général et, en particulier, pour la protection des civils dans le strict respect des Résolutions 1276 et suivants du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Saint Hervé M’B.  

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