mercredi 9 novembre 2011

Elections 2011/RD Congo: Campagne électorale sans pognon

La campagne électorale pour la présidentielle et les législatives du 28 novembre prochain, a été officiellement lancée par la commission électorale nationale indépendante, voici près d’une semaine. Sur le terrain en ce début, à Kinshasa, et  cela, pas moins qu’à l’intérieur du pays, comme on l’avait constaté lors des dépôts des candidatures, l’effervescence n’est pas au rendez-vous, du moins, pas avec la même intensité que l’on attendait.  Les nerfs de la guerre, l’argent est à l’origine de tous les retards constatés dans le premier comme dans le deuxième cas. Les partis politiques n’ayant pour la plupart que leurs noms, attendaient ou attendent encore, selon le cas, le financement de la part du pourvoyeur providentiel pour engager quelque action que ce soit, d’éclat et de visibilité.

En effet, le retard pris par certains candidats, surtout les députés, dans l’amorce de leur campagne, s’impose comme une des réponses à l’opinion qui se demandait, pourquoi autant de candidats pour seulement 500 sièges à pourvoir au parlement. Il appert clairement que, plus que par le chômage, certaines candidatures auront été motivées par l’espoir de trouver, derrière la campagne électorale, un peu de subside pour leurs familles.
De fait, on note qu’en 2006, certains partis politiques bien organisés, avaient remis de l’argent à leurs candidats pour la campagne électorale. Mais convaincus qu’ils ne pesaient rien sur la scène politique, ceux-ci ont pris le parti d’affecter cet argent à d’autres dépenses personnelles. De la même manière, certains présidents de parti politique ont joué ce mauvais tour à leurs plateformes. Comme l’humanité pour le péché d’Adam et Eve, les candidats députés actuels écopent de la sanction que méritent ces mauvais candidats et partis de 2006. Du coup, cette situation risque de remettre au parlement, certains bois morts qui ne se sont pas montrés à la hauteur de la tâche qui devrait être la leur lors de la législature finissante. Avec l’argent facilement gagné, cette autre raison qui aura attiré tant de candidats pour le peu de sièges à pourvoir au parlement, ils battront campagne aux dépens des candidats consciencieux et compétents qui pouvaient apporter du tonus à la future chambre des représentants. Voilà qui fait dire à une certaine opinion que la punition collective devrait être évitée au profit d’un tri qui aurait pour but de dénicher les quelques consciencieux que les plateformes mettraient à profit pour la campagne de leur champion à la présidentielle. Car, une campagne électorale sans argent est d’avance vouée à la nullité en ce siècle de vitesse.
Saint Hervé M’Buy 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire