samedi 11 juin 2011

Création: Théâtre : Gorée immortalise la prise de conscience de la femme noire


La production de ce spectacle peut constituer une relecture du temps, de l’histoire de lutte africaine. Cela pousse les observateurs à avoir un autre regard historique sur la femme noire.
Dans le registre de création congolaise, la page culture et arts se penche en ce jour sur le spectacle Gorée, femme noire femme esclave de Maître Mwambayi, enseignant à l’Institut national des Arts.


Le spectacle « Gorée, femme noire femme esclave planche sur une page douloureuse de l’histoire de l’Afrique, la traite de noire, particulièrement sur la révolte des femmes noires sur l’Ile de Gorée au Sénégal.

Il est  écrit et mis en scène par Maître Mwambayi Kalengayi à la suite de sa visite touristique dans l’ile de Gorée en 1985. C’est au bord de cette lie en plein Océan Atlantique que l’idée lui est venue de créer ce spectacle rempli de souvenir du passé.

Le metteur en scène et auteur du spectacle, Mwambayi a écouté les explications du célèbre Monsieur Ndiaye, sur le tunnel d’adieu.

Pour rappel, c’est par ce tun­nel que les esclaves quittaient les murs de Gorée en laissant derrière eux l’Afrique. Ce spectacle rappelle la tragédie humaine et l’humiliation universelle de la race noire. Sa déportation comme marchandise humaine vers les Amériques, les Caraïbes, les Guyanes, etc.

La pièce «  Gorée » loue le courage de ces femmes qui, au lieu daller vers les Amériques, ont fait front aux négriers aux prix de leurs vies. Sans compter, celles qui ont succombé au cours de longues traversées de l’Océan.

Voilà l’importance de ce spectacle qui s’inscrit clans la lignée de la performance des femmes africaines, celle de l’Afrique et de la diaspora. Que celles-ci n’oublient pas la performance des femmes de Gorée en vue du développement durable.

L’éveil et la prise de conscience de ces femmes esclaves ont marqué l’histoire de l’Afrique noire. Cette lutte héroïque des femmes noires de Gorée qui a engendré des dignes fils aux Amériques.

Mais également rappelle, la place qu’occupe la femme d’aujourd’hui dans les foyers, celle de gardienne de tradition, foyer de toute résistance, la main qui assume la survie dans la famille au rythme de la conjoncture.

La production de ce spectacle peut constituer une relecture du temps, de l’histoire de lutte africaine. Cela pousse les observateurs à avoir un autre regard historique sur la femme noire.

Saint Hervé M’Buy

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